Commentaire complet de John Trapp
Jean 18:3
Judas alors, ayant reçu une troupe d'hommes et d'officiers des principaux sacrificateurs et des pharisiens, s'y rendit avec des lanternes, des torches et des armes.
Ver. 3. Judas ayant alors reçu une bande ] Ce sont les meilleurs arguments des ennemis, et ceux vers lesquels ils s'enfuient quand tout est fait. Ainsi les jésuites, ces épéistes assermentés de Satan, annoncent que leurs armes ne sont que preces et lacrymae, prières et larmes ; et qu'il leur est illégal d'en utiliser un autre, même alors lorsqu'il s'agit de leurs desseins les plus sanglants. (Camd. Eliz. Epist. au lecteur.
) Un feu roi de France (après sa révolte contre la papauté) étant persuadé par un grand duc autour de lui de ne pas réadmettre les jésuites, qui avaient été justement bannis du royaume, il répondit soudain : « Donnez-moi donc la sécurité pour ma vie ». Il les fit donc entrer jusque dans son sein, leur donnant sa maison pour collège ; et dans un discours public, disant, Qu'ils étaient Timothée dans la maison, Chrysostome dans la chaise, Angustins dans les écoles, &c.
Mais qu'en est-il sorti ? Un des esclaves assassins du pape, à l'instigation des jésuites, le poignarda en plein cœur : ces Timothées prouvèrent des Judas ; ces Chrysostomes, Catilins ; ces Augustins, assassins. (Vita David Patti, Operib. praefix.)
Y vient avec des lanternes, etc. ] Les hypocrites peuvent être comparés (dit l'un) à ces soldats de l'Evangile qui sont venus chercher le Christ avec des lumières et des lanternes, comme s'ils voulaient ne pas le manquer; oui, ils ont apporté des bâtons et des bâtons, comme s'ils voulaient se battre pour lui ; pourtant, quand il dit : Me voici, prends-toi sur ma croix, ils trébuchent sur la croix et tombent en arrière. (Essais Divin et Moral.)