S'il vole pour satisfaire son âme quand il a faim.

Vol par nécessité

L'influence trompeuse et pervertissante du péché nécessite un examen attentif. Tandis qu'elle n'est encore qu'un principe dans l'esprit et n'a pas mûri en une action extérieure, elle attire à son service les diverses puissances de l'imagination, de l'invention et même de la raison elle-même. Par ces pouvoirs, l'objet interdit est représenté comme une source de jouissance particulière, ou il est revêtu de traits d'attraction externe, ou il est présenté comme propre à satisfaire au moins la curiosité et à étendre la sphère de la connaissance naturelle.

Même une fois que le principe est devenu une action et que ses conséquences fatales commencent à se faire sentir, il utilise les mêmes pouvoirs pour trouver des excuses et des excuses à l'acte. Les sources d'où proviennent les excuses sont extrêmement nombreuses. Mais c'est la particularité frappante du péché, qu'il cherche avec le plus grand empressement à les tirer du caractère, de la providence ou de la Parole de Dieu. Le passage dont nous sommes maintenant saisis semble offrir une excuse pour voler, ou du moins en enlever l'odieux et la criminalité.

I. L'aspect de cet acte aux yeux des hommes. Le texte implique que par les hommes elle est considérée comme vénielle ou excusable. Mais c'est l'acte soumis à des limitations particulières.

1. Limité exclusivement à l'alimentation. La chose volée n'est pas classée comme propriété. C'est ce qui est rarement convoité, et jamais pour lui-même, sauf sous l'influence de la faim. Mais cela ne peut jamais être utilisé comme excuse pour voler en général. La nourriture n'est censée être prise par le voleur que lorsqu'il a faim. Elle n'est pas inspirée par la convoitise, mais par la faim. C'est une limitation très importante. La nourriture peut être volée avec autant de criminalité que toute autre chose, car elle peut être transformée en argent.

2. Mais la sensation de faim elle-même est limitée par le texte. Le but pour lequel il suppose que la nourriture est volée est de satisfaire. Le voleur ne doit pas en prendre plus qu'il n'en faut pour éteindre la faim présente. Il ne lui est permis d'en emporter ni pour se prémunir contre des nécessités futures, ni pour se procurer quoi que ce soit qu'il désire posséder.

3. La nourriture est censée être volée simplement pour « satisfaire l'âme », c'est-à-dire pour préserver la vie. Le voleur doit être au point d'extrême nécessité, auquel, s'il ne commettait pas l'acte considéré, il donnerait en fait sa vie.

II. L'aspect de cet acte aux yeux de Dieu. Le texte ne dit pas que Dieu considère ce voleur avec indulgence. Le contexte implique que cet individu a encouru la peine de la loi, et doit être puni s'il est retrouvé. La miséricorde, qui écarte les exigences de la loi, n'est qu'un péché et, si elle était généralement appliquée, elle aurait les conséquences les plus ruineuses. La miséricorde de l'homme est un moyen très inadéquat pour contempler la miséricorde de Dieu.

Bien que l'acte considéré puisse sembler parfaitement innocent à l'homme, il peut sembler hautement criminel et dangereux aux yeux de Dieu. La justesse de cette estimation peut être clairement perçue en traitant ce cas de nécessité sous deux aspects.

1. Si le voleur a été impliqué dans cette condition nécessaire par sa propre inconduite - par oisiveté, intempérance ou toute autre habitude immorale - il est clairement coupable. La nécessité même à laquelle il a été réduit est une nécessité pécheresse, puisqu'elle a été occasionnée par sa propre inconduite.

2. Quand il y a été impliqué par la providence de Dieu. Même de ce point de vue, l'acte à l'étude est décidément un péché. C'est une grave mauvaise amélioration et un abus de la providence de Dieu. Nous pouvons voir que même le cas de nécessité le plus extrême ne justifiera pas l'incrédulité et la commission du péché. Il vaut mieux abandonner même la vie elle-même que de céder à un acte immoral et criminel. Un cas ne peut jamais se produire dans lequel un précepte de la loi peut être écarté afin d'éviter la violation d'un autre.

Le cas où la vie est en danger est évidemment le plus extrême ; il comprend clairement tous les autres. Si la loi ne doit pas être transgressée dans le cas supérieur, elle ne doit pas être transgressée dans le cas inférieur ; s'il ne doit pas être violé lorsque la vie est en jeu, il l'est beaucoup moins lorsqu'il s'agit d'un bien inférieur. ( George Hislop. )

Accusé de vol

À l'un des banquets annuels de Waterloo, le duc de Wellington, après le dîner, a remis pour inspection une tabatière de présentation très précieuse sertie de diamants. Après un certain temps, il a disparu et n'a pu être trouvé nulle part. Le duc était très ennuyé. Les invités (il n'y avait pas de domestiques dans la salle à ce moment-là) l'étaient davantage, et tous acceptèrent de sortir leurs poches. À celui-ci, un vieil officier s'opposa avec la plus grande véhémence et, en pressant la pointe, quitta la pièce, malgré le fait que le duc pria de ne rien dire de plus à ce sujet.

Bien sûr, les soupçons tombèrent sur le vieil officier ; personne ne semblait en savoir beaucoup sur lui ou sur l'endroit où il vivait. L'année suivante, le duc, au banquet annuel, mit la main dans la poche de son manteau, qu'il n'avait pas porté depuis le dernier dîner, et il manquait la tabatière ! Le duc fut affreusement affligé, découvrit le vieil officier qui vivait dans un misérable grenier et s'excusa. « Mais pourquoi, dit Sa Grâce, n'avez-vous pas consenti à ce que les autres officiers proposaient, et vous êtes-vous ainsi épargné le terrible soupçon ? "Parce que, monsieur, mes poches étaient pleines de viande brisée, que j'avais réussi à mettre là pour sauver ma femme et ma famille, qui à ce moment-là mouraient littéralement de faim." Le duc, dit-on, sanglotait comme un enfant ; et il n'est pas besoin d'ajouter que le vieil officier et sa famille ne souffraient plus de la misère depuis ce jour.

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