Et Saül avait peur de David, parce que l'Éternel était avec lui, et s'était éloigné de Saül.

Le danger de David

Saül avait peur de David. Ceci est des plus remarquables, car Saül n'était-il pas le roi, et David, mais le serviteur ? Il doit y avoir une explication à cette peur remarquable. Qu'est-ce que c'est? C'est le mystère du caractère spirituel, et c'est en fait l'explication de toute la peur la plus mortelle qui paralyse l'esprit de tyrannie et d'oppression. C'est dans cette direction que nous devons rechercher les plus grandes et les meilleures influences de la société.

Que sont les armes de guerre, ou la simple force des armes, ou l'immensité des richesses, ou toute la pompe et les circonstances de la monarchie ? Quand le sage cesse de quitter le pays, le pouvoir du pays est mort ; écoles, églises, institutions consacrées à la culture de la connaissance et à la promotion de la sagesse, ce sont les remparts et les défenses les plus solides de toute nation. La justice non seulement exalte une nation dans certains sens moraux, mais elle jette sur l'ennemi qui l'observe toute la force d'une crainte spirituelle, parce qu'en frappant une telle nation, il sent qu'il frappe le pouvoir suprême et la sensibilité de l'univers.

1. Une idée nouvelle semble être venue à Saul, et qui semblerait être inspirée par la magnanimité. Saul prend maintenant le cours, selon la promotion militaire de David. Le but était de mettre David à l'écart en l'envoyant dans une partie éloignée du royaume sous n'importe quel prétexte qui pourrait survenir. La méthode est courante aujourd'hui. Quel que soit l'honneur qu'on rend à un ennemi, si cet honneur ne fait que l'éloigner de la vue et brise son influence locale immédiate.

Les hommes devraient examiner les motifs de leurs honneurs, car peut-être dans ce motif, ils peuvent découvrir des raisons d'humilité plutôt que de se vanter. C'est un spectacle humiliant d'observer un homme faire un investissement de sa magnanimité et gagner le mérite d'être généreux alors que dans son cœur il est inexprimablement méchant.

2. David continua son cours tranquille de sage considération et de noble prudence. Il n'y avait pas encore de servilité dans son attitude envers le roi ; il n'y avait ni aspect ni ton de défi. David a simplement pris la tâche qui lui était assignée et en a travaillé les détails avec sagesse et soin. C'est la façon de traiter chaque ennemi. Au lieu d'attaquer directement l'hostilité et de créer ainsi une partisanerie en son nom, il est infiniment plus sage de s'acquitter de la tâche quotidienne avec une foi simple et une sagesse évidente, comme s'il se contentait de servir au plus bas ou au plus haut niveau. La patience par longue durée se constitue en un argument solide.

3. L'explication religieuse donnée dans le cas de David est marquée par un beau naturel. Partout où il y a une vraie sagesse, il y a toujours la présence du Seigneur pour en rendre compte. « Le Seigneur était avec lui » n'est pas une expression limitée à un ensemble de circonstances ou à une classe d'hommes favorisés. Le Seigneur sera avec les plus petits d'entre nous et dirigera le chemin de la plus humble de ses créatures.

Ne prends rien de tes propres mains, comme si par ta propre force et ton habileté tu pouvais accomplir ton dessein : dans toutes tes voies, reconnais Dieu et il dirigera ton chemin. « Quand les voies d'un homme plaisent au Seigneur, il met même ses ennemis en paix avec lui. »

4. Saül étant déjoué dans cette direction s'est engagé dans une autre ligne de conduite envers David. Saul a proposé d'honorer davantage le jeune courtisan en faisant de lui son gendre. D'un ton de gaieté feinte, le roi dit : « Seulement sois vaillant pour moi, et combats les batailles du Seigneur. Comme le nom divin a été entraîné à des fins indignes et impies ! Qu'est-ce que c'est sinon la plus corrompue de toutes les hypocrisies ? Car Saül a dit : « Que ma main ne soit pas sur lui, mais que la main des Philistins soit sur lui. »

5. Voyez en Saul la vraie qualité de la malice : il n'y a rien de trop méchant à faire ; il n'y a pas de voie trop tortueuse pour qu'elle suive ; mensonges, hypocrisie, cruauté, ce sont les armes avec lesquelles il va se frayer un chemin vers son destin. Comme Saul se déroula dans le vingt-deuxième vers ! Lorsque Saul a prononcé ce discours, il a ôté la couronne et est devenu un homme méchant. Combien trompeuse est l'action de l'iniquité dans le cœur quand elle amènera les hommes à s'abaisser ainsi dans l'estime de leurs serviteurs ! Il n'est pas venu à l'esprit de Saul que lorsqu'il a confié à ses serviteurs cette commission, il a détruit leur confiance et leur respect par rapport à lui-même.

Il n'y avait peut-être aucune manifestation extérieure d'une telle distinction, mais ce n'était pas moins un fait dans le cœur de ceux qui recevaient les mauvaises instructions du roi. Mais le péché est auto-aveugle. À maintes reprises, nous avons vu que le pécheur n'est pas seulement un criminel mais un imbécile. ( J. Parker, DD )

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