Aimez vos ennemis.

Le pardon des blessures

Le devoir de pardon n'interdit pas le ressentiment, mais l'excès ou l'abus de celui-ci.

I. Un tel ressentiment en excès est mal, car la colère produit la colère ; vengeance, méchanceté, et cela sans limite : une aggravation de la misère ; et un tel ressentiment est un remède douloureux pour celui qui en souffre, et, s'il n'est pas un remède, il devient un mal sans mélange : la satisfaction de cette passion n'est jamais innocente que lorsqu'elle est nécessaire.

II. Aimer nos ennemis est un devoir ; car elle fait partie de la loi de la bienveillance générale, qui pourtant admet le ressentiment, mais non les abus. Le ressentiment est compatible avec la bonne volonté. Aimer nos ennemis n'est pas une diatribe, à moins que la bienveillance ne le soit ; mais est aussi raisonnable que le contraire ix malicieux.

III. Des reflets adaptés pour engendrer et renforcer le caractère. L'amour-propre est susceptible d'amplifier les choses qui ne vont pas chez les autres et de les diminuer en nous-mêmes. La colère aussi. La modération n'est donc que le bon sens, essayant de déterminer la vérité ; et est parfaitement raisonnable. L'origine du mal fait n'est généralement pas la méchanceté, mais une certaine passion en elle-même, et dans les limites appropriées, admissible. L'objet de notre ressentiment est lui-même une victime, et donc un bon objet de compassion. Nous avons nous-mêmes besoin de pardon, et une disposition à pardonner est essentielle à cela. ( Évêque Butler, DCL )

La nature de l'homme doit être jugée, non pas pour savoir si elle est meilleure dans l'abstrait, mais sur une comparaison avec ses circonstances. Ici, nous devons considérer-

I. La nature de l'émotion. Soudain et délibéré. La colère soudaine est un instinct, excité par la violence ou le mal, pas nécessairement un mal, et la fin de cette passion est la résistance ou la prévention de la violence. La colère délibérée , ou le ressentiment, est une passion, excitée par le mal ou une blessure imméritée. De là ce qu'on appelle l'indignation, qui n'est pas de la méchanceté, et est d'autant plus forte que la blessure nous touche de plus près. Le sentiment du mal lui est essentiel, comme le montrent clairement les circonstances qui aggravent le sentiment.

II. La fin pour laquelle l'émotion est implantée : prévenir ou réparer une blessure.

III. Les abus de l'émotion du ressentiment. Soudain : passion, maussade. Délibéré : ressentiment contre ceux qui nous blessent innocemment ; obstination à résister aux preuves d'innocence. Bien que susceptible d'abus, l'émotion est importante, comme équilibre contre la faiblesse de la pitié, et dans la punition du crime. De là de nouvelles preuves de la réalité de la vertu, qui a pour elle certaines émotions, et de la sagesse et de la bonté de Dieu, qui en fait un exemple, même l'émotion du ressentiment. ( Évêque Butler, DCL )

Le devoir du chrétien envers les prisonniers

Jamais peut-être l'humanité coupable et souffrante ne prend une forme plus susceptible d'être ignorée ou méprisée par le monde en général que dans la personne du forçat emprisonné. Mais on peut à juste titre s'attendre à ce que les chrétiens le considèrent avec pitié, qu'ils fassent à juste titre des efforts prompts et vigoureux pour favoriser son bien-être. C'est ce que j'argumente :

I. Du caractère des chrétiens. Bienveillance désintéressée. Profond sentiment de culpabilité personnelle qu'ils entretiennent. Efficacité de la grâce divine pour opérer un changement radical.

II. Des moyens d'utilité qu'ils sont capables d'employer.

III. Les commandements de Jésus-Christ.

IV. La Providence de Dieu. ( Beriah Green. )

De quelle manière allez-vous réprimer la montée des imprudences

dispositions : -

1. Rappelez-vous vos propres sentiments.

2. Le mal dans la ville est permis par Dieu.

3. Rappelez-vous la patience inlassable de Dieu.

4. Le traitement que le Sauveur a enduré.

5. Cela ne rendra pas un chrétien mesquin ; Y en avait-il dans le palais de Nabuchodonosor qui montraient une telle grandeur d'âme que Daniel ? ( E. Irving. )

1. L'art suprême de la vie, au-dessus de tous les autres arts, est l'art de vivre ensemble dans la justice et la charité.

2. S'entendre avec les hommes constituera le but le plus persistant dans la disposition chrétienne. ( HW Beecher. )

Sur le pardon des blessures et contre la vengeance

Cette loi raisonnable :

I. Si l'on considère la nature de l'acte ici requis, qui est d'aimer, la plus naturelle, la plus facile et la plus délicieuse de toutes les affections ; tandis que la rancune et la vengeance sont des passions importunes et vexatoires. La conception du mal, son accomplissement et la réflexion sur celui-ci sont difficiles.

II. Si l'on considère la qualification de l'objet-Notre ennemi. Les deux grands fondements de l'amour sont la relation et la ressemblance. Hommes semblables et apparentés dans la nature essentielle. La haine d'un ennemi, si nous en faisons un bon usage, peut nous être plus avantageuse que les politesses de notre meilleur ami ; est meilleur et moins dangereux que le flatteur. Les ennemis réconciliés sont souvent nos meilleurs amis.

III. Si l'on considère l'excellence et la générosité de la chose elle-même. C'est l'acte le plus parfait de la plus parfaite de toutes les grâces, malgré la provocation.

IV. La perfection et la prédominance des exemples que l'Évangile nous propose pour séduire ce devoir.

1. L'exemple de Dieu lui-même.

2. L'exemple de Jésus-Christ.

On objecte que le port de blessures comme celle-ci en invite davantage.

1. Peu de mauvais au point de faire un retour si barbare pour la générosité.

2. Le Christ n'a jamais voulu que notre bonté soit dépourvue de toute prudence.

Apprendre:

1. Faisons attention à la façon dont nous nous faisons des ennemis, s'il est ainsi difficile de les aimer.

2. Combien grande doit être notre bonté envers les autres.

3. L'excellence de la religion chrétienne qui a porté si haut notre devoir.

4. L'humanité de la religion chrétienne. ( T. Tillotson. )

Prière pour les ennemis

Je me demande combien de prières avez-vous déjà envoyées pour ceux qui vous haïssent ? Je pense qu'il n'a pas fallu le haut d'une feuille du livre des anges pour noter toutes les prières que vous avez faites pour les hommes qui vous haïssent. ( Beecher. )

Difficile de pardonner à un ennemi furtif

Quand un gros chien domestique sort avec une annonce de lui-même, un homme sait ce qu'il doit rencontrer : mais quand un de ces petits chiens Spitz méchants qui n'aboient pas du tout, mais courent derrière et mordillent, vous ne Je ne sais pas s'il faut courir ou rester immobile, se battre ou abandonner. Un ennemi qui est un ennemi extérieurement et ouvertement, et qui porte des coups justes, peut être affronté ; mais les chuchoteurs, les médisants, les méchants qui vous suivent, vous mordent, et se faufilent dans et hors de la clôture pour se sauver, nous ne savons pas comment faire face ; et pourtant il nous est commandé de prier pour eux. ( Beecher. )

La moelle de l'évangile

1. L'enseignement du Nouveau Testament est que l'amour est la seule religion.

2. Il enseigne que l'amour est une disposition globale.

3. Il n'y a pas d'adoration de Dieu qui soit un équivalent ou un substitut à l'amour. « Si tu apportes ton offrande à l'autel. »

4. Aucun homme ne peut aimer Dieu sauf par la pratique d'aimer les hommes.

5. L' amour porte en lui une double capacité, de percevoir une excellence idéale, et d'aimer les hommes qui représentent le contraire. L'amour va aux hommes, non selon leur justice, mais selon leurs besoins.

6. Le véritable amour de l'Évangile est un amour qui recrée les hommes. ( Beecher. )

Aimer une disposition universelle

Un homme n'aime pas selon l'Écriture, simplement parce qu'il sait bien compter et dire : « J'aime cette personne, celle-là. Ce n'est pas ça. Quelle sorte de bougie serait celle qui, étant posée sur votre table, ne brillerait que sur des choses particulières - sur ce livre, sur ce vase, sur ce miroir, sur cette image, et nulle part ailleurs. Une bougie est posée sur un chandelier, afin qu'elle éclaire tout le monde dans la maison. L'amour ne doit rien laisser de côté. ( Beecher. )

Amour attiré par le besoin plutôt que par le caractère

Votre cœur est-il un médecin pour guérir les hommes qui ont besoin de guérison, peu importe qui ils peuvent être ? ( Beecher. )

L'amour est parfois sévère dans ses méthodes

L'amour est comme l'ancienne chirurgie, qui prenait du sang, afin que la fièvre puisse disparaître et que la vie puisse venir. L'amour n'est pas un pauvre clair de lune, une lumière pâle, ne se souciant de rien. L'amour est un révélateur ; il fait la distinction entre le bien et le mal. Il aime le bien et déteste le mal, et aide les hommes à sortir du mal dans le bien. ( Beecher. )

Amour sévère pour le salut

La mère, dans des circonstances ordinaires, ne veut pas brûler les cheveux de l'enfant ou fouetter sa peau, parce qu'elle l'aime tellement, pourtant, s'il y a une conflagration, et elle voit que le mode de vie est à travers la flamme, avec une force sauvage elle porte l'enfant dans son sein, quoiqu'il soit brûlé de toutes parts. Son amour pour l'enfant est tel qu'elle préfère le voir blessé que de le voir périr. ( Beecher. )

Les ennemis de Louis XII. de France

Il y a une histoire racontée de Louis XII. de France. Il avait beaucoup d'ennemis ; et lorsqu'il accéda au trône, il en fit dresser une liste, et marqua contre chacun de leurs noms une grande croix noire. Lorsque cela fut connu, les ennemis du roi s'enfuirent, car ils pensaient que c'était un signe qu'il avait l'intention de les punir. Le roi, apprenant leur alarme, les rappela, et leur donna l'assurance de sa bonne volonté, disant qu'il avait mis une croix à côté de leurs noms pour lui rappeler la Croix qui fait pardonner à tous ; et il les pressa, par son propre exemple, et surtout par l'exemple de celui qui priait pour ses ennemis, d'aller faire de même.

Les conseils de Sir Eardley Wilmot

Un homme qui avait occupé de nombreux postes élevés dans la vie publique, avec le plus grand honneur pour lui-même et le plus grand avantage de la nation, se rendit une fois chez Sir Eardley Wilmot avec une grande colère contre une véritable blessure qu'il avait reçue d'une personne élevée dans le monde politique, qui il réfléchissait à la manière d'en vouloir de la manière la plus efficace. Après avoir rapporté les détails à Sir Eardley, il a demandé s'il ne pensait pas qu'il serait viril de le ressentir ? « Oui », a déclaré Sir Eardley, « il serait sans doute viril de le ressentir, mais il serait divin de l'oublier ». Cela, déclara le gentleman, eut un effet si instantané sur lui, qu'il en sortit tout autre homme, et d'humeur entièrement différente de celle dans laquelle il était allé.

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