L'illustrateur biblique
Apocalypse 11:7
La bête… fera la guerre.
Contre la bête
I. Parmi les ennemis qui attaquent l'Église du Seigneur, soit alternativement, soit en phalange solide, l'âge actuel est particulièrement exposé à un, la Bête, qui s'arme parfois d'une force démoniaque, et se pare de nouveau de sagesse démoniaque, mais qui pourtant est, et reste toujours, une bête, combinant en lui-même l'antagonisme à Dieu et à l'humanité. Gardant ces choses en vue, considérons les signes des temps.
Voyez dans le paganisme moderne l'homme se faisant singe, et, même au milieu du christianisme baptisé, la doctrine retentit que l'histoire humaine n'émane pas de Dieu, n'a en aucun sens sa source en Dieu ; qu'en effet, au sens d'un conflit pour la liberté morale, il ne peut y avoir d'histoire d'aucune sorte, sans parler de la possibilité d'une histoire sacrée. Il ne reste que l'histoire naturelle, et celle-ci ne comporte que trois pages : après le titre, sous lequel manque le nom de l'auteur, se dresse sur la première page lisible un animal ; au second, un homme ; le troisième, la mort.
Le paganisme antique n'était qu'un écart par rapport à la révélation universelle au moyen de la nature et de la conscience ; mais le paganisme moderne est l'apostasie de la parfaite révélation de Dieu dans son Fils. C'est du paganisme plus malicieux, plus difficile à guérir ! Accroche-toi, ô homme, à ce que tu as, et à ce que tu es en conviction morale, afin qu'aucune sagesse animale, et aucun faux prophète, ne te ravissent la couronne de ta personnalité, qui est descendue de Dieu jusqu'à toi, et rejaillit. à Dieu.
Vous, âmes humaines, une brute n'a pas le pouvoir de s'élever ni de se dégrader ; c'est pourquoi c'est une brute et rien de plus que la nature ; l'homme, cependant, conçu pour l'enfant de Dieu et le collaborateur du Christ, doit, s'il est déterminé à ne pas suivre sa vocation, tomber profondément et toujours plus profondément, jusqu'à ce qu'il s'enfonce sous la brute. Il n'y a certainement jamais eu de période où le mot « humanité » a été autant prêché et loué que dans le nôtre ; mais une figure de style n'est pas encore un fait.
Le christianisme, en vérité, est si peu en conflit avec les droits et les devoirs indiqués par ce mot « humanité », qu'il a plutôt été le premier à faire de ce mot une vérité. « Voici l'homme ! » par Celui par qui un nouvel ordre de choses est né, de sorte qu'il n'y a plus de lien ni de libre, ni mâle ni femelle, ni grec ni scythe, mais tous sont un en Jésus-Christ, une humanité rachetée, régénérée, baptisée. Pour être humaine, l'humanité a besoin du Fils de l'Homme, qui est le Fils de Dieu.
Quand, au siècle précédent, la France inscrivait le mot « humanité » sur toutes ses bannières, et toujours avec de nouveaux embellissements, elle commença par détrôner Dieu, et finit par assassiner son roi. La guillotine, c'était sa fraternité !
II. Il est temps de cesser de nous vanter, de nous réveiller et de mettre la main sur nos armes, et de faire sursauter la bête dans son trou lugubre. L'Écriture indique trois armes à utiliser dans le combat contre la bête, lorsqu'elle s'exclame : « Voici la patience et la foi des saints. De ces paroles nous tirons la rigueur de la discipline, la simplicité de la croix, la puissance de la prière. ( R. Kogel, DD )