Qu'on apporte les vêtements royaux que le roi [utilise] pour porter, et le cheval sur lequel le roi monte, et la couronne royale qui est posée sur sa tête :

Ver. 8. Que les vêtements royaux soient apportés, etc. ] C'était très glorieux et magnifique ; comme on le voit chez Xénophon, Plutarque, Lucien, Dion, Chrysostome et autres bons auteurs. Les rois perses portaient sur leur tête une tiare dressée ou turban très somptueux ; un diadème également de couleur blanche et violette. Sur leur corps une riche étole pourpre, ou robe d'apparat, descendant jusqu'aux talons ; ce Curtius appelle pallam Persicam, un drap persan, assailli d'or et de pierres précieuses de grande valeur, et les images des créatures sauvages et des oiseaux du ciel.

Curtius, décrivant les vêtements royaux de Xerxès, dit que des faucons d'or, se rencontrant avec leur bec, ornaient sa robe en drap d'or. En outre, ils portaient une riche soutane (appelée bonbon) liée à eux par une ceinture d'or, une culotte également d'écarlate, atteignant leurs genoux; appelé donc par les Grecs Pερισκελης, comme en témoigne Jérôme (Ep. ad Fabiol.).

Et le cheval sur lequel le roi monte ] Le roi de Perse montait toujours, soit à cheval, soit en char, et avait un cheval spécial qui lui était propre, comme l'avait aussi David, 1 Rois 1:33 , Alexandre, Jules César, &c. Aujourd'hui, les meilleurs en Perse combattent, achètent, vendent, s'entretiennent et font tout à cheval. La différence entre le gentilhomme et le paysan, c'est que le paysan ne monte jamais, le gentilhomme ne marche jamais à pied.

Et la couronne royale qui est posée sur sa tête ] C'était une ambition monstrueuse ; nomme-lui aussi le royaume, aurait pu dire Assuérus. Lyra note ici qu'Haman aspirait au royaume, parce que seul le roi pouvait avoir la couronne royale sur sa tête ; c'est pourquoi le roi aussi, répondant aux choses qu'il a proposées, dit : Prends la robe et le cheval, comme tu l'as dit, mais il ne fait aucune mention de la couronne.

Certains des Hébreux par tête ici comprennent la tête de cheval ; Nam apud Persas solebat equus deferre diadema regni, le cheval du roi portait la couronne royale. Vatablus pense que ce sens n'est pas improbable, car la couronne n'est pas mentionnée, Esther 6:11 ; et cela pourrait aussi être la coutume et la mode de la Perse, dit Diodati.

Merlin note ici qu'Haman ne fait aucune mention de récompenses ou de cadeaux à lui conférer, parce qu'il avait déjà assez de richesse, et ne désirait que plus d'honneurs, insistant sur le maximum qui pouvait être fait à n'importe quel sujet, en cherchant ce à quoi il a lamentablement échoué.

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