Matthieu 26:1-75

1 Lorsque Jésus eut achevé tous ces discours, il dit à ses disciples:

2 Vous savez que la Pâque a lieu dans deux jours, et que le Fils de l'homme sera livré pour être crucifié.

3 Alors les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple se réunirent dans la cour du souverain sacrificateur, appelé Caïphe;

4 et ils délibérèrent sur les moyens d'arrêter Jésus par ruse, et de le faire mourir.

5 Mais ils dirent: Que ce ne soit pas pendant la fête, afin qu'il n'y ait pas de tumulte parmi le peuple.

6 Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux,

7 une femme s'approcha de lui, tenant un vase d'albâtre, qui renfermait un parfum de grand prix; et, pendant qu'il était à table, elle répandit le parfum sur sa tête.

8 Les disciples, voyant cela, s'indignèrent, et dirent: A quoi bon cette perte?

9 On aurait pu vendre ce parfum très cher, et en donner le prix aux pauvres.

10 Jésus, s'en étant aperçu, leur dit: Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme? Elle a fait une bonne action à mon égard;

11 car vous avez toujours des pauvres avec vous, mais vous ne m'avez pas toujours.

12 En répandant ce parfum sur mon corps, elle l'a fait pour ma sépulture.

13 Je vous le dis en vérité, partout où cette bonne nouvelle sera prêchée, dans le monde entier, on racontera aussi en mémoire de cette femme ce qu'elle a fait.

14 Alors l'un des douze, appelé Judas Iscariot, alla vers les principaux sacrificateurs,

15 et dit: Que voulez-vous me donner, et je vous le livrerai? Et ils lui payèrent trente pièces d'argent.

16 Depuis ce moment, il cherchait une occasion favorable pour livrer Jésus.

17 Le premier jour des pains sans levain, les disciples s'adressèrent à Jésus, pour lui dire: Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque?

18 Il répondit: Allez à la ville chez un tel, et vous lui direz: Le maître dit: Mon temps est proche; je ferai chez toi la Pâque avec mes disciples.

19 Les disciples firent ce que Jésus leur avait ordonné, et ils préparèrent la Pâque.

20 Le soir étant venu, il se mit à table avec les douze.

21 Pendant qu'ils mangeaient, il dit: Je vous le dis en vérité, l'un de vous me livrera.

22 Ils furent profondément attristés, et chacun se mit à lui dire: Est-ce moi, Seigneur?

23 Il répondit: Celui qui a mis avec moi la main dans le plat, c'est celui qui me livrera.

24 Le Fils de l'homme s'en va, selon ce qui est écrit de lui. Mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme est livré! Mieux vaudrait pour cet homme qu'il ne fût pas né.

25 Judas, qui le livrait, prit la parole et dit: Est-ce moi, Rabbi? Jésus lui répondit: Tu l'as dit.

26 Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le donna aux disciples, en disant: Prenez, mangez, ceci est mon corps.

27 Il prit ensuite une coupe; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant: Buvez-en tous;

28 car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés.

29 Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où j'en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père.

30 Après voir chanté les cantiques, ils se rendirent à la montagne des oliviers.

31 Alors Jésus leur dit: Je serai pour vous tous, cette nuit, une occasion de chute; car il est écrit: Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées.

32 Mais, après que je serai ressuscité, je vous précèderai en Galilée.

33 Pierre, prenant la parole, lui dit: Quand tu serais pour tous une occasion de chute, tu ne le seras jamais pour moi.

34 Jésus lui dit: Je te le dis en vérité, cette nuit même, avant que le coq chante, tu me renieras trois fois.

35 Pierre lui répondit: Quand il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai pas. Et tous les disciples dirent la même chose.

36 Là-dessus, Jésus alla avec eux dans un lieu appelé Gethsémané, et il dit aux disciples: Asseyez-vous ici, pendant que je m'éloignerai pour prier.

37 Il prit avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, et il commença à éprouver de la tristesse et des angoisses.

38 Il leur dit alors: Mon âme est triste jusqu'à la mort; restez ici, et veillez avec moi.

39 Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta sur sa face, et pria ainsi: Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux.

40 Et il vint vers les disciples, qu'il trouva endormis, et il dit à Pierre: Vous n'avez donc pu veiller une heure avec moi!

41 Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation; l'esprit es bien disposé, mais la chair est faible.

42 Il s'éloigna une seconde fois, et pria ainsi: Mon Père, s'il n'est pas possible que cette coupe s'éloigne sans que je la boive, que ta volonté soit faite!

43 Il revint, et les trouva encore endormis; car leurs yeux étaient appesantis.

44 Il les quitta, et, s'éloignant, il pria pour la troisième fois, répétant les mêmes paroles.

45 Puis il alla vers ses disciples, et leur dit: Vous dormez maintenant, et vous vous reposez! Voici, l'heure est proche, et le Fils de l'homme est livré aux mains des pécheurs.

46 Levez-vous, allons; voici, celui qui me livre s'approche.

47 Comme il parlait encore, voici, Judas, l'un des douze, arriva, et avec lui une foule nombreuse armée d'épées et de bâtons, envoyée par les principaux sacrificateurs et par les anciens du peuple.

48 Celui qui le livrait leur avait donné ce signe: Celui que je baiserai, c'est lui; saisissez-le.

49 Aussitôt, s'approchant de Jésus, il dit: Salut, Rabbi! Et il le baisa.

50 Jésus lui dit: Mon ami, ce que tu es venu faire, fais-le. Alors ces gens s'avancèrent, mirent la main sur Jésus, et le saisirent.

51 Et voici, un de ceux qui étaient avec Jésus étendit la main, et tira son épée; il frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta l'oreille.

52 Alors Jésus lui dit: Remets ton épée à sa place; car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée.

53 Penses-tu que je ne puisse pas invoquer mon Père, qui me donnerait à l'instant plus de douze légions d'anges?

54 Comment donc s'accompliraient les Écritures, d'après lesquelles il doit en être ainsi?

55 En ce moment, Jésus dit à la foule: Vous êtes venus, comme après un brigand, avec des épées et des bâtons, pour vous emparer de moi. J'étais tous les jours assis parmi vous, enseignant dans le temple, et vous ne m'avez pas saisi.

56 Mais tout cela est arrivé afin que les écrits des prophètes fussent accomplis. Alors tous les disciples l'abandonnèrent, et prirent la fuite.

57 Ceux qui avaient saisi Jésus l'emmenèrent chez le souverain sacrificateur Caïphe, où les scribes et les anciens étaient assemblés.

58 Pierre le suivit de loin jusqu'à la cour du souverain sacrificateur, y entra, et s'assit avec les serviteurs, pour voir comment cela finirait.

59 Les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin cherchaient quelque faux témoignage contre Jésus, suffisant pour le faire mourir.

60 Mais ils n'en trouvèrent point, quoique plusieurs faux témoins se fussent présentés. Enfin, il en vint deux, qui dirent:

61 Celui-ci a dit: Je puis détruire le temple de Dieu, et le rebâtir en trois jours.

62 Le souverain sacrificateur se leva, et lui dit: Ne réponds-tu rien? Qu'est-ce que ces hommes déposent contre toi?

63 Jésus garda le silence. Et le souverain sacrificateur, prenant la parole, lui dit: Je t'adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Christ, le Fils de Dieu.

64 Jésus lui répondit: Tu l'as dit. De plus, je vous le déclare, vous verrez désormais le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel.

65 Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, disant: Il a blasphémé! Qu'avons-nous encore besoin de témoins? Voici, vous venez d'entendre son blasphème. Que vous en semble?

66 Ils répondirent: Il mérite la mort.

67 Là-dessus, ils lui crachèrent au visage, et lui donnèrent des coups de poing et des soufflets en disant:

68 Christ, prophétise; dis-nous qui t'a frappé.

69 Cependant, Pierre était assis dehors dans la cour. Une servante s'approcha de lui, et dit: Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen.

70 Mais il le nia devant tous, disant: Je ne sais ce que tu veux dire.

71 Comme il se dirigeait vers la porte, une autre servante le vit, et dit à ceux qui se trouvaient là; Celui-ci était aussi avec Jésus de Nazareth.

72 Il le nia de nouveau, avec serment: Je ne connais pas cet homme.

73 Peu après, ceux qui étaient là, s'étant approchés, dirent à Pierre: Certainement tu es aussi de ces gens-là, car ton langage te fait reconnaître.

74 Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer: Je ne connais pas cet homme. Aussitôt le coq chanta.

75 Et Pierre se souvint de la parole que Jésus avait dite: Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. Et étant sorti, il pleura amèrement.

Matthieu 26:2 . Après deux jours, c'est la Pâque. C'est la signification littérale du mot grec pascha, et du mot hébreu pesach , parce que les Israélites, après avoir mangé l'agneau pascal, passèrent sur la mer Rouge. Les juifs avaient une tradition, probablement des prophètes, selon laquelle ils devaient être délivrés à la Pâque, tradition qui est toujours dans les cabalistes.

Et il est très remarquable que Christ ait racheté le monde lors de la même fête où il a racheté les Hébreux d'Egypte. Il est notre Pâque, et pas un os de lui n'a été brisé. Voir les Réflexions sur Exode 12 .

La semaine de la passion était observée dans l'église primitive avec une augmentation des offices de piété ; ils ne voulaient pas être éclipsés par les juifs pieux dans leurs purifications pour la Pâque.

1. Dominique, le jour du Seigneur, le jour où le Sauveur est entré à Jérusalem.

2. Le deuxième jour saint fut celui où il fit flétrir le figuier.

3. Le troisième jour était un jour de fête.

4. Le quatrième était le jour du marché.

5. Le cinquième jour, celui qui précédait le jour des pains sans levain, quand la Pâque était préparée : Matthieu 26:17 .

6. Le sixième jour, étant le premier jour des pains sans levain, quand le Sauveur, après avoir institué la dernière Cène, fut immolé pour notre Pâque.

7. Le sabbat ou jour de repos dans le sépulcre.

8. Dominique, le jour du Seigneur, le jour où il est ressuscité des morts.

Matthieu 26:3 . Alors se rassemblèrent les principaux sacrificateurs, les scribes et les anciens du peuple. Le sanhédrim comprenait ces trois ordres d'hommes. Dans Actes 5:41 nous trouvons que seul le conseil était assemblé, qui se composait de vingt-trois membres. Cette convention s'est réunie deux jours avant la Pâque, comme il est indiqué dans Marc 14:1 . Chaque ville avait aussi un banc des anciens.

Matthieu 26:5 . Pas le jour de la fête : τη εορτη la fête. Le mot jour est ajouté comme juron, mais il perturbe le sens, car la fête comprenait sept jours, pendant lesquels ils mangeaient des pains sans levain. Hérode, tout aussi méfiant, a conçu pour mettre Pierre à mort après Pâques. Actes 12:4 .

Mais Dieu, plus vigilant qu'eux, a tellement annulé leurs conseils, et tous les autres événements, que Christ notre Pâque a été sacrifié pour nous à cette fête, afin que le type sanctifié ne puisse pas être remplacé.

Matthieu 26:6 . Maintenant, quand Jésus était à Béthanie. Voir Jean 12 , où le compte est plein.

Matthieu 26:12 . Elle l'a fait pour mon enterrement. L'Esprit-Saint l'ayant poussée à faire ce qu'elle ne comprenait qu'imparfaitement, elle devint prophétesse des souffrances et de la gloire du Christ, laissant dans l'ombre les apôtres les moins instruits.

Matthieu 26:14 . Judas Iscariote. Cet homme s'associa à Notre-Seigneur, non parce que son cœur était contrit de sa grande méchanceté, mais par terreur de conscience ; et les œuvres glorieuses du Sauveur l'amusaient, pour le moment, tandis qu'un abîme de dépravation sommeillait dans sa poitrine. N'ayant pas de goût pour les emplois divins, il préféra être trésorier du petit troupeau ; et étant prétendument honnête, ses détournements fréquents du magasin sacré n'étaient pas soupçonnés par ses compagnons de pratique.

Oh crime ignoble, voler l'autel et escroquer les pauvres ! La convoitise était son caractère, et elle a finalement pris tout l'ascendant sur lui. Ce plus vil des hommes savait que le conseil juif attendait une occasion d'emprisonner le Seigneur et Sauveur ; et il est évident que le traître ne s'attendait pas à ce que sa condamnation meure. Il calcula aussitôt sur son gain, sur le secret de sa trahison et sur la jouissance de sa fortune. L'avarice obscurcit si complètement sa raison, qu'il oublia le caractère prophétique de son maître, et le compte qu'il devait rendre à Dieu. Mais l'hypocrisie est le trait final de son caractère.

Cet homme est venu manger du pain à la table de son Maître, comme s'il avait encore été parmi ses amis les plus rapides. Et qu'a fait le Seigneur ? Il lui fit comprendre qu'il était au courant de sa trahison, mais si prudemment, que chaque disciple se soupçonnait plutôt que le traître. Il permit à Satan de l'engouer jusqu'à la destruction, par la passion même qu'il s'était toujours livrée. Il détecta cet Acan et purifia sa petite famille avant de les quitter dans le monde.

Prends garde donc, ô homme, de traîner avec ton péché obsédant. Est-ce de l'ivresse ? Est-ce de l'impureté ou de l'impureté ? Est-ce de la convoitise ? L'avare s'écrie-t-il contre la prodigalité ? Invoque-t-il les besoins d'une famille, l'hiver de la vieillesse et le privilège d'avoir un acarien pour les pauvres ? Judas s'est prévalu d'excuses similaires. Il a été blessé lorsque la femme a versé la boîte de pommade sur la tête de notre Sauveur et a fait des pauvres son plaidoyer.

Mais remarquez comment sa punition correspondait à son crime. Lorsqu'il vit que Jésus était condamné, sa conscience endormie s'éveilla dans toutes les terreurs d'un enfer anticipé. Il savait que ses dés étaient jetés. Il ne demanda pas pitié, car il n'en éprouvait aucun désir. La vue de son argent qu'il ne pouvait supporter, tout cela semblait forgé en poignards pour son âme. Il la jeta aux pieds du conseil plutôt pour exciter leur angoisse que pour se soulager.

L'existence lui était intolérable, et il n'avait pas non plus le pouvoir de l'enlever. Mais trouvant sa misère incessante, il fit le saut désespéré, pour essayer si les tourments du monde invisible étaient plus doux que ceux du temps.

Matthieu 26:26 . C'est mon corps. Les juifs mangeaient des pains sans levain à cette fête, et disaient généralement, c'est le pain d'affliction que nos pères mangeaient en Egypte. Faisant allusion à la Cène pascale, saint Paul dit : « Le Christ, notre Pâque, est sacrifié pour nous. Par conséquent, lorsque notre Seigneur a dit, ceci est mon corps, cela a marqué un changement de l'ancienne à la nouvelle alliance, comme cela a été pleinement exprimé lorsqu'il a pris la coupe.

« Ceci est mon sang du nouveau testament, qui est versé pour vous pour la rémission des péchés. » Or, comme le pain est rompu pour manger, ainsi son corps a été blessé pour donner la vie au monde ; et comme le vin est versé dans la coupe pour ranimer les esprits, de même son sang a été versé sur la croix pour réjouir les ténèbres coupables de l'homme.

Encore une fois, quand il a dit, ceci est mon corps, il a remplacé l'agneau pascal qui avait désigné son corps; et quand il a dit, ceci est mon sang, il a remplacé le sang des taureaux et des boucs, et toutes les ombres de la loi cérémonielle. Pourtant, parce que Jésus a dit, ceci est mon corps, la doctrine de la trans-substantiation a été inventée pour donner un pouvoir indu à la prêtrise. Comment un ministre pourrait-il jamais imaginer que ses prières pourraient changer le vrai pain en le vrai corps de Christ ! Il a dit en effet ceci est mon corps; mais il a dit avec la même force, je suis la vigne je suis la porte je suis le chemin. Il suffit qu'en mangeant le pain mortel, nous discernions le corps immortel du Christ.

Alors, ô mon âme, que ne vois-tu pas dans le plus cher des soupers du Seigneur. Tous les pas de l'amour rédempteur se déploient à ta vue. Le sublime et mystérieux, l'expiation omniprésente est présenté comme le baume de ta mauvaise conscience. Tu es tiré du fumier, tes haillons sont changés pour des robes, et tu as le droit de festoyer au ciel avec Christ. Le Maître, prenant la coupe, parle de boire la prochaine gorgée de vin dans le royaume de son Père.

Il parle de son ascension, de la préparation de demeures plus glorieuses que celles qui existent déjà du Consolateur, et de sa seconde venue. Par ces paroles, il acclama ses amis en pleurs et ne les quitta pas avant d'avoir ratifié son alliance par le sang. Alors, ô mon âme, reposez-vous sur cette alliance comme sur le roc des siècles, jusqu'à ce que vous le voyiez dans les nuées du ciel.

Matthieu 26:29 . Jusqu'au jour où je le bois neuf avec vous dans le royaume de mon Père. Ces paroles montrent la certitude de la vie éternelle et les jouissances divines de ce monde heureux. Heureux ceux qui sont appelés au festin des noces de l'Agneau.

Matthieu 26:30 . Et quand ils eurent chanté un hymne, ils sortirent. Dans les fêtes hébraïques, il était courant de chanter un hymne de louange et d'action de grâce, à cause duquel le repas du Seigneur est souvent appelé la sainte eucharistie.

Matthieu 26:34 . Tu me renieras trois fois. Voir la note sur Jérémie 36:3 .

Matthieu 26:38 . Mon âme est extrêmement triste, jusqu'à la mort. D'autres martyrs sont allés sur le théâtre du conflit en héros de l'Église ; mais Jésus qui n'était pas encore entre les mains de ses ennemis, qui se faisait une offrande volontaire, et à qui la mort s'approchait sans les terreurs de la culpabilité, pleurait, priait et luttait au-delà des pouvoirs du langage pour décrire.

Pourquoi toute cette différence ? C'était parce que l'angoisse et la mort dues à un monde coupable s'emparaient de son âme. Les chagrins de la mort l'entouraient, et les douleurs de l'enfer le tenaient. La justice divine se tenait parée de toutes les terreurs de la justice, avec la coupe amère de l'angoisse et de la mort dans sa main, la mort menacée à l'homme avant la chute ; et soit le Sauveur, soit le pécheur doivent en boire la lie.

La justice n'a rien pu abattre de la rançon, car maintenant tout le ciel doit être instruit de la justice de Dieu dans la rédemption de l'homme. Oh alors, ce n'était pas la peur de la croix, mais les affres de la culpabilité humaine et du châtiment humain qui ont fait pleurer et pleurer le Sauveur. Le conflit était énorme. Sa sueur était teintée de sang ; trois fois il tomba, et trois fois il se releva ; mais la vie a été accordée sur la base sanctifiante de sa mort.

Que mon âme tremble devant la scène et apprenne à ne plus pécher. Il a plu au Seigneur de le meurtrir et de le faire souffrir, quand il avait fait de son âme une offrande pour le péché. Comment oserai-je alors défier la justice et transgresser sa sainte loi. Ah, ce sont sûrement des fous et des fous du dernier degré qui se moquent du péché. Ils ne connaissent ni sa nature ni ses conséquences. Ils ne connaissent pas les terreurs du Seigneur, contre qui ils ont transgressé.

Matthieu 26:39 . mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi : néanmoins, non pas comme je veux, mais comme tu veux. C'était l'heure et la puissance des ténèbres. Oh mystérieuse agonie ! Au-delà de la conception, et surtout du commentaire. Il a offert des cris forts et des larmes au Père. Les démons de l'enfer ont été lâchés sur son âme, avant que son corps ne soit livré aux bourreaux.

C'est la vallée sombre qu'aucun martyr n'a jamais foulée. Le prince des ténèbres le chargea de toutes les angoisses et de tous les crimes d'une race coupable ; il l'a trempé de la coupe amère. Dieu n'a pas épargné son propre Fils. péché : mort ! Qu'il suffise de dire que le soleil brillait, laissant le Sauveur victorieux sur le terrain.

Matthieu 26:41 . L'esprit est bien disposé, mais la chair est faible. C'est une admirable copie du cœur humain. L'homme veut ressembler à Dieu et être un héros à l'heure de la tentation ; mais c'est à ce moment-là qu'il déshonore le plus souvent Dieu et lui-même. C'est pourquoi notre Sauveur dit cela, non pour excuser la négligence et le péché, mais pour exciter la vigilance et la prière, de peur que nous n'entrions dans la tentation.

Mettons une garde décuplée contre la partie faible, et courons toujours chercher refuge vers celui qui est toujours vainqueur. Il est de loin préférable de garder nos os intacts que de subir le douloureux processus de guérison et de les tisser à nouveau.

Matthieu 26:49 . Salut, Maître; et il l'embrassa. Cette audace consommée était une preuve que Satan était entré en lui avec la sop. Les officiers se prosternaient jusqu'à terre, marque de respect habituelle, en arrêtant une personne illustre. Lors du massacre irlandais des protestants, une fille papiste avait une grand-mère protestante cachée dans la maison.

Lorsque les meurtriers sont venus avec les menaces habituelles, la jeune fille a trahi sa confiance et a monté les escaliers jusqu'à la cachette et est tombée à genoux pour obtenir le baiser du pardon ! Lorsqu'on lui reprocha la trahison, elle s'écria : ô grand-mère, que pouvais-je faire ? Je ne pouvais pas damner ma propre âme !

Matthieu 26:52 . Tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée. Aucune nation n'autorise la guerre privée. La justice ne doit pas être administrée par la faction, la fureur et la passion. Le juge qui porte l'épée de son souverain punira de mort les assassins. Eux aussi qui emploient l'épée contre l'innocent, comme les juifs l'ont fait maintenant contre Christ, périront par l'épée.

C'est ce qui s'est passé quand les Romains les ont coupés. Ce texte est généralement applicable aux guerres, ainsi qu'à d'autres agressions. Les vainqueurs chantent le Te Deum, car Dieu est de leur côté. Mais dans la campagne suivante, la victoire recule comme la marée ; puis le Te Deum est chanté dans la capitale des ennemis, car Dieu est maintenant aussi de leur côté ! Non, non, nations pécheresses. Dieu est contre vous deux et fait de vous un affreux fléau l'un pour l'autre à cause de votre avarice, de votre orgueil, de votre impiété et de vos crimes. Hâtez-vous donc de faire la paix et implorez la miséricorde et la protection divines.

Matthieu 26:53 . Douze légions d'anges, une légion pour défendre chacun des apôtres, et le Sauveur. Ceux-ci seraient capables de détruire tous les incroyants en un instant. Alors, Pierre, tu n'as pas besoin de ton aide téméraire. Au temps d'Alexandre, une légion grecque était estimée à six mille six cent soixante-six.

Les Romains ont retenu le mot grec, ainsi que toutes les versions, car dans les arrangements militaires, nous n'avons pas de mot correspondant. Mais si une telle interposition avait été admise, comment les écritures devraient-elles être accomplies, qui parlent des souffrances de Christ et de la gloire qui devrait s'ensuivre.

Matthieu 26:75 . Il sortit et pleura amèrement. La considération de ce cas est réservée à Jean 21 , où l'on retrouve le malheureux apôtre rendu à l'amour du Christ et à son ministère.

REFLEXIONS.

Nous entrons maintenant sur un terrain tragique. Le grand théâtre des crimes humains et de la rédemption humaine s'ouvre à notre regard. Les prophètes, consternés par un spectacle obscur et lointain, cherchèrent avec diligence à déchiffrer la portée de l'Esprit qui parlait du salut à venir jusqu'à nous. Une foule d'anges s'est rassemblée pour fouiller et examiner les mystères de la rédemption de l'homme.

Premièrement, voici la victime présentée devant nous, le Seigneur Christ, qui avait terminé son ministère, nommé ses apôtres et prédit les circonstances de sa mort. L'Agneau immaculé, en préparation de son travail, a passé les nuits du lundi et du mardi sur le mont des Oliviers. Aussi donna-t-il l'exemple aux saints mourants, qu'en s'abstenant des soucis de la vie, ils pouvaient converser avec le ciel seul.

Ensuite, voici Caïphe, qui avait acheté le sacerdoce de Valerius Gracchus ; et la simonie mène à la destruction. Actes 8:20 .

Troisièmement, voici le concile qui avait rejeté les miracles du Christ ; et depuis la résurrection de Lazare, avait déterminé sa mort.

Voici enfin Judas, qui a assurément plongé sa propre âme dans une destruction sans fin, en trahissant son Maître pour un sale profit. Ce sont les personnages principaux de la scène tragique; car les Romains et le peuple ne font que remplir les nuances de ce portrait instructif.

Continue après la publicité