L'illustrateur biblique
2 Rois 23:22
Il n'y a sûrement pas eu une telle Pâque.
Sincérité du repentir
Il y a quelque chose de très frappant et de mélancolique dans ces paroles. Les enfants d'Israël célébrèrent leur dernière Pâque, tous ensemble, et d'une manière qu'on n'avait pas connue depuis les premiers et meilleurs jours de leur possession de la terre promise. C'était, en fait, la dernière repentance du peuple de Dieu, et une vive repentance qu'il semble avoir été, à en juger par les signes extérieurs. Mais hélas! ça n'a pas continué.
Trois fois déjà auparavant, le peuple de Dieu s'était repenti publiquement, sous la direction de princes pieux, qui étaient Josaphat, Joas, Ezéchias. Mais maintenant, le punisseur désigné de leurs péchés était ouvertement manifesté à leurs yeux dans le terrible roi de Babylone. Et comme le malade avec la mort devant les yeux, ils ont fait de sérieuses protestations de repentance et d'amendement si Dieu les épargnait, et les ont scellés avec la célébration du sacrement de la Cène pascale.
Voici donc devant nous l'exemple d'un quatrième repentir publiquement professé, et aussi inefficace que les trois précédents. Cela ne devrait-il pas nous conduire à considérer le repentir de très près et de très près, et à conclure qu'il doit y avoir quelque chose en plus du sentiment actuel de honte et de tristesse, si vif et vif qu'il puisse être ? Il doit y avoir un sentiment durable en elle, ce que la honte et le chagrin ne sont naturellement pas.
Car leur sens même nous pousse à nous en débarrasser par tous les moyens. Qu'est-ce que cela peut être alors ? Que demande Dieu au-delà du cœur brisé ? Rien, s'il est effectivement brisé en son nom. Mais c'est là que réside la question. À quoi l'homme pense-t-il le plus, à son propre danger personnel ou à la gloire endommagée de Dieu ? Qu'est-ce qu'il déplore le plus, sa propre perte ou l'amour rejeté de Dieu ? A-t-il renoncé à l'égoïsme coupable de sa nature ? Un homme peut garder cela, et pourtant être accablé de honte et de tristesse ; il peut conserver cela, et pourtant manifester les marques extérieures les plus vives de repentance.
Israël aussi ; et il fut de nouveau conduit par elle dans ses péchés, et ils le conduisirent au jugement final qui tomba sur sa tête. Voilà la cause de tant de repentirs apparents au cours de la vie d'un homme. La tristesse égoïste, la honte égoïste ont tordu son cœur et terrifié sa conscience. Mais il n'est pas allé au-delà de lui-même. Il a vu, en effet, le misérable désordre que ses péchés ont causé en lui-même dans son corps et dans son esprit.
Mais a-t-il regardé en haut pour voir le misérable désordre qu'ils ont aussi causé dans l'œuvre d'amour de Dieu ; comment ils ont obscurci l'éclat de sa gloire, comment ils ont ébranlé la foi de son Église, aussi loin que s'étend sa sphère ; et qui dira jusqu'où elle s'étend ? Voici le principe qui manque si communément ; voici ce qui manquait à Israël, l'esprit céleste, et non seulement la lie terrestre.
Quand le cœur s'est ainsi élevé hors de lui-même, dépouillé de sa terre et de sa chair, et s'est élevé au ciel pour voir la majesté qu'il a affrontée, l'amour qu'il a rejeté, la gloire qu'il a blasphémé, et de là aussi regarde redescendre sur les scènes de son péché et de ses méfaits parmi les œuvres et le peuple de Dieu, et les voit avec un œil clair et aiguisé, et une conscience vive et éclairée, comme le devient un regard d'en haut - alors, et pas avant, un vrai repentir a eu lieu.
Une telle repentance demeurera dans ses effets. Dans un tel cœur de l'homme est changé, de sorte qu'il a renoncé à ses anciens appétits, et, par conséquent, est hors de la voie de la tentation de ses anciens péchés. Même s'il devrait s'imposer à sa vue, il ne lui permettra pas d'attirer son attention, mais s'en détournera avec une vigilance sévère contre sa tromperie piège. Il y voit l'art de l'ennemi du Dieu qu'il sert, du Rédempteur qu'il aime, du Saint-Esprit dont il suit la conduite.
Et un tel repentir est donc à la fois le premier et le dernier. Mais Israël, nous le voyons, a fait au moins quatre professions de repentance ; et beaucoup l'ont fait depuis. Plus ils ont été fréquents, bien sûr, moins ils ont été sincères. Et de tels repentirs sont plus une preuve de la folie et de l'égoïsme de l'homme, que de tout sentiment droit et spirituel. Ils ne sont que la douleur d'être enfin venu pour le châtiment de son péché.
Et, dès que l'infliction aura été enlevée, il est prêt à pécher à nouveau. Et, en effet, après chaque accès successif, il n'est que d'autant plus prêt, qu'il veut étouffer la voix de la conscience, qui s'écrie contre son retour à l'ancienne tentation ; et il est noyé au milieu de ses cris de joie, jusqu'à ce que l'heure du châtiment revienne ; puis la note est à nouveau celle de lamentations.
Pourquoi, quel affront à la majesté de Dieu Tout-Puissant est ici ! Le pénitent lui-même peut si peu dépendre d'un repentir qui ne commence que lorsque le jugement de Dieu est proche. Comment un cœur qu'il a enseigné peut-il le tromper continuellement, et qui, en tout cas, n'a jamais été assidûment instruit dans le discernement spirituel ; comment cela, à un moment aussi d'une telle confusion, à un moment aussi, où il est si profondément intéressé à arriver à la conclusion la plus joyeuse ; comment peut-il, avec certitude, distinguer la douleur et la peur qui ont surgi de l'amour de soi, maintenant qu'il est dans un tel danger, de l'amour de Dieu, maintenant qu'on a recours à lui après un long oubli ? Ne serait-il pas trop heureux de confondre la peur avec l'amour ? La peur, en effet, ne sera-t-elle pas très certainement là ? Tout cela nous dit,
Alors le jugement était loin, et Dieu était donc recherché par amour plutôt que par crainte. La santé est le temps de la force, pour l'esprit autant que pour le corps. Que la santé soit donc la saison du vrai repentir, et la maladie sera la saison du réconfort, et l'heure de la mort la saison de l'espérance bien fondée. ( RW Evans, BD )