L'illustrateur biblique
Matthieu 10:9
Ne fournissez ni l'or.
L'enthousiasme de la pauvreté
Il est impossible de ne pas admirer le noble enthousiasme de la pauvreté qui s'est manifesté dans l'adoption littérale de telles règles par les disciples de François d'Assise et, dans une certaine mesure, par ceux de Wiclif ; mais l'histoire des Ordres mendiants, et d'autres fraternités semblables, fait partie de cet enseignement de l'histoire qui a conduit les hommes à penser qu'à la longue la vie du mendiant apportera les vices du mendiant.
Pourtant, ici, comme dans le cas des préceptes du Sermon sur la montagne, l'esprit est toujours contraignant, bien que la lettre soit passée. L'œuvre missionnaire de l'Église a toujours prospéré dans la mesure où cet esprit l'a pénétrée. ( EH Plumptre. )
Sans sac à main
Le mot bourse signifie ici littéralement ceinture, celles que portaient les Juifs étaient creuses, de manière à contenir de l'argent. Une sorte de sac à main pratique, léger et sécurisé. De la même manière, les manches longues portées par les Japonais leur servent de porte-monnaie. Cette coutume des missionnaires sortant avec peu d'argent est réalisée dans sa plus grande littéralité chez les Moraves qui donnent à leurs missionnaires le salaire incroyablement petit de cinq livres par an.
Pour tout ce dont ils ont besoin au-delà de ce que cette somme leur procurera, ils doivent s'adresser au comité de la société missionnaire. Une fois, alors que saint Antoine était en voyage, il a vu une immense pièce d'or. Il admira la taille du morceau de métal et courut aussi vite qu'il le put vers sa montagne, comme s'il fuyait un incendie. Chaque fois que de l'argent était offert à saint Vincent alors qu'il prêchait à travers les villages, il le refusait et interdisait à ses compagnons de l'accepter. Saint François avait coutume de dire que "l'argent pour les serviteurs de Dieu n'est rien d'autre qu'un diable et un serpent venimeux". Notre Seigneur a donné à ses disciples ce précepte pour trois raisons ;
(1) Qu'étant libres de toutes les affections et soucis terrestres, ils devraient dépendre entièrement de la providence de Dieu ;
(2) Qu'ils devraient être entièrement occupés à prêcher l'évangile, et y consacrer toutes leurs pensées et tous leurs soucis ;
(3) Afin qu'ils puissent donner à toutes les nations un exemple illustre de simplicité, de pauvreté et de mépris des richesses, par lequel ils pourraient attirer tous les hommes à l'amour et à l'admiration de la vie céleste.