Ce qui a été est déjà nommé, et l'on sait que c'est l'homme : il ne peut pas non plus lutter avec celui qui est plus puissant que lui.

Ver. 10. Ce qui a été est déjà nommé. ] Ou ainsi, Ce qui en est le nom, a déjà été nommé, à savoir, Ecc 1:2-3 et on sait que c'est Adam, ou l'homme terrestre. La notation même de son nom fait de lui un mortel et un misérable ; qu'il soit sage ou insensé, riche ou pauvre, cela ne change rien à l'affaire : - Homo sum, dit l'un, humanum nihil a me alienum puto : je suis un homme, et donc je ne peux pas trouver étrange la misère, pour laquelle je suis né, tandis que les étincelles volent vers le haut ; Job 5:7 celui qui n'oublie pas qu'il est un homme, ne prendra pas mal que le mal lui arrive, a dit un autre.

Lorsque François, roi de France, retenu prisonnier par Charles Quint, empereur d'Allemagne, vit la devise de l'empereur, Plus ultra, Plus encore, écrite sur le mur de sa chambre, il souscrivit ces mots, Hodie mihi, cras tibi : Aujourd'hui est à mon tour de souffrir, demain à toi. L'Empereur l'observa et écrivit en dessous : Fateor me esse hominem : J'avoue que je suis un homme, et donc sujet à la misère.

b Metellus était compté par les Romains et appelé Félix, heureux ; donc était Sulla, c mais il a prouvé vrai que proverbe saint, « Mieux vaut la fin d'une chose que le début », car il est mort misérablement de la maladie moche, que tout son ancien élança bonheur. L'oracle de Delphes prononça un Aglaus, un pauvre Arcadien satisfait, le seul homme heureux vivant. Solon préféra Tellus l'Athénien, et Cléobis, et Bitus aussi, avant le riche Crésus, lui disant en outre qu'il pouvait être appelé riche et puissant mais pas béni, jusqu'à ce qu'il ait eu une fin heureuse ; et réfutant ainsi sa vanité affectueuse d'une félicité imaginaire.

d Les Grecs, quand ils appelaient un homme trois fois misérable, ils l'appelaient trois fois homme. e Les Hébreux, alors qu'ils nomment une abeille de l'ordre de son travail, une sauterelle de dévorer, une fourmi de ronger, une inflexible de coups portant, un serpent d'observation curieuse, un cheval de hennir, &c, ils donnent à l'homme son nom Adam, de la poussière dont il a été fait, et Hénoc, homme désolé, malade d'une maladie mortelle, et donc pas apte à « rivaliser avec Dieu, qui est beaucoup plus puissant que lui », pour exiger une raison de ses jugements, qui sont parfois secrètes, toujours justes.

Dieu a enfermé toutes les personnes et les choses (comme des prisonniers proches) sous la vanité, par un décret irrésistible. S'efforcer contre ce courant, et en accumulant richesses, honneurs, plaisirs, chercher à briser la prison et à résister à la volonté de Dieu, est un travail perdu. La misère n'a pas besoin d'aller le découvrir, ils courent à la rencontre de leur fléau ; qui pourtant viendra - comme on dit du mauvais temps - arrivera assez longtemps avant qu'il ne soit envoyé chercher.

a O οτι εστον ανθρωπος, &c. - Isoc.

b Joh. Man., loc. com., p. 175.

c Dictas potius est quam fuerit felix Sulla. - Solin. c. 7.

d Valer. Max., lib. vii., chap. 3.

et Tροσανθρωπος. εστιν ανθρωπος συμφορα. - Hérodote.

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