En prison et à mort

Émotion religieuse

Cette impulsion violente n'est pas la même chose qu'une ferme détermination - que les hommes peuvent avoir leurs sentiments religieux éveillés, sans être pour cela du tout plus susceptibles d'obéir à Dieu dans la pratique, plutôt le moins probable.

En règle générale, plus les hommes deviennent religieux, plus ils deviennent calmes ; et en tout temps le principe religieux, considéré en lui-même, est calme, sobre et délibéré. Passons en revue quelques-unes des circonstances accidentelles dont je parle.

1. Les tempéraments naturels des hommes varient beaucoup. Certains hommes ont une imagination ardente et des sentiments forts ; et adopter, bien entendu, un mode d'expression véhément. Sans doute, il est impossible de faire penser et sentir tous les hommes de la même manière. De tels hommes, bien sûr, peuvent posséder des principes profondément enracinés. Tout ce que je soutiendrais, c'est que leur ardeur ne rend pas à elle seule leur foi plus profonde et plus authentique ; qu'ils ne doivent pas se croire meilleurs que les autres à cause de cela ; qu'ils doivent être conscients de le considérer comme une preuve de leur sérieux, au lieu de rechercher étroitement dans leur conduite les fruits satisfaisants de la foi.

2. Ensuite, il y a, en outre, des occasions particulières où le sentiment excité est naturel et même louable ; mais pas pour lui-même, mais à cause des circonstances particulières dans lesquelles il se produit. Par exemple, il est naturel pour un homme d'éprouver un remords particulier pour ses péchés lorsqu'il commence à penser à la religion ; il doit ressentir une douleur amère et un vif repentir. Mais une telle émotion n'est évidemment pas l'état le plus élevé de l'esprit d'un chrétien ; ce n'est que le premier mouvement de grâce en lui.

Un pécheur, en effet, ne peut pas faire mieux ; Mais à mesure qu'il en apprendra davantage sur la puissance de la vraie religion, une telle agitation s'épuisera. La femme qui avait été pécheresse, lorsqu'elle arriva derrière notre Seigneur, pleura beaucoup et lui lava les pieds avec des larmes. C'était bien fait en elle ; elle a fait ce qu'elle a pu ; et a été honoré des louanges de notre Sauveur. Pourtant, il est clair que ce n'était pas un état d'esprit permanent. Ce n'était que le premier pas dans la religion, et sans doute s'épuiserait. Ce n'était que le hasard d'une saison. Si sa foi n'avait pas de racine plus profonde que cette émotion, elle aurait bientôt pris fin, comme le zèle de Pierre.

3. Et de plus, les accidents de la vie nous agiteront occasionnellement, l'affliction et la douleur ; mauvaises nouvelles; bien qu'ici aussi, le psalmiste décrit l'excellence supérieure de l'esprit, c'est-à-dire la confiance calme du croyant, qui « n'aura peur d'aucune mauvaise nouvelle, car son cœur est ferme et croit au Seigneur ». Dans les moments de détresse, les hommes religieux parleront plus ouvertement du sujet de la religion et exposeront leurs sentiments à nu ; à d'autres moments, ils les cacheront.

Ils ne sont ni meilleurs ni pires pour cela. Maintenant, tout cela peut être illustré à partir des Écritures. On retrouve les mêmes prières offertes, et les mêmes résolutions exprimées par des hommes de bien, tantôt avec calme, tantôt avec plus d'ardeur. Observez le calme de Job dans sa démission :

« Le Seigneur a donné, et le Seigneur a repris ; béni soit le nom du Seigneur. » Et d'autre part, avec quelle sérénité ce même apôtre exprime son assurance de salut à la fin de sa vie, qui, pendant la lutte, s'est agité par accident :--« Je suis maintenant prêt à être offert… J'ai gardé la foi. Désormais, une couronne de justice m'est réservée. Ces remarques peuvent suffire à montrer le rapport que les sentiments excités ont avec le vrai principe religieux.

Ils sont tantôt naturels, tantôt convenables ; mais ils ne sont pas la religion elle-même. Ils vont et viennent. Ils perdront progressivement leur place en nous au fur et à mesure que notre obéissance se confirmera, en partie parce que ces hommes sont maintenus dans une paix parfaite et à l'abri de tous les sentiments d'agitation, dont l'esprit est fixé sur Dieu ; en partie parce que ces sentiments eux-mêmes sont fixés dans les habitudes par le pouvoir de la foi, et au lieu d'aller et venir, et d'agiter l'esprit de leur soudaineté, ils sont en permanence retenus dans la mesure où il y a quelque chose de bon en eux, et donnent une couleur plus profonde et une expression plus énergique au caractère chrétien.

Maintenant, on remarquera que, dans ces remarques, j'ai tenu pour acquis, comme n'ayant pas besoin de preuve, que la plus haute humeur chrétienne est exempte de tout sentiment véhément et tumultueux. Mais, si nous voulons une preuve de cela, tournons-nous vers notre Grand Modèle, Jésus-Christ, et examinons quel était le caractère de cette sainteté parfaite que Lui seul de tous les hommes a jamais manifestée. Et pouvons-nous trouver n'importe où un tel calme et une telle simplicité qui marquaient Son dévouement et Son obéissance ? Quand parle-t-il jamais avec ferveur ou véhémence ? Considérez la prière qu'il nous a donnée ; et c'est d'autant plus à propos, pour la raison même qu'il l'a donné comme modèle pour notre culte.

Comme c'est simple et sans fioritures ! Combien peu de mots ! Combien graves et solennelles les pétitions? Quelle absence totale de tumulte et d'émotion fiévreuse ! Pour conclure : Prenons l'avertissement de la chute de Saint-Pierre. Ne promettons pas grand-chose ; ne parlons pas beaucoup de nous-mêmes ; ne soyons pas nobles, ne nous encourageons pas dans un langage impétueux et hardi en religion. ( JH Newman, DD )

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