Comme le soleil

Le soleil comme emblème de Dieu

Le soleil a toujours été un objet si plein de mystère et d'une qualité étonnante que dans une grande partie de l'histoire, il a été adoré comme une divinité, et il est destiné dans tout le reste de l'histoire à être le plus grand emblème de Dieu.

Il laisse derrière lui les sept merveilles de l'ancienne terre et les sept merveilles de la nouvelle, et fait d'elle-même l'unique objet incomparable de toutes les choses et formes physiques. Il ne traite que du grand. Vaste à tous égards, il devint facilement le premier dieu de l'humanité, et très lentement et difficilement se désengagea des religions hébraïque et classique. Enfin, la multitude christianisée a atteint la capacité de faire la distinction entre l'univers et le Créateur de l'univers ; et, aussi prodigieux que puissent être les limites de l'espace, et sublimes que puissent être leurs occupants, l'esprit moderne dit qu'ils ne sont pas Dieu.

Notre soleil ne pourrait pas être Dieu, car il y a des millions de tels soleils. Mais, bien qu'en tant que divinité notre soleil soit détrôné, il est merveilleux dans sa détrônement. Au printemps, lorsque l'hiver est quotidiennement conquis par les flèches de la chaleur, l'esprit n'échappera pas facilement au sentiment que le soleil est une vaste expression de l'amour divin. Notre soleil a appelé à être un groupe de mondes. C'est à lui que la terre, et Mars, et Jupiter, et Saturne et leurs compagnons, doivent donner le mérite de leur être même ainsi que de leur riche décoration, car l'orbe central est maître de toute la scène.

Il tient toutes les planètes sur une orbite, et rend ainsi possibles les années et les saisons ; et les retenant ainsi comme une mère conduit ses enfants par la main, il fait de leurs surfaces des jardins, et oblige chaque globe à être une merveille de beauté. Dieu en tant qu'esprit pur étant invisible, nous sommes contraints de sentir que l'univers n'est que Dieu passant de la pensée à la matière, et que tous ces millions de soleils avec leurs planètes autour d'eux sont autant d'incarnations de l'Amour Infini.

De même que l'homme est venu comme une image de Dieu, et comme le Christ est venu comme une image encore plus proche du Père, ainsi les soleils innombrables font briller toutes les images glorieuses de Celui dont l'âme seule est invisible. Si le soleil déclinait en chaleur, toute vie sur notre globe cesserait. Si le soleil augmentait sa chaleur, toute vie animale et végétale serait brûlée. Quel amour est celui qui règle ce feu gigantesque et le fait flamber à jamais comme le foyer de la maison de notre Père ? S'il existe un plan aussi formidable pour éclairer et réchauffer les mondes à travers des âges innombrables, ne pourrait-il pas y avoir aussi de vastes conceptions de l'existence humaine et du progrès égal, en fait, à tous ceux décrits dans la religion ? Si toutes ces merveilles physiques sont pour le bonheur final des âmes, si les planètes sont ainsi transformées en demeures bénies de l'esprit, quel sera le destin de cet esprit pour lequel de si sublimes préparatifs ont été faits ? (D. Balançoire. )

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