Le cœur des sages est dans la maison de deuil.

Les avantages de visiter les demeures de détresse

Pour un but si précieux, il vaut la peine de supporter toute la tristesse de la maison de deuil. Car les leçons les plus utiles pourront y apprendre le cœur des sages ; et d'excellentes règles de conduite, à l'égard de lui-même, de la mémoire de ceux qui sont décédés et de ceux qu'ils ont laissés derrière eux.

1. Par rapport à lui-même. « La mort est la fin de tous les hommes, et les vivants la laisseront aller à son cœur. » C'est parce que nous ne l'avons pas à cœur que la plupart d'entre nous continuent comme si nous imaginions qu'il n'y aurait pas de fin du tout ; et bien que nous ne le pensons pas, en effet, de manière spéculative, nous vivons et agissons sur cette supposition ; et le fait de savoir qu'il est faux n'a aucune influence faute d'y réfléchir comme tel.

Cela ne pouvait être que de s'arrêter un peu à la maison de deuil ; et rendre la plus évidente de toutes les réflexions là-bas, en contemplant la fin des autres, à quelle vitesse notre propre fin peut arriver, et à quelle vitesse elle doit arriver. De telles pensées animeront notre diligence dans l'accomplissement de notre devoir ici ; en travaillant, pendant qu'il fait jour, les oeuvres de Celui qui nous a envoyés. Et comme les pensées de mort sont parfaitement propres à composer la véhémence de nos autres passions, de même elles sont particulièrement propres à arrêter cette sorte de véhémence très pécheresse, que nous sommes extrêmement enclins à exprimer les unes contre les autres.

Une autre instruction, que le cœur du sage apprendra dans la maison de deuil, est de ne jamais se flatter d'attendre un bien durable dans un état aussi incertain que celui-ci. Vous voyez donc quelle amélioration le cœur du sage peut recevoir d'une considération générale de la fin de tous les hommes. Mais la vue plus éloignée des différentes fins de différents hommes est un sujet d'un avantage encore plus grand.

2. Le cœur du sage, pendant qu'il habite dans la maison de deuil, ne s'améliorera pas seulement dans un sens général de la piété chrétienne, mais aussi plus spécialement dans les préceptes de celui-ci qui constituent un comportement approprié à l'égard de la mémoire de ceux dont le départ est à tout moment l'objet de nos pensées. Les morts, en effet, sont hors de notre portée : notre bonté ne s'étend pas à eux, et notre inimitié ne peut leur faire aucun mal. Mais pour l'amour de la justice et de l'humanité communes, nous sommes tenus aux devoirs aimables de faire preuve de franchise à l'égard de leurs défauts et de payer l'honneur qui est dû à leur mérite.

3. Nous pouvons apprendre, d'une méditation réfléchie sur les exemples de mortalité, des instructions très utiles pour notre comportement, non seulement à l'égard des défunts, mais aussi de ceux qu'ils ont laissés derrière eux de quelque manière que ce soit qui leur soit particulièrement lié. La mort d'un sage et bon, d'un ami proche et affectueux, est indiciblement la plus grande de toutes les calamités. Quiconque est capable de ces réflexions, s'il se laisse le temps de les faire, plaindra sincèrement tous ceux qui ont subi une telle perte, et estimera également tous ceux qui montrent qu'ils en sont sensibles . ( T. Secker. )

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