Ils enseigneront à mon peuple la différence entre le saint et le profane.

Pilotage entre les rochers

I. Vous pouvez juger du caractère moral de tout amusement par son résultat salutaire, ou par sa réaction funeste. A mesure qu'un navire est rapide, il lui faut un solide timonier ; à mesure qu'un cheval est gai, il lui faut un gros conducteur ; et les gens de nature exubérante feraient bien de regarder la réaction de tous leurs amusements. Si un divertissement vous rend nerveux la nuit, de sorte que vous ne pouvez pas dormir, et que vous vous levez le matin, non pas parce que vous avez dormi, mais parce que votre devoir vous tire de votre sommeil, vous avez été là où vous n'auriez pas dû été.

Si un amusement vous renvoie à la maison avec le désir d'une vie de romance et d'aventures palpitantes, d'amour qui prend du poison et se tire dessus, d'aventures au clair de lune et d'évasions époustouflantes, vous pouvez compter sur le fait que vous êtes la victime sacrifiée d'un plaisir non sanctifié. Nos récréations sont destinées à nous édifier ; et s'ils nous rabaissent quant à notre force morale ou physique, vous pouvez arriver à la conclusion qu'ils font partie de la classe que mon texte qualifie d'odieux.

II. Ces amusements sont faux qui vous conduisent à des dépenses au-dessus de vos moyens. La table a été volée pour payer le club. Le champagne a trompé la garde-robe des enfants. Des excursions qui en une journée font le tour d'un mois entier de salaire ; les femmes dont le travail de toute une vie est de « faire du shopping » ; les paris sur les chevaux et un box au théâtre ont leurs équivalents chez les enfants sans éducation, les faillites qui choquent le marché monétaire et épouvantent l'Église, et qui envoient l'ivresse tituber sur le tapis richement figuré du manoir, et se précipiter dans le miroir, et se noyer le chant de la musique avec le chant des fils gonflés rentre à la maison pour briser le cœur de leur vieille mère.

Quand les hommes se lancent dans des divertissements qu'ils ne peuvent pas se permettre, ils empruntent d'abord ce qu'ils ne peuvent pas gagner, puis ils volent ce qu'ils ne peuvent pas emprunter. D'abord, ils vont dans l'embarras, puis dans le mensonge, puis dans le vol ; et quand un homme va jusque-là, il ne s'arrête pas avant le pénitencier. Il n'y a pas de prison dans le pays où il n'y ait pas de victimes d'amusements non sanctifiés.

III. Ce sont des amusements non chrétiens qui deviennent l'affaire principale de la vie d'un homme. Vos sports ne sont que des moyens d'atteindre une fin. Ce sont des soulagements et des aides. Le bras de labeur est le seul bras assez fort pour faire sortir le seau du puits profond du plaisir. L'amusement n'est que la tonnelle où se reposent les affaires et la philanthropie en route vers des réalisations émouvantes. Les amusements ne sont que les vignes qui poussent autour de l'enclume du travail et la floraison des marteaux.

Hélas pour l'homme qui passe sa vie à ne rien faire laborieusement, ses journées à traquer les farniente et les transats, ses nuits à chercher des bêtises au gaz ! Les amusements de la vie ne sont que l'orchestre qui joue tandis que la grande tragédie de la vie plonge à travers ses cinq actes - enfance, enfance, virilité, vieillesse et mort. Sortez ensuite la dernière chance de pitié. Entrez dans les réalités bouleversantes d'un monde éternel !

IV. Ces amusements sont faux et conduisent à une mauvaise compagnie. Si vous appartenez à une organisation où vous devez fréquenter les intempérants, les impurs, les abandonnés, aussi bien vêtus soient-ils, au nom de Dieu quittez ça. Ils souilleront votre nature. Ils saperont votre moralité. Ils vous laisseront tomber lorsque vous serez détruit. Ils ne donneront pas un centime pour subvenir aux besoins de vos enfants lorsque vous serez mort. Ils ne pleureront pas une larme à ton enterrement. Ils riront de ta damnation.

V. Tout divertissement qui vous donne du dégoût pour la vie domestique est mauvais. Combien de cercles domestiques brillants ont été brisés par le plaisir coupable ! Le père est parti, la mère est partie, l'enfant est parti. Il y a aujourd'hui devant moi les fragments d'un grand nombre de foyers ravagés. Oh, si vous vous êtes éloigné, j'aimerais vous charmer en retour par le son de ce seul mot « chez vous ». Ne savez-vous pas que vous n'avez que peu de temps à consacrer au bien-être domestique ? Ne vois-tu pas, mon père, que tes enfants vont bientôt sortir dans le monde, et que tu dois maintenant avoir sur eux toute l'influence bénéfique que tu dois avoir sur eux ? La mort fera irruption dans vos relations conjugales, et hélas, si vous devez vous tenir sur la tombe de celui qui a péri par négligence ! ( T. De Witt Talmage. )

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