A qui j'ai juré dans ma colère qu'ils n'entreraient pas dans mon repos.

Pécheurs obstinés voués à la perdition éternelle

I. Les voies par lesquelles Dieu prépare et mûrit habituellement un pécheur pour une destruction certaine.

1. En refusant la vertu et le pouvoir de Ses ordonnances ; et quand Dieu scelle les influences de ces conduits, il n'est pas étonnant que l'âme se dessèche et meurt de sécheresse. Car, hélas ! qu'est-ce qu'un conduit par lequel rien n'est véhiculé ! Ce dont Dieu se sert d'instrument pour sauver, rencontrant la corruption de quelques cœurs endurcis, en est fait un moyen de ruiner : comme il adoucit les uns, il endurcit les autres. Comme la même pluie qui, tombant sur un arbre ou une plante, le fait grandir et fleurir : tomber sur du bois coupé et séché, le fait pourrir et pourrir. Celui que les moyens mêmes du salut n'ont pas sauvés doit périr.

2. En restreignant le pouvoir de conviction de ses providences.

(1) Calamités communes.

(2) Jugements particuliers.

(3) Délivrances inattendues.

3. En livrant le pécheur à une sottise ou à une acuité de conscience. Cette dureté qui pousse sur la conscience, c'est comme une pellicule qui pousse sur les yeux : elle les aveugle. Et ce qui rend la conscience aveugle pour discerner son devoir la rend hardie à s'aventurer sur le péché.

II. Quelle sorte de pécheurs obstinés sont ceux que Dieu traite de cette manière.

1. Tels que le péché contre les avertissements clairs et notables de Dieu. Dieu bloque parfois le chemin d'un pécheur, de sorte qu'il lui est vraiment très difficile de procéder, et non seulement plus sûr, mais aussi plus facile pour lui de revenir. Combien d'hommes sont allés à l'église avec le cœur pleinement engagé dans la résolution de poursuivre un péché secret et bien-aimé ; et ils ont été fortement arrêtés avec la force convaincante d'un mot, si opportun et, pour ainsi dire, dirigé à dessein contre ce péché, qu'ils ont pensé que le prédicateur avait regardé dans leur cœur même, et avait été aussi au courant de leur pensées et desseins les plus intérieurs comme leurs propres consciences ! Maintenant, c'est un avertissement et une mise en garde manifestes, lancés par Dieu Lui-même ; ce qui, reculer ou percer, augmente grandement la culpabilité du pécheur.

Parfois, Dieu met en garde un pécheur de sa voie, en faisant de fortes impressions sur son esprit de son illégalité et de sa contradiction avec la volonté divine : quelles impressions sont si fortes et convaincantes qu'elles dominent tous les changements et les raisonnements charnels que la subtilité d'un cœur méchant peut faire en son nom. Encore une fois, parfois, Dieu rencontre le pécheur avec une maladie grave et menaçante, le couche sur le lit de douleur et de languissement, et l'effraie avec les craintes d'une mort prochaine et le poids d'une confusion sans fin.

2. L'autre sorte de pécheurs est telle que le péché contre les vœux spéciaux renouvelés et les promesses d'obéissance faites à Dieu. La violation de celles-ci est plus qu'un péché ordinaire ; non seulement de la nécessité de la matière à laquelle ils obligent, mais aussi de l'occasion à laquelle ils ont été faits. Car les hommes font rarement de tels vœux, mais dans des cas extraordinaires ; comme à la réception d'une grande miséricorde attachante, ou d'une délivrance notable ; ce qui les amène, en guise de gratitude, à se lier à Dieu dans des liens d'obéissance plus étroits et plus stricts. Sur quoi, ceux qui ont l'habitude d'offenser Dieu par une violation fréquente et familière de celles-ci, lui sont justement très odieux, et, d'odieux, deviennent vite insupportables.

III. Deux questions qui peuvent résulter des précisions qui précèdent.

1. Que le dessein de Dieu transmis à un pécheur obstiné (ici exprimé par Dieu en jurant contre lui) soit absolument irrévocable. C'est le plus certain ; que ces deux propositions peuvent, et sont, et doivent être inaltérablement vraies ; à savoir, que quiconque se repent et abandonne ses péchés sera sauvé ; et pourtant que celui que Dieu a juré n'entrera jamais dans son repos ne peut jamais y entrer ; et toutes les prétentions contraires ne sont que harangues et déclamations, et ne sont propres à émouvoir que ceux qui ne comprennent pas la force des arguments ou la force des propositions.

2. Si un homme peut savoir qu'un tel dessein lui a été transmis avant son exécution. Maintenant, si quelqu'un prétend rassembler la connaissance d'un tel dessein de Dieu contre lui, ce doit être à partir de certains effets de celui-ci. Tels, comme je le montre, étaient le retrait de la grâce de Dieu, et cette puissance secrète et convaincante qui opère dans sa parole et dans ses providences ; mais ceci ne peut être immédiatement connu par aucun homme ; car il est (comme nous le supposons ici) tout à fait secret.

Ou, en outre, il doit tirer cette connaissance de certaines qualifications, ou signes, accompagnant ces personnes qui sont dans un état si misérable. Tels, comme je le montre, péchaient contre des avertissements et des avertissements particuliers de Dieu ; ainsi que contre les vœux fréquemment renouvelés et les promesses d'amendement et d'obéissance. Mais je les évoquai non pas comme des marques infaillibles et infaillibles d'un domaine aussi désolé, mais seulement comme des signes astucieux de celui-ci.

Car d'ailleurs l'Écriture ne déclare aucun homme absolument et définitivement perdu, dès que ces qualifications sont trouvées sur lui, à moins qu'elles ne le restent jusqu'à sa mort ; il est donc en outre manifeste que la grâce de Dieu est si étrange et diverse dans son action sur le cœur des hommes qu'elle s'attache parfois et convertit de vieux pécheurs envahis par la croissance, tels que, aux yeux de la raison, allaient rapidement en enfer, et presque à la fin de leur voyage.

De tout ce qu'il suit, qu'aucun homme, dans cette vie, ne peut porter un jugement certain concernant la volonté de Dieu en référence à son propre état final ; mais doit, avec crainte et tremblement, suivre le précepte et la volonté révélée de Dieu ; et rassemblant ainsi la meilleure preuve possible de sa condition à partir de son obéissance, en toute humilité pour s'attendre à l'issue des grands conseils et intentions de Dieu.

IV. Les usages.

1. Exhorter et persuader tous ceux qui savent apprécier les grandes choses qui concernent leur paix, à se garder de pécher dans des circonstances aggravant le péché.

2. Pour nous convaincre du grand et redoutable danger d'une poursuite audacieuse dans la voie du péché. Qui sait ce qu'un jour peut apporter, et quel peut être le danger d'une heure de retard ? C'est très sûr que chaque acte de péché répété nous rapproche un peu plus de l'enfer. Et tandis que nous péchons obstinément, et continuons avec audace dans une course rebelle, comment pouvons-nous dire que Dieu peut « jurer dans sa colère » contre nous et inscrire nos noms dans les rouleaux noirs de la damnation ? ( R. Sud, DD ).

Psaume 96:1

Continue après la publicité
Continue après la publicité