Commentaire complet de John Trapp
Esther 4:2
Et vint même devant la porte du roi, car nul [ne pouvait] entrer dans la porte du roi vêtu d'un sac.
Ver. 2. Et vint même devant la porte du roi] Qui aurait dû être toujours ouverte aux pauvres pétitionnaires (comme l'était la porte de l'Édilis romaine), mais qui était maintenant fermée à des pleureurs comme Mardochée. Un bonnet de nuit était une mauvaise vue à la Cour ; les esprits joyeux ne peuvent supporter la tristesse ; ils lui sont si grands ennemis, qu'ils bannissent tout sérieux ; comme les Nicopolites haïssaient tellement le braiment de l'âne, qu'à cause de cela ils ne supportaient pas d'entendre le son d'une trompette.
Car personne ne peut entrer dans la porte du roi vêtu d'un sac] Voici, ceux qui portent des vêtements souples sont dans les maisons du roi, Matthieu 11:8 , et ceux qui sont entièrement mis sur l'épingle joyeuse. Jannes et Jambrès, ces magiciens, sont gracieux avec Pharaon quand Moïse et Aaron sont mal vus. Les prophètes de Baal sont nourris à la table de Jézabel alors qu'Elias est presque languissant dans le désert.
La demoiselle dansante trébuche sur la pointe du pied, Wρχησατο, Matthieu 14:6 , et triomphe dans la salle d'Hérode, quand le baptiste au manteau rugueux est couché dans des fers froids ; et la compagnie de Christ là-bas n'est ni recherchée ni requise, à moins que ce ne soit pour montrer des tours et faire des miracles pour un passe-temps, Luc 23:8 .
Les rois et les courtisans de Perse ne doivent voir aucun spectacle triste, de peur que leur gaieté ne soit entachée, et eux-mêmes surpris par la lourdeur et l'horreur. Mais s'il n'était pas permis aux personnes en deuil de venir à la cour, pourquoi ces fiers princes se sont-ils ainsi isolés et n'ont-ils pas comparu à l'étranger pour le soulagement des pauvres opprimés ? Combien mieux les rois modernes de Perse, que j'ai vus, dit un certain voyageur, descendre de leurs chevaux, rendre justice à un pauvre corps ! Combien mieux vaut le Grand Turc, qui, chaque fois qu'il va par terre, monte toujours à cheval, surtout le vendredi, qui est leur sabbat, quand il va au temple.
A quel moment ceux qui marchent par son étrier ont charge de prendre toutes les pétitions qui sont préférées à Sa Majesté, et beaucoup de pauvres gens, qui n'osent pas présumer à cause de leurs vêtements en lambeaux de s'approcher de près, se tiennent au loin avec le feu sur la tête , tenant leurs pétitions dans leurs mains ; ce que voyant le Grand Signor, qui ne méprise jamais, mais plutôt encourage les pauvres, envoie immédiatement pour prendre les pétitions, et étant renvoyé chez lui dans son sérail, harem et les lit toutes, puis donne ordre de réparation comme bon lui semble.
En raison de ces plaintes, le roi a souvent l'occasion de punir soudainement ses plus grands officiers, soit de mort, soit de perte de place, ce qui fait que les bashaws et autres grands officiers ne se soucient pas de la rareté du Grand Signor qui se promène en public, de peur de peur que de cette manière leur corruption et leur injustice ne viennent à ses oreilles. Il est probable qu'Haman avait fait décréter ceci aussi, que personne ne devrait entrer dans la porte du roi vêtu d'un sac ; de peur que la passion ne s'en émeuve chez aucun des courtisans, ou que ce soit un moyen de se plaindre au roi de sa cruauté.