Faire une chaîne.

La chaîne des influences

A l'école et au collège, en annonçant les puissances mécaniques, on glorifiait le levier, la poulie, le plan incliné, la vis, l'axe et la roue, mais mon texte nous appelle à étudier la philosophie de la chaîne. Ces maillons de métal, les uns avec les autres, ont attiré les anciens auteurs de la Bible, et nous entendons le cliquetis de la chaîne, et voyons son enroulement tout au long de la Genèse à l'Apocalypse, clignoter comme une parure, ou retenir comme en captivité, ou tenir en conjonction comme dans le cas des machines.

Ce que je veux vous faire comprendre, c'est la force, dans le bon et le mauvais sens, des forces consécutives, la puissance supérieure d'une chaîne d'influences sur une influence, le grand avantage d'un assemblage de maillons au-dessus d'un maillon. "Faire une chaîne!" Celui qui contient la plus grande importance, celui qui renferme les opportunités les plus formidables, celui qui des choses terrestres est le plus surveillé par les autres mondes, celui qui a battant contre ses deux côtés toutes les éternités, c'est le berceau.

La tombe n'a pas d'importance à côté d'elle, car ce n'est qu'un ravin que l'on franchit en une seconde, mais le berceau a en lui une nouvelle éternité, qui vient de naître et ne doit jamais cesser. Maintenant, que faire de cette nouvelle vie récemment lancée ? Que ce soit une instruction constante, une prière constante, une application constante de bonnes influences, une longue lignée d'impressions consécutives, allant de sa première année à sa cinquième, et de sa cinquième année à sa dixième, et de sa dixième année à sa vingtième.

"Faire une chaîne!" L'éducation spasmodique, la discipline paroxystique, la fidélité occasionnelle, n'y valent rien. Vous pouvez aussi bien tenir une ancre par un lien que tenir un enfant à droite par fidélité isolée et intermittente. L'exemple doit se connecter avec l'instruction. La conversation doit se combiner avec les actions. Il y a une chose telle que d'impressionner si puissamment les enfants avec du bien, que soixante ans n'auront pas plus de pouvoir pour l'effacer que soixante minutes.

Que de mal ce jeune homme à faire le mal, soigneusement entretenu comme il l'était ! Son père et sa mère sont morts depuis des années, ou plus en Ecosse, ou en Angleterre, ou en Irlande ; mais ils se sont tenus à la porte de chaque magasin de dram où il est entré, et sous le lustre de chaque maison de dissipation, disant : « Mon fils, ce n'est pas un endroit pour toi. Avez-vous oublié les vieux ? Par le Dieu auquel nous t'avons consacré, par le berceau dans lequel nous t'avons bercé, par les tombes rongées par l'herbe du vieux cimetière de campagne, par le ciel où nous espérons encore te rencontrer, rentre chez toi ! Et un dimanche, vous serez surpris de trouver ce jeune homme qui demande tout à coup les prières de l'église.

Oh, l'attraction toute-puissante de la longue chaîne des premières influences gracieuses ! Mais tous les gens entre trente et quarante ans, oui, entre quarante et cinquante - oui, entre cinquante et soixante ans - et tous les septuagénaires aussi, ont besoin d'une conjonction environnante de bonnes influences. Dans toutes les grandes prisons, il y a des hommes et des femmes qui ont mal tourné dans la quarantaine et la vieillesse. Nous avons besoin autour de nous d'un cordon de bonnes influences.

On oublie d'appliquer la règle bien connue selon laquelle une chaîne n'est pas plus solide qu'à son maillon le plus faible. Si la chaîne est composée de mille maillons et que neuf cent quatre-vingt-dix-neuf sont forts, mais qu'un seul est faible, la chaîne risque de se briser au niveau de ce seul maillon faible. Nous pouvons être forts de mille excellences, et pourtant avoir une faiblesse qui nous met en danger. C'est la raison pour laquelle on voit parfois des hommes distingués par toute une série de vertus s'effondrer et s'effondrer.

Le maillon faible de la chaîne par ailleurs solide a cédé sous la pression. Un musicien ne peut pas se permettre d'habiter parmi les discordes, ni un écrivain ne peut se permettre de parcourir des livres de style inférieur, ni un architecte se promener parmi des structures disproportionnées. Et aucun homme ou femme n'a jamais été assez bon pour pouvoir se permettre de choisir de mauvaises associations. C'est pourquoi, dis-je, ayez pour règle de votre vie d'aller parmi ceux qui sont meilleurs que vous.

Vous ne les trouvez pas ? Alors, quel rose de perfection tu dois être ! Quand votre personnage a-t-il été terminé ? Quel malheur pour les saints et les angéliques du ciel de ne pas profiter de l'influence croissante de votre société ! Ah, si vous ne pouvez pas les trouver meilleurs que vous-même, c'est que vous vous ignorez. ( T. De Witt Talmage. )

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