L'illustrateur biblique
Ésaïe 58:10-11
Et si tu attires ton âme vers les affamés
L'influence réflexe de l'entreprise missionnaire
I. L'ENTREPRISE MISSIONNAIRE EXALTE LE CARACTÈRE CHRÉTIEN. Toute la vie du chrétien après sa conversion est une discipline propre à purifier et à exalter son caractère. Quels sont donc les travaux et les exercices qui tendent le plus à élever le caractère chrétien à une hauteur élevée ? Je ne connais rien d'égal au travail qui nous engage directement à rechercher la conversion de nos semblables, et surtout de ceux dont la conversion semble naturellement la plus difficile, comme on en trouve dans le champ de la mission.
1. La première épreuve que je vous propose est la tendance de cette œuvre à exercer les grâces chrétiennes. Tout ce qui les exerce le plus, doit produire le résultat chrétien le plus élevé ; car le caractère chrétien n'est que les grâces chrétiennes consolidées et fixées dans l'âme par la culture. Prenez donc une grâce comme la foi. Je demande avec confiance si la chante à la maison, si nécessaire et précieuse soit-elle, soit une sorte de charité aussi élevée que celle qui traite du besoin et du malheur, renforcée par la revendication nue de l'humanité en détresse.
N'est-ce pas un trait exalté du commerce britannique que chaque grande calamité frappe son cœur, de sorte qu'immédiatement une souscription est ouverte à chaque bourse ? Mais pourquoi les missions seraient-elles moins expansives, et l'âme moins pourvue que le corps ?
2. Notre deuxième test sera la ressemblance avec Dieu. Du début à la fin, Dieu adopte une attitude missionnaire. Il envoie le Fils ; Il envoie l'Esprit ; en dehors même de la grâce, il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Comme le vrai Dieu se réjouit de la miséricorde, de la vérité et de la justice, nous revendiquons pour les œuvres qui les favorisent dans l'âme, comme le plus semblable à Dieu, le sceau le plus élevé de valeur et de sacralité l
3. Notre troisième test sera l'exemple de Jésus-Christ. Qu'était-Il sinon un missionnaire - le missionnaire qui a voyagé le plus loin, s'est penché le plus bas, a abandonné le plus, a souffert le plus ? Le monde même a appris de nouvelles idées de grandeur et de bonté de Jésus-Christ ; et cette idée centrale de l'amour qui se sacrifie, comme élément même de la grandeur morale, s'impose comme une nouvelle révélation.
4. Je mentionne un quatrième test, qui est notre imitation des plus grands chrétiens. Peut-on mentionner qui n'a pas sympathisé avec la propagation et la diffusion de l'Évangile ?
II. La deuxième manière dont l'entreprise missionnaire réagit de manière bénéfique sur l'Église est d'ACCROÎTRE LA JOIE CHRÉTIENNE. Ceci, bien sûr, découlerait de l'amélioration du caractère chrétien. Mais je prends une autre ligne d'illustration.
1. Les missions éliminent les obstacles à la joie chrétienne. C'est un grand obstacle de penser que le monde est encore dans un état aussi arriéré. Mais le chrétien fidèle peut dire : « Eh bien, ce n'est pas de ma faute. je fais quelque chose pour y remédier; et plus nous en ferons tous, plus tôt le mal sera guéri. C'est aussi un grand obstacle à la joie chrétienne que l'Église soit si divisée. Mais ici, généralement, dans le champ de la mission, les choses sont à leur meilleur.
Je mentionnerai seulement un autre obstacle à la joie que les missions éliminent : les doutes et les interrogations sceptiques quant à la vérité du christianisme. Or, la puissance vivante et visible de l'Évangile, telle qu'on la voit sur le champ de la mission, n'est pas seulement une preuve de la divinité, mais rencontre certaines objections et difficultés actuelles. Des objections sont portées contre l'unité de la race humaine. Mais ici, en fait, la race se révèle être une.
Et cela jette une lumière indirecte sur la question de l'antiquité de l'homme. Un livre qui jette plus de lumière sur l'histoire de la race humaine que tout autre, qui va plus dans les profondeurs de la nature humaine, et qui opère des changements plus prodigieux et bénis sur l'homme dans tous les pays et tous les climats, ne risque pas d'être confondu avec à son âge, et la conviction, que l'expérience quotidienne des missions approfondit, que la Bible est le livre donné par Dieu pour la course, peut nous aider à attendre calmement et avec espoir alors que des difficultés occasionnelles surviennent, jusqu'à ce que le temps et l'étude les éliminent .
2. Si les missions suppriment ainsi les obstacles à la joie chrétienne, elles lui donnent aussi des occasions positives. Les triomphes de mon Évangile dans ces nouvelles scènes doivent ravir tous les cœurs chrétiens. Le chrétien, pour ainsi dire, revit sa propre expérience chrétienne en venant au Sauveur et en goûtant les richesses de sa grâce. Il entre dans l'allégresse du missionnaire qui, après maintes et dures luttes, se réjouit de n'avoir pas couru en vain, ni travaillé en vain.
Il s'élève jusqu'à la joie des anges, en tant que compagnons d'aide à la conversion, et en tant qu'assumant la tutelle des héritiers inattendus du salut qu'ils servent. Non, la joie du chrétien n'est pas complète, jusqu'à ce qu'il pense à son Dieu et Sauveur, qui pour cette heure est venu à la Croix, avec toute sa honte et sa douleur, et maintenant, en regardant tout cela, voit ici le travail de Son âme et est satisfait.
III. La troisième manière dont je montrerai que l'entreprise missionnaire réagit au profit de l'Église est EN AGRANDISSANT SA RÉCOMPENSE. J'aurais pu insister sur l'impulsion à l'utilité et au succès dans toutes les autres directions qui, avec les améliorations précédentes du caractère et de la joie, constituent une récompense dans cette vie. Mais je pointe plutôt héros vers « la récompense de la récompense » ci-après. Notre durée de travail est limitée.
Ne devrions-nous pas, alors, retenir la vérité que le ciel, avec ses récompenses, dépend pour ses degrés des effets du temps ? Le champ missionnaire offre ainsi une glorieuse occasion d'éclairer le ciel. Elle s'éclairera des résultats mêmes de nos travaux de peuplement d'âmes rachetées ; mais en plus, il y a des récompenses glorieuses et des honneurs dont on ne peut parler ici que comme des hommes qui rêvent. ( J. Cairns, DD )