L'illustrateur biblique
Ésaïe 33:21,22
Le Seigneur glorieux sera pour nous un lieu de larges rivières et ruisseaux
Le Seigneur glorieux, la seule sécurité et consolation pour son peuple
I. LE SEIGNEUR LUI-MÊME EST LE FONDEMENT OU LA CAUSE DE LA SÉCURITÉ ET DE LA BÉNÉDICTION DES SAINTS. « Car là, le Seigneur glorieux sera pour nous un lieu de larges fleuves et ruisseaux. » C'est une considération qui peut bien apaiser nos craintes, exciter nos espérances et confirmer notre foi.
1. Le Seigneur est appelé ici « glorieux ». Il est glorieux dans son excellence personnelle, glorieux dans ses attributs essentiels, glorieux dans ses œuvres de création et de providence. Par-dessus tout, il est glorieux aux yeux du croyant, dans l'œuvre merveilleuse de la rédemption, où il déploie les glorieuses perfections de sa nature, sa puissance, sa fidélité, sa vérité, sa sainteté, sa miséricorde, son amour et sa grâce. Sa gloire se manifeste dans l'Église où son évangile glorieux est prêché, où il accorde sa présence gracieuse et glorieuse, et où les saints se réunissent pour voir et parler de sa gloire. « Dans son temple, chacun, dit le psalmiste, parle de sa gloire. Oui, « Dans le Seigneur, toute la postérité d'Israël sera justifiée et se glorifiera. »
2. Ce Seigneur glorieux sera pour son Église et son peuple « un lieu de larges fleuves et ruisseaux ». Dieu promet d'être cela à Sa Jérusalem, qui sera à la place et largement supérieure à un fleuve, aussi large que soit son cours d'eau. Ceci exprime l'abondance de sa grâce, et la gratuité de celle-ci pour l'approvisionnement de son Église, et pour la purification, la consolation, le rafraîchissement et la confirmation dans la foi de tous ses membres.
Les ruisseaux de cette rivière sont l'amour éternel de Dieu, Père, Fils et Esprit ; l'alliance de grâce, ses bénédictions et ses promesses ; la provision et la mission de Christ en tant que Sauveur, et les bénédictions qui en découlent, appelées « ruisseaux » parce qu'elles jaillissent de la source de l'amour divin, et à cause de la rapidité, la force et la puissance de la grâce de Dieu dans l'application de ces bénédictions dans la conversion, qui porte tout devant elle ; et à cause de leur abondance, de leur continuité et de leur liberté, ainsi que de leur reconnaissance et de leur acceptation pour ceux qui en voient la valeur et ressentent leur intérêt pour eux.
II. CETTE RIVIÈRE DE DIEU SERVIT ÉGALEMENT À LEUR DÉFENSE ET À LEUR SÉCURITÉ CONTRE TOUS LES ENNEMIS. Le Seigneur glorieux sera pour nous un lieu de larges fleuves et ruisseaux ; où n'ira aucune galère avec des rames, &c. C'était le cas de la Jérusalem littérale, que bien qu'elle n'ait pas de rivière pour son plaisir, son profit et sa protection, elle avait pourtant cet avantage des circonstances, qu'aucun ennemi ne pouvait l'approcher de cette manière.
Et le Seigneur, bien qu'il soit en effet au lieu d'un large fleuve pour son peuple pour son approvisionnement et sa sécurité, cependant il est tel qu'il n'admettra aucun ennemi, grand ou petit, signifié par la "galère avec des rames", et le « navire galant », de s'approcher pour leur faire du mal.
III. Le texte ajoute, comme CONFIRMATION ET PREUVE DE LA SÉCURITÉ ET DU TRIOMPHE DU PEUPLE DE DIEU, que « le Seigneur est notre juge ». Tous leurs torts seront réparés et leurs blessures vengées.
IV. Le texte déclare, en tant qu'ENCOURAGEMENT SUPPLÉMENTAIRE, que « le Seigneur est notre législateur ». Il n'a pas seulement édicté des lois saines pour le gouvernement de son Église et de son peuple, pour lesquelles il y a une grande récompense ; mais Il les écrit dans leur cœur et met Son Esprit en eux pour leur permettre de garder Ses commandements et de marcher dans Ses voies.
V. LE SEIGNEUR EST AUSSI NOTRE ROI. Il est Roi de Sion et Roi des saints. « Le gouvernement reposera sur son épaule. » Il gère et dirige toutes les préoccupations de son peuple. « Son royaume est un royaume éternel, et sa domination dure à travers tous les âges. »
VI. Le texte se termine par un ÉPITOME DU TOUT en quelques mots : « Il nous sauvera ». Qui sauvera-t-il ? Ceux qui Le reçoivent comme Législateur et Roi. ( J. Shore, MA )
L'approvisionnement en eau de Jérusalem
Une grande particularité de Jérusalem qui la distingue de presque toutes les autres villes historiques, c'est qu'elle n'a pas de rivière. Babylone était sur l'Euphrate, Ninive sur le Tigre, Thèbes sur le Nil, Rome sur le Tibre ; mais Jérusalem n'avait qu'une ou deux fontaines, et un ou deux puits, et un petit filet d'un ruisseau intermittent. L'approvisionnement en eau aujourd'hui est, et a toujours été, une grande difficulté, et une barrière insurmontable pour que la ville ait jamais une grande population.
Cette lacune jette une belle lumière sur plus d'un passage de l'Ancien Testament. La grande vision d'Isaïe n'est pas, comme je le comprends, d'un avenir, mais de ce que la Jérusalem de son époque pourrait être pour l'Israélite, s'il vivait par la foi. Le puissant Seigneur. « le glorieux Seigneur » sera lui-même « un lieu de larges fleuves et ruisseaux ». ( A. Maclaren, DD )
Les fleuves de Dieu
I. Cette promesse remarquable suggère comment EN DIEU IL Y A L'APPROVISIONNEMENT DE TOUTES LES CARENCES. La ville était perchée sur son rocher stérile et brûlant, avec à peine une goutte d'eau, et ses habitants devaient souvent être tentés de souhaiter qu'il y ait eu sur les pierres blanchies par le soleil du Cédron un ruisseau étincelant, tel que lavé le temples taillés dans la roche et tombeaux de Thèbes. Esaïe dit en effet : « Vous ne pouvez pas le voir, mais si vous vous confiez à Dieu, il y aura une telle rivière.
« De la même manière, tout défaut de nos circonstances, tout ce qui manque à notre vie, tout ce qui semble nous gêner sous certains aspects et nous attrister sous d'autres, peut être compensé et réparé, si nous tenons bon par Dieu.
II. Prenez un autre bide de la même pensée. VOICI UNE RÉVÉLATION DE DIEU ET DE SA DOUCE PRÉSENCE COMME NOTRE VRAIE DÉFENSE. La rivière qui s'étendait entre une ville forte et l'ennemi qui avançait était sa plus forte fortification lorsque le pont de bateaux a été enlevé. L'une des villes antiques est décrite par l'un des prophètes comme étant tenue comme dans les anneaux d'un serpent, ce qui signifie qu'il entend les diverses courbes et torsion de l'Euphrate qui englobait Babylone et la rendait si difficile à conquérir.
La cité primitive de Paris dut son salut, dans les temps sauvages où elle fut fondée, à être sur une île. Venise a traversé tous les siècles parce qu'elle est ceinturée de ses lagunes. L'Angleterre est ce qu'elle est en grande partie à cause de la strie de la mer d'argent. Ainsi, la cité de Dieu est entourée d'un large fossé. Si nous ne nous unissons à Dieu que par une simple confiance et une communion continuelle, c'est le fait le plus clair en prose que rien ne nous fera de mal, et aucun ennemi ne s'approchera jamais assez pour tirer ses flèches contre nous.
C'est une vérité pour la foi, et non pour le sens. Beaucoup d'hommes, vraiment entourés par Dieu, doivent traverser des épreuves ardentes de chagrin et d'affliction. Mais aucun mal réel ne nous arrive, car, selon la vieille superstition selon laquelle l'argent ensorcelé était purifié s'il était passé à travers l'eau courante, nos peines ne nous parviennent que de l'autre côté du fleuve qui le défend.
III. Reprenons encore un autre aspect de cette même pensée, qui nous suggère LA PRÉSENCE DE DIEU COMME NOTRE VRAI RAFRAÎCHISSEMENT ET SATISFACTION. La ville sans eau dépendait de citernes, et elles étaient souvent brisées, et elles étaient toujours plus ou moins sales, et parfois l'eau y tombait très bas. Les rivières du nord de la Tartarie se perdent toutes dans le sable. Aucun d'entre eux n'a assez de volume ou de force pour atteindre la mer.
Et les rivières dans lesquelles nous essayons de boire sont étouffées par le sable bien avant que notre soif ne soit étanchée. Donc, si nous sommes sages, nous prendrons l'indication d'Isaïe et irons là où l'eau coule abondamment, et coule pour toujours.
IV. LA VARIÉTÉ COLLECTIVE DANS LES RÉSULTATS DE LA PRÉSENCE DE DIEU. Elle se décline sous plusieurs formes, selon nos différents besoins. « Le Seigneur glorieux sera un lieu de larges fleuves. » Oui; mais remarquez les mots suivants : « et des ruisseaux ». Or, le mot qui y est traduit par « ruisseaux » signifie les petits canaux, pour l'irrigation et à d'autres fins, par lesquels l'eau d'un grand fleuve est conduite dans les parcelles de melons, les jardins, les plantations et les maisons des habitants.
Nous avons donc non seulement l'image du large fleuve dans son unité, mais aussi celle des mille petits ruisseaux dans leur multiplicité et dans leur direction vers le terrain de chacun. Il ne sert à rien que nous vivions au bord de la rivière si nous laissons ses eaux rouler et clignoter devant notre porte, ou notre jardin, ou nos lèvres. À moins que vous n'ayez une écluse, par laquelle vous pouvez les emporter dans votre propre territoire, et garder la bénédiction brillante pour être la source de fertilité dans votre jardin, et de fraîcheur et de rafraîchissement à votre soif, votre jardin sera desséché, et votre les lèvres vont craquer.
Nous pouvons et devons faire de Dieu notre propre propriété ; il est inutile de dire « notre Dieu », « le Dieu d'Israël », « le Dieu de l'Église », le grand Créateur, le Père Universel, etc., à moins de dire « mon Dieu et mon Sauveur » ; « mon refuge et ma force. ( A. Maclaren DD )
Le Seigneur glorieux
I. LE SALUT DE L'EVANGILE. Sa valeur est affichée--
1. Dans la richesse des bénédictions qu'il confère. « Là », c'est- à- dire dans l'église, « le Seigneur sera pour nous un lieu », etc.
(1) La première idée suggérée à l'esprit d'un Juif par le voisinage d'un grand fleuve, serait celle d'une abondance sans faille. Par là se distingue particulièrement le salut de l'Évangile.
(2) L'idée suivante suggérée par « un lieu de larges rivières et ruisseaux » est celle de la beauté. L'eau courante est partout un excellent ajout à la beauté du paysage. L'herbe la plus riche habille les rives de chaque ruisseau, etc. Les plus hautes qualités de l'homme ne sont mises en évidence que par le christianisme ; et tout ce qui est bon prospère mieux sous son influence.
(3) Après l'abondance et la beauté, l'idée principale est la perpétuité. Le fleuve roule avec le même calme et même courant d'âge en âge, et cède aux générations successives de l'humanité le même approvisionnement intarissable.
2. Le salut de l'Evangile est remarquable par son absence des maux qui l'accompagnent. Toutes les bénédictions de la vie présente ont un inconvénient considérable à leur pleine jouissance. La possession de la richesse est susceptible de conduire soit au gaspillage et à la dissipation, soit à l'avarice ; le pouvoir incite à l'arbitraire et au despotique ; et ceux qui sont doués de génie sont exposés aux assauts de la méchanceté et de l'envie ; , la plupart des bonnes choses mondaines conduisent leur possesseur en danger, et toutes sont soignées.
Mais il n'en est pas de même du salut de l'Évangile : « La bénédiction du Seigneur enrichit, et il n'y ajoute aucune douleur » ; ou, comme il est exprimé dans le texte, il ressemble à « un lieu de larges rivières et ruisseaux ; où n'ira aucune galère avec des rames, et aucun navire galant n'y passera.
(1) Le bien du salut évangélique est sans mélange avec le mal, parce qu'il exige de l'homme qu'il ne fasse rien de mal à lui-même.
(2) Les plaisirs de l'Evangile ne sont accompagnés et suivis d'aucune piqûre, tandis qu'il extrait leur amertume de toutes les douleurs ordinaires.
II. LA GLOIRE DE DIEU TEL QUE MANIFESTÉE DANS SON SALUT ACCORDANT À SON PEUPLE. Il est « glorieux », parce qu'il est pour nous un lieu de larges fleuves. &c. ( W. Dickson. )
Larges rivières et ruisseaux
Le sens de cette promesse.
1. Fécondité.
2. Abondance aux habitants. Les endroits proches de larges rivières produisent une grande variété de plantes. Les enfants d'Israël regrettaient d'avoir laissé les poireaux, l'ail, les oignons, les concombres et les melons d'Égypte, des plantes qui poussaient près des fleuves. En outre, là où il y a des rivières, il y a une abondance de poissons de toutes sortes, et dans les gras pâturages, comme Goshen, qui était bien arrosé par le Nil, on élève du bétail en abondance, tandis que les abondantes récoltes qui y sont produites par le une irrigation admirable fait des terres bénies de larges rivières et ruisseaux le plus ensoleillé des climats. Eh bien, maintenant, notre Dieu est tout cela pour Son Église.
3. De larges rivières et ruisseaux favorisent le commerce de la même manière. En Hollande surtout, les larges rivières et ruisseaux font de cette nation ce qu'elle est ; les ports sont si sûrs, les fleuves si larges, et les canaux si innombrables, qu'en tout lieu le commerce est facile, et les extrémités de la terre sont reliées à la nation par ses larges fleuves et ruisseaux. Dans ce pays, nous trouvons de curieuses importations à peine connues d'aucun autre peuple, parce qu'ils ont rassemblé les trésors des terres lointaines et qu'il fut un temps où leurs larges rivières et ruisseaux leur permettaient d'absorber la puissance marchande de l'univers entier.
Eh bien, bien-aimé, notre glorieux Seigneur, gardez l'adjectif aussi bien que le nom, doit être pour nous un lieu de commerce. Par Dieu nous avons commerce avec le passé ; les richesses du Calvaire, les richesses de l'alliance, les richesses de l'éternité, tout nous vient du large ruisseau de notre miséricordieux Seigneur. Nous avons aussi du commerce avec l'avenir. Quelles galères, chargées jusqu'au bord de l'eau, nous viennent du millénaire ! Quelles visions nous avons des jours du ciel sur terre.
Par notre glorieux Seigneur, nous avons commerce avec les anges ; commerce avec les esprits brillants lavés de sang qui chantent devant le trône ; voire, mieux encore, nous avons commerce avec l'Infini, avec l'éternité, avec l'existence par soi, avec l'immutabilité, avec la toute-puissance, avec l'omniscience ; car notre glorieux Seigneur est pour nous un lieu de larges fleuves et ruisseaux.
4. Les larges rivières et ruisseaux sont spécialement destinés à assurer la sécurité. ( CHSpurgeon. )
Les ennemis de l'Église
1. Aux yeux de la foi, l'Église n'a aucun ennemi. "Où n'ira aucune galère avec des rames." Vous vous promenez dans votre jardin, peut-être, en été, et une araignée a filé sa plus solide toile sur votre chemin ; vous marchez et vous ne pensez jamais qu'il y a quoi que ce soit pour vous gêner, et pourtant il y a ces fortes toiles d'araignées, qui auraient attrapé mille mouches, mais elles ne vous gênent pas. Ainsi en est-il de la glorieuse Église de Dieu : il y a des barrières sur son chemin, mais ce ne sont que des toiles d'araignées ; sur elle marche; elle n'a pas d'adversaires, car elle compte ses adversaires pour rien.
2. Quand nous sommes obligés de voir que l'Église a des adversaires, pourtant, selon la promesse, ces adversaires seront mis dans la confusion. Ils ont lancé l'écorce ; la galère à rames est sur la mer. Le texte ne dit pas qu'il n'y aura jamais de galère avec des rames, mais "aucune galère avec des rames n'y ira". Maintenant, pour le faire « aller », ils doivent fixer le mât ; il faut qu'ils ceignent les agrès, ou comment étendront-ils la voile, et comment procéderont-ils en chemin ? Ah ! mais ils ne le peuvent pas ( Ésaïe 33:21 ).
3. Et puis la foi ne voit pas seulement la confusion de ses adversaires, mais elle croit aussi qu'ils sont si complètement détruits qu'elle peut sortir et les gâter.
4. Quelle sera la fin de tout cela ? Gloire à un Dieu trinitaire ( Ésaïe 33:22 ). ( CHSpurgeon. )