L'illustrateur biblique
Job 29:14-17
J'ai mis la droiture.
Ad magistratum
Quand les autres nous ouvrent mal, ce n'est pas de la vanité, mais de la charité, de s'ouvrir bien. Et quelle que soit l'apparence de folie ou de vaine vantardise qu'il y ait en faisant cela, ils sont responsables de tout ce qui nous y contraint, et non nous. Ce n'était ni l'orgueil ni la passion de Job, mais une telle contrainte, qui l'a fait proclamer si souvent sa propre justice. Il semble que Job était un homme bon, aussi bien qu'un grand ; et étant bon, il était d'autant mieux, de combien il était plus grand.
L'esprit attristé de Job prononça ces paroles pour sa propre justification ; mais l'Esprit béni de Dieu les a écrites depuis pour notre instruction ; pour nous enseigner, à partir de l'exemple de Job, comment utiliser cette mesure de grandeur et de puissance qu'il nous a donnée, que ce soit plus ou moins, pour sa gloire et le bien commun. Nous devons apprendre les principaux devoirs qui concernent ceux qui vivent dans un degré quelconque d'efficacité ou d'autorité. Ces devoirs sont au nombre de quatre.
I. Un souci, un amour et un zèle de justice. C'est l'affaire principale du magistrat. « J'ai revêtu la justice, et elle m'a vêtu. » La métaphore du vêtement est très utilisée dans les Écritures dans cette notion telle qu'elle est appliquée à l'âme et aux choses appartenant à l'âme. Nous nous vêtons soit par nécessité, soit pour couvrir notre nudité ; pour la sécurité ou la défense contre les ennemis ; ou pour l'état et la solennité, pour la distinction des charges et des grades.
Les paroles de Job suggèrent le grand amour qu'il avait pour la justice, et le grand plaisir qu'il y prenait. Et c'est le devoir principal du magistrat de rendre justice et d'y prendre plaisir. Il doit en faire sa principale affaire, et pourtant la considérer comme sa légère récréation. Les magistrats peuvent apprendre des exemples de Job, de Salomon et de Jésus-Christ lui-même. La justice est une chose en soi la plus excellente ; de là rejaillit beaucoup de gloire à Dieu ; à nous-mêmes tant de confort, et aux autres tant d'avantages.
II. Compassion aux pauvres et aux affligés. Les nécessités des hommes sont nombreuses et très variées ; mais la plupart d'entre eux proviennent de l'un de ces deux défauts, l'ignorance ou le manque d'habileté ; et l'impuissance, ou le manque de puissance : ici signifié par la cécité et la boiterie. Un magistrat peut être « les yeux des aveugles », en donnant des conseils sains et honnêtes aux simples. Il peut être « aux pieds des boiteux », en donnant son appui et son assistance à des causes justes et honnêtes ; et « père des pauvres », en offrant une sécurité et une protection pratiques à ceux qui sont en détresse.
La prééminence des magistrats réside dans leur capacité à faire le bien et à aider les affligés, plus que les autres. De même qu'ils reçoivent le pouvoir de Dieu, ils reçoivent des honneurs, des services et des hommages de leur peuple pour le maintien de ce pouvoir. Dieu a imprimé dans la conscience naturelle de chaque homme des notions de crainte, d'honneur, de respect, d'obéissance, de soumission, de contribution, et d'autres devoirs à accomplir envers les rois, les magistrats et les autres supérieurs.
La miséricorde et la justice doivent aller de pair et contribuer à tempérer l'une l'autre. Le magistrat doit être un père pour le pauvre, pour le protéger des injures, et pour subvenir à ses besoins, mais non pour le maintenir dans l'oisiveté. Il doit prendre des dispositions pour le mettre au travail ; et donnez-lui une correction sévère s'il devient oisif, dissolu ou têtu.
III. Douleurs et patience dans l'examen des causes. "La cause que je ne connaissais pas, je l'ai recherchée." Dans l'administration de la justice, le magistrat ne doit faire aucune différence entre riche et pauvre, lointain ou proche, ami ou ennemi. Le devoir spécial imposé aux magistrats est la diligence, la patience et le soin d'entendre, d'examiner et de rechercher la vérité des choses et l'équité des causes des hommes. La vérité se trouve souvent, pour ainsi dire, au fond d'une fosse, et doit être trouvée et mise en lumière. L'innocence elle-même est souvent chargée de fausses accusations.
IV. Robustesse et courage dans l'exécution de la justice. "Je brise les mâchoires des méchants." Job fait allusion aux bêtes sauvages, aux bêtes de proie ; types des cupides et violents du monde. Pour briser les mâchoires des méchants, il faut un cœur solide et un courage inébranlable. Cela est nécessaire au travail du magistrat et au maintien de sa dignité. Inférences--
1. De direction ; pour le choix et la nomination des magistrats selon les quatre propriétés ci-dessus.
2. De réprimande ; pour une juste réprimande de tels magistrats qui manquent à l'un de ces quatre devoirs.
3. D'exhortation ; à ceux qui sont ou seront magistrats de s'y conduire selon ces quatre règles. ( Mgr Sanderson. )
Sermon sur l'élection d'un lord-maire
Les réflexions de Job sur le domaine florissant dont il avait jadis joui l'affligeaient et l'encourageaient à la fois.
I. Quelle bénédiction publique est un bon magistrat : une bénédiction aussi étendue que la communauté à laquelle il appartient ; une bénédiction qui inclut toutes les autres bénédictions qui se rapportent à cette vie. Les avantages d'un gouvernement juste et bon pour ceux qui sont si heureux d'y être soumis, comme la santé pour les corps vigoureux, ou les saisons fructueuses dans les climats tempérés, sont des bénédictions si communes et familières qu'ils sont rarement appréciés ou appréciés comme ils le devraient. être.
II. Les marques extérieures de distinction et de splendeur qui sont attribuées au magistrat. Parmi ceux-ci, la robe et le diadème, mentionnés par Job, sont des illustrations. C'était prévu ainsi...
1. Inciter le magistrat à la vigilance et au souci du bien public qui lui sont dus. Le magistrat fut fait grand, pour lui inspirer les résolutions de vivre convenablement à sa haute profession et à sa vocation.
2. Pour assurer la personne du magistrat, dans laquelle la tranquillité et la sécurité publiques sont toujours impliquées.
3. S'assurer que le magistrat est estimé et respecté par tous ceux qui lui sont soumis. C'est dans le gouvernement civil, comme dans les offices de la religion ; qui, s'ils étaient dépouillés de toutes les décences extérieures du culte, ne feraient pas une impression appropriée sur l'esprit de ceux qui les assistent. Les solennités qui entourent le magistrat ajoutent de la dignité à toutes ses actions et du poids à toutes ses paroles et opinions.
4. Aider le magistrat à se révérer. Celui qui s'estime et se révère ne manquera pas d'employer les méthodes les plus vraies pour se procurer l'estime et la révérence des autres.
III. Les devoirs du magistrat. Le principal honneur du magistrat consiste à maintenir la dignité de son caractère par des actions convenables, et à s'acquitter de la haute confiance qui est placée en lui, avec intégrité, sagesse et courage. La réputation est le grand moteur par lequel ceux qui possèdent le pouvoir doivent rendre ce pouvoir utile aux fins et aux usages du gouvernement. Les verges et les haches des princes et de leurs députés peuvent intimider beaucoup de gens dans l'obéissance ; mais la renommée de leur bonté, et justice, et d'autres vertus travailleront sur plus ; rendra les hommes non seulement obéissants, mais disposés à obéir.
Un personnage établi étend l'influence de tels mouvements dans une haute sphère, tout autour et en dessous d'eux. Les actions des hommes dans les postes élevés sont toutes remarquables et susceptibles d'être scannées et passées au crible. Ils ne peuvent pas se cacher aux yeux du monde comme peuvent le faire les hommes privés. Les grands endroits ne sont jamais bien remplis mais par de grands esprits ; et il est aussi naturel à un grand esprit de rechercher l'honneur par la décharge d'une haute confiance, qu'il l'est aux petits hommes d'en tirer moins d'avantages.
Un bon magistrat doit être doté d'un esprit public et être libre de toutes vues étroites et égoïstes. Il doit rendre la justice impartiale, sans respect des personnes, des intérêts ou des opinions. La courtoisie et la condescendance sont une autre qualité heureuse d'un magistrat. La générosité aussi, et un mépris généreux de ce en quoi trop d'hommes placent leur bonheur, doivent venir rehausser son caractère. De toutes les bonnes qualités, celle qui recommande et orne le plus le magistrat, c'est le souci de la religion ; qui, comme c'est la chose la plus précieuse au monde, ainsi elle donne la valeur la plus vraie à ceux qui en promeuvent l'estime et la pratique, par leur exemple, leur autorité, leur influence et leurs encouragements. ( F. Atterbury, DD )