L'illustrateur biblique
Genèse 42:37
Tuer mes deux fils
Une manière illégale de parler
Je vous autoriserai à m'ôter la vie, à moins que je ne fasse ceci ou cela.
De telles manières de parler ne deviennent pas la bouche des disciples de notre Rédempteur. Comment savoir ce que nous pourrons faire dans un jour ou dans une heure ? Nous devons dire : Si nous vivons, et le Seigneur le fera, nous ferons ceci ou cela ; « car le cœur de l'homme trace sa voie, mais le Seigneur dirige ses pas ». Lorsque les hommes utilisent cette langue, leurs mots ne doivent pas être compris dans leur sens littéral. Ce ne sont que des affirmations fortes, teintées d'une légèreté d'esprit profane.
La mort ne doit pas être un mot d'ordre. Ce sera une chose sérieuse que de mourir quand la mort viendra, si nous n'avons pas l'habitude d'estimer une affaire sérieuse par nous, tandis que nous vivons dans la prospérité et la santé. « Par la vie de Pharaon, vous êtes des espions », dit Joseph à ses frères. Ruben s'engage, par la vie de ses deux fils, à ramener Benjamin sain et sauf à son père, si celui-ci voulait confier le jeune homme à ses soins.
Ruben aurait sûrement appris à éviter des affirmations aussi fortes sur des choses de ce genre. C'était son souhait de ramener Joseph chez son père, et pourtant il n'a pas pu persuader ses frères de se conformer à ses intentions. C'était son désir de ramener Siméon sain et sauf à son père, et pourtant il fut obligé de le laisser en Égypte. Il avait des raisons d'espérer que ses frères ne traiteraient pas Benjamin comme ils avaient traité Joseph.
Il avait des raisons d'espérer que le seigneur d'Égypte tiendrait sa promesse. Mais était-il si sûr de ces deux choses, et de ne rencontrer aucun accident grave au cours de ses voyages, qu'il pouvait à bon droit engager la vie de ses deux fils pour l'heureux retour de Benjamin ? Il savait que Jacob ne le prendrait pas au mot. Mais que se passerait-il si Dieu, par un événement fâcheux, lui faisait sentir qu'il avait mal parlé ? ( G. Lawson, DD )