L'illustrateur biblique
Psaume 144:1-9
Béni soit le Seigneur ma force, qui enseigne mes mains à la guerre, et mes doigts à combattre.
Le Seigneur nous apprend à combattre
Je ne sais pas ce qu'était ce «Livre des guerres du Seigneur» auquel il est fait référence une ou deux fois dans l'Ancien Testament; mais je comprends que le livre des Psaumes était un tel livre pour les Israélites, et qu'il a été un tel livre pour la chrétienté. Nous pouvons l'appeler une collection de prières, d'hymnes, d'actions de grâces, ce que nous voulons, mais un enregistrement de combats c'est assurément. Et cette phrase, qui apparaît dans l'une des dernières parties de celui-ci, est un bon résumé de son contenu, et une sorte de morale à tirer de l'ensemble.
Je suis loin de penser que cette phrase s'applique exclusivement à ce que nous désignons des conflits spirituels. Je suppose que David, ou quel que soit l'auteur du psaume, a remercié d'avoir pu combattre les Philistins et les Ammonites. Bien plus, je pense qu'il a remercié d'avoir été obligé de se battre avec eux ; qu'il ne s'était pas laissé rouiller dans la facilité qu'il se serait choisie.
L'homme est fait pour le combat. Son penchant est de prendre ses aises : c'est Dieu qui ne le laissera pas sombrer dans le sommeil qu'il trouve si agréable, et qui est si sûr de se terminer par une mort glaciale. « Béni soit le Seigneur Dieu, qui enseigne les mains à la guerre et les doigts à combattre ! »
1. Cette action de grâce est d'application universelle : il y a des cas dans lesquels nous répugnons à l'utiliser, et pourtant dans lesquels l'expérience nous enseigne combien nous serions meilleurs si nous osions l'utiliser dans toute sa force et sa largeur. Il y a ceux qui ressentent beaucoup plus que d'autres le pouvoir des convoitises charnelles. Résister à ces derniers est avec eux, par l'éducation ou l'indulgence, un effort tel que leurs amis les plus proches peuvent ne rien savoir.
Oh, quelle aide, alors, peut être tirée du texte ! Il y en a un qui sait exactement ce que je suis et ce que je peux supporter. La constitution, les circonstances, sont comprises par Lui ; Il les a ordonnés pour moi. Et pourtant il ne me tente pas de sombrer ; Il me tente de me lever. Il m'a permis d'entrer dans ce conflit pour que j'en sorte un homme plus humble, plus triste, plus fort. Il ne veut pas que je tombe dedans. Les chutes que j'ai eues sont autant de motifs et d'aiguillons pour mettre cette confiance en Lui qu'ils me montrent que je ne peux pas mettre en moi-même.
2. Des désirs ou passions violentes nous rappellent leur présence. La mode du monde nous enferme et nous retient sans que nous le sachions. Une toile composée de fils invisibles nous enserre. Ce n'est pas par quelque influence distincte que nous sommes pressés, mais par une atmosphère pleine d'influences des plus mélangées, difficiles à séparer les unes des autres. Qu'il est naturel de céder à ces influences ! combien l'effort pour leur résister apparaît souvent malicieux, oui, et il l'est ! Car combien d'hommes s'impatientent des habitudes de cette société particulière dans laquelle il est né ; s'imagine que les habitudes de quelqu'un d'autre doivent être meilleures en elles-mêmes ou être meilleures pour lui ; s'y jette avec empressement, et constate que la chaîne qui le liait auparavant est plus étroitement autour de lui maintenant.
Si cela le blesse, c'est quelque chose dont il faut être reconnaissant. Béni soit le Dieu d'Israël pour cela ! puisque c'est sûrement Lui, et aucun autre, qui nous montre que nous ne voulons pas être détachés du gouvernement, mais être sous un gouvernement plus strict et plus juste que celui du hasard et de la convention et l'opinion flottante d'un âge ; que nous ne voulons pas être plus mais moins sous le joug de nos propres fantaisies et vanités ; que la volonté et la vanité ont été les grands destructeurs de toute liberté et virilité en nous et dans notre race ; que ceux-ci ont construit ce monde faux qui est devenu notre prison.
Béni soit le Seigneur Dieu pour cela ! car c'est à de tels réveils de la conscience des hommes que nous devons toutes les grandes et sérieuses réformes, toutes les victoires sur les abus désespérés que les intérêts privés ont établis et soutenus.
3. Moins que tout, y a-t-il en nous une énergie naturelle pour lutter contre cet ennemi qui est décrit dans les Écritures comme cherchant qui il peut dévorer. Il y a une impression naturelle, et donc très générale, de son existence ; il y a un sentiment chez tous les hommes que, sous une forme ou une autre, il n'est pas loin d'eux. Mais l'impulsion chez les gens grossiers est de se concilier l'adversaire qui, comme leur conscience le leur dit, a eu et a encore une telle domination sur eux.
C'est un dieu qu'il vaut la peine de persuader par des litanies et des sacrifices qu'il épargnera ses victimes. Peu à peu, s'il n'y a pas de contre-pouvoir, il est certain de devenir le dieu : il exigera tous les services pour lui-même. Chez les civilisés, il en est autrement. Ils sont enclins à considérer le diable comme une fiction de la pépinière ; c'est l'ombre d'un nom qui ne peut être banni de la conversation, ni tout à fait des pensées, mais il ne veut rien dire.
Pourtant quelque chose vole sur ces gens raffinés qu'ils ne savent pas exactement comment décrire. Apathie, perte de puissance, abattement, voilà quelques-uns des noms qu'on lui invente. N'est-il donc pas vrai que le temps qui se vante d'avoir survécu au mauvais esprit est celui qui est le plus directement exposé à ses assauts ? N'est-il pas possible que nos progrès, qui ne doivent pas être niés, et pour lesquels nous devons ressentir toute la gratitude, nous ont amenés dans un conflit plus étroit avec la méchanceté spirituelle dans les hauts lieux que nos ancêtres n'ont jamais été engagés ? Nos progrès ! - cause de gratitude, si c'est le résultat ! Oui; Béni soit le Seigneur Dieu d'Israël, qui enseigne nos mains à la guerre, et nos doigts à se battre.
Béni soit-Il de nous avoir amenés à une rencontre immédiate avec Ses propres ennemis immédiats, afin que nous puissions en savoir plus que les autres sur Sa propre présence immédiate ! C'est vraiment une chose terrible d'avoir des esprits d'indolence, d'indifférence et de vanité partout autour de nous, et de penser que ce ne sont que des noms et des abstractions. Mais c'est une chose glorieuse d'être amené à les appréhender comme de véritables ennemis, dont nul autre qu'un véritable Ami, un véritable Capitaine de l'armée du Seigneur, ne peut nous délivrer ! ( FD Maurice, MA )
Dieu comme notre général
Au cours de la rébellion jacobite de 1745, le colonel Gardiner, l'ami du Dr Doddridge, et soldat chrétien, qui a ensuite été tué à la bataille de Preston-pans, est allé à Stirling à une réunion des messieurs de cette ville pour trouver des moyens de s'opposer les Highlanders, qui approchaient sous le prince Charles. Désireux d'encourager ses auditeurs à tout mettre en œuvre, il s'attarda sur les carences de l'armée adverse, leur montra ses faiblesses, et déclara un peu avec vantardise que s'il n'était qu'à la tête d'un certain régiment qu'il avait autrefois commandé, il ne craindrait pas rencontrer toute la force rebelle, et il était sûr qu'il en donnerait alors un bon compte.
Juste à ce moment-là, le révérend M. Erskine, qui se tenait à côté du colonel, lui chuchota à l'oreille : « Dites sous Dieu, colonel ». Aussitôt, Gardiner se retourna et le héros de cent combats répondit : « Oh, oui, M. Erskine, je veux dire cela, et avec Dieu comme général, nous devons être des conquérants. » Les chrétiens ne devraient jamais oublier que Dieu est leur général. C'est Lui qui commande et qui apporte la victoire.