Comme la neige en été et comme la pluie pendant la moisson, ainsi l'honneur n'est pas convenable pour un imbécile

Honneur rendu aux méchants inconvenants et pernicieux

Le respect que l'homme porte à son semblable est souvent fondé sur des raisons immorales et absurdes.

Parfois l'homme est respecté sur la base de son apparence personnelle, parfois sur la base de ses capacités mentales, parfois sur la base de ses possessions matérielles, parfois sur la base de sa lignée et de sa position sociale ; mais le respect des hommes pour l'un de ces seuls motifs est très discutable en moralité. Le fondement véritable et divinement autorisé du respect de l'homme est la bonté morale. L'homme moralement bon, quoique déficient en d'autres choses, a un droit divin à notre honneur.

I. L' honneur rendu aux méchants est inconvenant. C'est comme "la neige en été et la pluie pendant la récolte". C'est hors de saison et incongru. Comme la nature apparaîtrait inconvenante en août avec la neige recouvrant nos champs de maïs ! Les âmes sont moralement constituées pour révérer le bien ; abhorrer le moralement mauvais, partout où il est vu, que ce soit en rapport avec les possessions seigneuriales, le pouvoir royal ou, ce qui est plus haut encore, le génie mental.

II. L'honneur rendu aux méchants est pernicieux. « Neige en été et pluie en récolte » sont dans la nature des éléments malicieux. Leur tendance est de voler à l'agriculteur les récompenses de son travail et de provoquer une famine dans le pays. Bien plus malfaisant est-il quand le peuple d'un pays tombe moralement au point de rendre honneur à des hommes dépourvus de bonté morale. Le caractère pernicieux est également exprimé par une autre figure dans le texte : « Comme celui qui attache une pierre dans une fronde, ainsi est celui qui honore un insensé.

» Le mot traduit « fronde » signifie un tas de pierres, et le mot « pierre » une pierre précieuse. C'est pourquoi la marge se lit comme suit : « Comme celui qui met une pierre précieuse dans un tas de pierres, ainsi est celui qui honore un insensé ». L'idée est évidemment que, comme une pierre précieuse parmi les ordures, l'honneur est donné à un fou. ( D. Thomas, DD )

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