Le bâton a fleuri, l'orgueil a germé.

Le péché en fleur

I. La beauté peut être associée au mal. Il serait bien que les hommes se souviennent qu'ils peuvent être ainsi liés en fait aussi bien qu'en figure. Car il peut y avoir une beauté de visage et de forme qui couvre et vivifie les corrompus, car « dans tout Israël, il n’y avait personne qui soit autant loué qu’Absalom pour la beauté ». Et le génie de la poésie n'est-il pas souvent l'éclat des feux de la passion : et l'éloquence le moteur de l'erreur, et l'art le pot-de-vin de la superstition ? De magnifiques manoirs et des hectares pittoresques ne sont-ils pas souvent les symboles de l'égoïsme prudent, de la froide autonomie de leurs propriétaires ? Oui, d'autres maux que l'orgueil semblent avoir les fleurs qui font s'exclamer le monde beau, splendide, grand ! Tel est l'amour de l'étalage, qu'il y a beaucoup d'hommes qui «pour les paillettes portent le drap funéraire».

II. Le succès n'est pas un test du bien ou du mal moral. L'orgueil fleurit, l'envie aussi, l'égoïsme aussi, ainsi parfois chaque branche de l'arbre du péché. L'humilité semble souvent stérile, l'amour aussi, la prière aussi, ainsi, en effet, souvent dans l'hiver de notre âme semble chaque branche de l'arbre de vie. Les Babyloniens assiégèrent Jérusalem et réussirent. Judas a trahi Jésus et a réussi. Quoi alors ? Nous n'osons pas tester notre travail de vie et le travail des autres par la norme du succès ou de l'échec.

III. Les forces du châtiment sont toujours à l'œuvre. De même que la circulation de la sève à travers tous les vaisseaux de l'arbre, les influences de la lumière du soleil et de l'air, et toutes les forces qui élaborent le mystère de la croissance se préparent progressivement et silencieusement (mais probablement pas silencieusement, si nos oreilles étaient plus fines) à l'heure du bourgeon et de la floraison, toutes les actions mettent toujours à l'œuvre des résultats rétributifs.

Ces résultats, peu à peu, et parfois silencieusement, mais toujours sûrement, tendent aux crises qui sont les jours du jugement, et à la grande crise qui « est le jour du jugement ». ( UR Thomas. )

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