Commentaire complet de John Trapp
Esther 1:11
Pour amener Vashti la reine devant le roi avec la couronne royale, pour montrer au peuple et aux princes sa beauté : car elle [était] belle à voir.
Ver. 11. Amener Vashti la reine devant le roi ] C'était leur mission, et ils s'en occupèrent volontiers (bien que cela ne convenait pas à leur état, en tant que chef du roi), s'ils enviaient la reine, et cherchaient ainsi une occasion contre elle (comme les évêques l'ont fait contre la reine Catharine Parr), ou étaient dans la situation difficile du roi et souhaitaient donc alimenter leur feu.
Avec la couronne royale ] Dans tout ce qu'elle a de mieux, ce nid d'orgueil, comme on l'appelle, et stimulant de luxure.
Pour montrer aux princes et au peuple sa beauté ] Et ainsi leur montrer toute son imprudence et son impudence ; cela, il ne l'aurait pas fait, s'il était sobre, pour aucun bien. Quid non ebrietas designat ? "Le vin est un moqueur, et la boisson forte fait rage." Ne pouvait-il pas considérer ce qu'il avait souvent lu sur Candaules, roi des Sardes, pour avoir montré sa belle épouse à Gygès avec une vaine humeur glorieuse ? (Hérodote.
, Justin.) Ne savait-il pas que ces courtisans bien taillés seraient bientôt enflammés à la vue d'une beauté si incomparable, et que sa tenue gaie ne la rendrait pas plus avenante que commune ?
Car elle était juste à regarder. ] Xénophon témoigne des femmes persanes et médianes, qu'elles sont propres et belles au-delà de toutes les autres nations. Vashti, nous devons le penser, alors, était une beauté de choix ; et si elle était (comme Aspasia Milesia, épouse du roi Cyrus) juste et sage, ce n'était pas une petite louange, καλλει τας γυναικας απασας υτερβαλλουσα (Joseph.); καλη και σοφη (Aelian.
). Mais si (comme Aurelia Orestilla dans Salluste) elle n'avait rien de digne d'éloges à part sa beauté, cela lui était mal accordé. Les Juifs lui donnent un très mauvais caractère. Ils disent qu'elle était la fille de Belschatsar (cette caboteuse notable, qui pourrait donc l'appeler Vashti, c'est-à-dire une buveuse), qu'elle détestait les Juifs extrêmement et qu'elle maltraitait plusieurs de leurs filles (ses esclaves), les faisant travailler le jour du sabbat. jour, et les mettant tous les jours aux charges les plus basses, ne leur offrant pas de haillons pour cacher leur nudité, &c. Ce n'est peut-être qu'une fable juive.