Béni au-dessus des femmes sera Jaël . .. être.

La bénédiction de Jaël

Et à qui sont les lèvres qui prononcent cette bénédiction ? En effet, c'est Deborah la prophétesse qui chante cette chanson ; c'est Deborah, par qui Dieu a parlé, qui exprime cette tension. Il est clair que, aussi révoltante que paraisse son action à première vue, il doit y avoir une manière de la regarder dans laquelle elle mérite toute notre sympathie et nos applaudissements.

I. Premièrement, nous observons que les actions humaines sont, dans la sainte Parole de Dieu, qualifiées de bonnes et de justes, bien qu'en même temps il soit certain que les meilleures actions des meilleurs hommes soient alliées au mal. Il ne serait donc pas en désaccord avec la teneur du volume inspiré, que Jaël soit appelée bénie pour son acte, que son acte devrait rencontrer les éloges de la prophétesse, sans qu'il soit ainsi impliqué qu'elle était tout à fait indigne de blâme. .

Si son acte contenait des éléments de bien, au milieu de beaucoup de mal, il pourrait, si le bien prépondérait, être estimé et proclamé béni. À cette observation générale, nous en ajouterions une autre, à savoir que sous la dispensation juive, il y avait un niveau de perfection religieuse plus bas que sous le chrétien. C'est ainsi que vous trouvez les personnages les plus renommés de l'Ancien Testament souillés de péchés dont les hommes de morale ordinaire parmi nous reculeraient.

De sorte que l'acte de Jaël doit être jugé, non par lui-même dans l'abstrait, encore moins à la lumière de l'Évangile, mais en référence au code sous lequel elle a vécu, en référence à la connaissance de la volonté divine alors publiée parmi les hommes ; et ainsi jugé, il n'est pas nécessaire qu'il ait été exempt de tout blâme pour obtenir des éloges.

II. Mais quels étaient les éléments de bien dans cet acte célèbre de la femme kénite ? Maintenant, nous devons ici vous rappeler le caractère réel de la guerre israélite. Il est bien sûr vrai que toujours l'épée est l'arme de Dieu, autant que la famine ou la peste. La guerre est le fléau dont l'Éternel fouette les nations quand elles s'enorgueillissent de lui. Mais la différence entre le cas des Israélites et celui de toute autre race conquérante est que les Israélites connaissaient leur mission et sont allés l'exécuter à la demande de Dieu.

Et maintenant, encore une fois, appliquons ces principes au cas de Jaël. Le peuple du Seigneur était en armes contre les ennemis du Seigneur. Nous ne savons pas si Jaël était une fille d'Israël ; sinon, sa foi, comme nous le verrons, est plus remarquable. Elle avait entendu parler de la violence des Cananéens depuis vingt ans ; elle avait entendu dire que Débora, en qui habitait l'esprit de prophétie, avait soulevé les hommes d'Israël contre Sisera.

Pour elle, ce n'était pas une simple lutte de nations hostiles pour la liberté et le pouvoir. Pour elle, c'était la bataille du Seigneur des armées contre les païens qui refusaient de l'adorer ; c'était comme le rassemblement des armées du ciel contre les armées de l'enfer. Nous sommes conscients qu'il vous est encore possible d'objecter, que même si le meurtre de Sisera peut être justifié, l'engin qui l'a séduit doit être répréhensible.

En réponse à cela, nous vous rappelons les observations par lesquelles nous sommes partis, à savoir que nous n'avons pas besoin de prouver que l'acte de Jaël est exempt de tout défaut, nous nous occupons seulement de montrer qu'il avait en lui beaucoup d'éléments de bien ; et maintenant nous l'exposons comme un acte démontrant une foi forte dans le Dieu d'Israël (foi encore plus merveilleuse si la femme de la Kénite n'était pas une fille d'Israël), comme poussé par l'amour pour lui et le zèle pour sa cause.

Un tel amour et un tel zèle, même manifestés par une action qui n'est pas parfaitement irréprochable, pourraient bien mériter des éloges. Mais on va plus loin. On peut douter à quel point la trahison de l'acte, comme il paraît, était un péché. Est-ce mal d'utiliser l'artisanat contre Satan ? Pouvons-nous résister au diable uniquement par la force ouverte ? Ne pouvons-nous pas user de prudence, de tact et de ruse pour éviter la tentation ou en diminuer la force ?

III. Toute l'histoire des Israélites est typique de l'histoire de la rédemption de l'humanité par Jésus-Christ. La délivrance des Juifs de leurs ennemis, souvent telle qu'elle se produit, est symbolique de la plus grande délivrance de tous les peuples de la servitude de Satan. Et tandis que l'histoire générale est ainsi largement significative, les parties distinctes de cette histoire nous conduisent presque irrésistiblement au souvenir de traits particuliers dans l'histoire du salut du Christ. ( Mgr Woodford. )

La bénédiction de Jaël par Deborah

I. La difficulté ne doit pas être surmontée en niant l'inspiration de l'énoncé de Deborah. S'il en était ainsi – si l'on pouvait soutenir que Deborah a tort lorsqu'elle prononce Jaël béni – comment pouvons-nous savoir qu'elle a raison dans ses autres déclarations ? Sur quel principe devons-nous tracer la ligne de démarcation exacte ?

II. En quel sens faut-il comprendre le langage de Déborah, et comment le concilier avec ce qui semble, à première vue, être le vrai caractère de l'action de Jaël ?

1. La vie de Sisera a été, selon le jugement de Deborah, confisquée à juste titre. Il était l'ennemi du Seigneur. Il représentait, aux yeux de Deborah...

(1) Un système d'idolâtrie impur et cruel, qui avait été condamné à l'extermination par Dieu ;

(2) une longue carrière de pillage et de meurtre, qui avait apporté des misères indicibles aux pauvres paysans de Nephtali et de Zabulon.

2. Le langage de Deborah à propos de Jaël est un langage relatif.

(1) Relatif à la conduite d'autres personnes que Jaël. Le contraste est vraiment entre le motif et l'absence de motif ; entre la volonté de faire ce qui est juste et l'absence de volonté.

(2) Par rapport à l'époque et aux circonstances dans lesquelles Jaël a vécu, et aux opportunités à sa disposition ; ou plutôt à l'absence de telles opportunités. La loyauté de Jaël envers Israël et le seul rayon de vérité qu'elle connaissait est admirable ; la méthode qu'elle a choisie pour exprimer sa loyauté, bien que pour elle tout à fait une évidence et une coutume, est déplorable. Pour avoir agi pleinement à la hauteur de toute la lumière qu'elle possédait, elle méritait les éloges que lui a décernés Deborah.

III. Cours de conclusion.

1. Notez l'équité de l'estimation de Deborah de Jaël. Combien de fois, dans notre jugement des autres, mesurons-nous leurs échecs à un certain niveau dont ils n'ont jamais entendu parler, et leur refusons le crédit pour des excellences qui en eux sont même consommées ! Leur niveau est très mauvais et bas, il se peut, mais s'ils n'ont eu aucune chance d'apprendre quelque chose de mieux, c'est le niveau par lequel ils seront jugés. Nous ne risquons pas d'être fidèles à une vérité supérieure à celles qu'ils connaissent si, en les jugeant, nous sommes assez forts pour être équitables.

2. Cette histoire serait gravement mal appliquée si nous devions en déduire qu'un bon motif justifie toute action connue pour être mauvaise. Jaël n'aurait pas pu être prononcée « bienheureuse » si elle avait été juive, encore moins si elle avait été chrétienne. Les bénédictions dont les ignorants peuvent hériter sont perdues lorsque ceux qui en savent ou pourraient en savoir plus agissent comme les ignorants. ( Chanoine Liddon. )

L'éloge de Deborah de Jaël

Nous n'avons pas à nous peser sur le soupçon que la prophétesse considérait l'acte de Jaël comme le résultat d'une pensée divine. Non; mais nous pouvons croire ceci de Jaël, qu'elle est du côté d'Israël, sa sympathie jusqu'à présent réprimée par la ligue de son peuple avec Jabin, la poussant pourtant à saisir toutes les occasions de servir la cause hébraïque. Il est clair que si le traité de Kénite avait eu beaucoup de sens et que Jaël s'était sentie liée par lui, sa tente aurait été un asile pour le fugitif.

Mais elle est contre les ennemis d'Israël ; son cœur est avec le peuple de Jéhovah dans la bataille, et elle attend avec impatience les signes de la victoire qu'elle souhaite qu'ils remportent. Inattendu, surprenant, le signe apparaît chez le capitaine en fuite de l'hôte de Jabin, seul, cherchant sauvagement un abri. – Entrez, monseigneur ; rendre." va-t-il entrer ? Se cachera-t-il dans la tente d'une femme ? Alors à elle sera commise la vengeance.

Ce sera un présage que l'heure du destin de Sisera est venue. L'hospitalité elle-même doit céder ; elle brisera même cette loi sacrée pour rendre une justice sévère à un lâche, un tyran et un ennemi de Dieu. Une ligne de pensée comme celle-ci est tout à fait en harmonie avec le caractère arabe. Les idées morales du désert sont rigoureuses, et le mépris devient vite cruel. Une femme de tente a peu d'éléments de jugement et, la balance tournant, sa conclusion a été rapide, sans remords.

Jaël n'est pas une héroïne irréprochable ; elle n'est pas non plus un démon. Deborah, qui la comprend, lit clairement les pensées rapides, la décision rapide, l'acte sans scrupules, et voit, derrière tout, le but de servir Israël. Son éloge de Jaël est donc avec connaissance; mais elle-même n'aurait pas fait ce qu'elle loue. Toutes explications possibles faites, cela reste un meurtre, une chose sauvage, sauvage à faire pour une femme ; et l'on peut se demander si, parmi les tentes de Zaanaïm, Jaël n'était pas considérée depuis ce jour comme une femme souillée et ombragée, une femme qui avait trahi un invité.

Ce n'est pas ici qu'on peut trouver la morale que la fin justifie les moyens, ou que nous puissions faire le mal avec de bonnes intentions ; ce qui n'a jamais été une doctrine biblique, et ne pourra jamais l'être. Au contraire, nous trouvons écrit clairement que la fin ne justifie pas les moyens. Sisera doit vivre et faire le pire qu'il peut plutôt que n'importe quelle âme soit souillée par la trahison ou toute autre main souillée par le meurtre. Il y a de la vermine humaine, des scorpions humains et des vipères.

La société chrétienne doit-elle les considérer, s'occuper d'eux ? La réponse est que la Providence les considère et prend soin d'eux. Ils sont humains après tout, des hommes que Dieu a faits, pour lesquels il y a encore des espoirs, qui ne sont pas pires que d'autres le seraient si la grâce divine n'avait pas gardé et délivré. La société chrétienne affirme à juste titre qu'un être humain en péril, en souffrance, à toute extrémité commune aux hommes, doit être secouru en tant qu'homme, sans se demander s'il est bon ou vil.

Qu'en est-il donc de la justice et de l'administration de la justice par l'homme ? Ceci, qu'ils exigent un calme sacré, une élévation au-dessus des niveaux du sentiment personnel, de la passion mortelle et de l'ignorance. La loi ne doit être d'aucune administration privée, soudaine et inconsidérée. Ce n'est que de la manière la plus solennelle et la plus ordonnée que se déroulera le procès du pire malfaiteur, la sentence prononcée, la justice exécutée. ( RA Watson, MA )

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