Malheur à toi

La phrase de Chorazin

On peut concevoir quelque habitant de ces villes juives demandant avec étonnement : Comment ces choses peuvent-elles être ?

Nous qui sommes les enfants d'Abraham, serons-nous rejetés et les païens seront-ils préférés à notre place ? Le Juge Tout-Puissant, nous pouvons donc percevoir, dans la répartition des récompenses et des punitions, ne considère pas le montant réel de la prodigalité ou de la vertu, mais prend également en considération les moyens d'amélioration dont on bénéficie, le type d'information et de lumière accordée. Il pouvait estimer, à Tyr et à Sidon, avilis qu'ils étaient par l'ignorance et l'idolâtrie, une disposition non indifférente à ces preuves de la révélation divine, qui à Bethsaïda et à Chorazin ont été exhibées en vain.

Il juge selon ce tempérament caché, selon cette disposition intérieure ; non par les actes commis, mais aussi par les circonstances dans lesquelles ils sont commis. Bien plus, Il juge d'un degré de foi qui n'a jamais été réellement appelé à l'existence.

I. La première conclusion à tirer du texte ainsi expliqué concerne la condition future de ces millions d'humanités qui quittent cette vie dans l'ignorance du nom d'un Sauveur. Le sacrifice du Christ a fait l'expiation pour toute la race de l'humanité. Et bien que tant de millions de personnes ignorent son nom, on discerne pourtant chez certains d'entre eux un esprit qui leur permettrait de se repentir lors de sa prédication. Par cet esprit, il pourra être déterminé ci-après si oui ou non les mérites de Jésus-Christ sont communiqués pour le salut de leurs âmes.

II. Deuxièmement, nous pouvons apprendre, de cette vue du texte, la probabilité de nous être grandement trompés dans nos vues du jugement futur.

III. Et ici, troisièmement, on peut observer que l'humanité est trop prête à tirer des conclusions hâtives de tout ce qu'elle peut interpréter comme une intervention manifeste de la Providence divine pour le châtiment du péché.

IV. Telle aussi, souvenons-nous en dernier lieu, est la sentence enregistrée contre chacun de nous nous-mêmes, si nous savons ces choses et ne les faisons pas ; si nous reconnaissons ces œuvres puissantes et pourtant ne nous repentons pas. Ne soyons donc pas trompés par les bienfaits de la prospérité extérieure. Ils font partie de notre essai. ( C. Girdlestone, MA )

Le danger de l'impénitence là où l'évangile est prêché

I. J'observe d'après ce discours de notre Sauveur que les miracles sont d'une grande force et efficacité pour amener les hommes à la repentance.

II. J'observe également, d'après le discours de notre Sauveur, que Dieu n'est pas toujours obligé de faire des miracles pour la conversion des pécheurs.

III. J'observe plus loin, du discours de notre Sauveur, que les moyens extérieurs de repentance que Dieu donne aux hommes, supposent une grâce intérieure de Dieu les accompagnant, me permettant suffisamment de me repentir, si ce n'est de leur propre faute ; Je dis, une grâce suffisante de Dieu accompagnant les moyens extérieurs de repentance, jusqu'à ce que, par notre négligence et notre résistance délibérées et obstinées, et l'opposition de cette grâce, nous provoquions Dieu de la retirer des moyens, ou bien de retirer à la fois la grâce et les moyens de nous : autrement l'impénitence, après de tels moyens extérieurs fournis, ne serait pas une faute nouvelle et spéciale.

IV. J'observe d'après ce discours de notre Sauveur, qu'un degré irrésistible de grâce n'est pas nécessaire au repentir, ni généralement accordé à ceux qui se repentent.

V. J'observe de la portée principale du discours de notre Sauveur, que les péchés et l'impénitence des hommes reçoivent leur aggravation, et par conséquent auront leur punition proportionnée, aux occasions et aux moyens de repentance dont ces personnes ont joui et négligé. Car ce qui est dit ici des miracles, est par égalité de raison également vrai de tous les autres avantages et moyens de repentance et de salut.

VI. Sixième et dernière observation, et qui découle naturellement de la première, est celle-ci : que le cas de ceux qui sont impénitents sous l'évangile est de tous les autres le plus dangereux, et leur damnation sera la plus lourde et la plus sévère. ( Mgr Tillotson. )

Chorazin

Il se tient au milieu d'une telle désolation qu'il faut le voir pour le croire. Des millions de rochers recouvrent le sol partout à perte de vue. La terrible énergie volcanique dans ce quartier a cessé bien avant la période historique - combien de temps personne ne peut le dire - et donc l'aspect du paysage doit avoir été le même à l'époque du Christ qu'à présent. Une caractéristique très intéressante des ruines est que beaucoup de maisons d'habitation sont encore assez parfaites, bien qu'à l'époque de St.

Jérôme (331-420 après JC), Chorazin était depuis longtemps déserté. Ils sont restés sans locataire pendant au moins 1 500 ans, et il se peut fort bien qu'ils se soient tenus à l'époque où notre Seigneur errait de temps en temps parmi eux, accomplissant ces œuvres puissantes qui étaient encore, comme à Bethsaïda et à Capharnaüm, inefficaces pour amener la population à prévenance et repentance. Cela aide à mieux comprendre la vie quotidienne de notre Sauveur, à voir dans quels pauvres endroits arides il a travaillé ; suivre les brebis perdues de la maison d'Israël dans un désert si hostile. ( C. Geikie, DD )

La culpabilité d'un peuple privilégié

Max Muller, dans la préface de ses essais, nous parle d'un hindou qui, s'étant converti à Bénarès, souhaitait vivement visiter l'Angleterre. Il avait entendu dire que c'était un pays de Bibles, un pays de prédication, un pays d'églises et de chapelles, et il avait hâte de le voir. Il s'attendait à trouver la terre chrétienne à l'image du Christ. Enfin il y arriva. Max Muller ajoute qu'il n'oubliera jamais le profond abattement de l'homme lorsqu'il découvrit que le christianisme de l'Europe était si différent de celui du Nouveau Testament. En fait, rien d'autre que le respect des enseignements de la Bible l'empêchait de retomber complètement dans l'idolâtrie.

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