Un sage devrait-il proférer de vaines connaissances et remplir son ventre du vent d'est ?

Ver. 2. Si un sage profère de vaines connaissances ] Héb. Connaissance du vent; des discours légers, mousseux, vides, qui n'ont ni accroche ni substance, mais seulement des mots qui ne valent pas mieux que le vent, un simple éclair ou rien d'aéré. Salomon pense qu'un homme sage doit se garder de tomber dans cette faute, de peur de perdre sa réputation : Ecclésiaste 10:1, « Les mouches mortes font que la pommade de l'apothicaire dégage une odeur nauséabonde : ainsi fait un peu de folie celui qui est réputé pour sa sagesse et son honneur » ; comme les taches sont le plus tôt observées dans les vêtements les plus blancs et les plus fins ; et l'envie, comme les vers et les mites, se nourrit généralement du tissu le plus pur. Un grand nombre de mouches mortes peuvent être trouvées dans une boîte de goudron, et aucun mal n'est fait, mais l'une d'entre elles tombée dans un pot d'odeurs douces ou de parfums précieux, peut bientôt les entacher et les corrompre.

Et remplir son ventre du vent d'est ? ] Per ventrem, mentem intellige, et per ventum Orientalem, vanam opinionem, dit Vatablus. Par ventre, comprenez l'esprit, et par le vent d'est une vanité vaine, ou une connaissance mousseuse, soufflée d'une poitrine gonflée, au détriment des autres ; car le vent d'est est destructeur pour les herbes et les fruits, Os 12:1 Genèse 41:6 .

Mais Eliphaz ne tombe-t-il pas ici, par ces bulles de paroles et ces questions fanfaronnes, trahissant beaucoup de colère et de confiance, dans la même faute qu'il trouve avec Job ; ne remplit-il pas aussi son ventre de chaleur (c'est ainsi que la Vulgate rend ce texte), qui, s'embrasant dans son sein, s'embrase à ses lèvres ? Cet homme colérique n'exalte-t-il pas la folie et ne se montre-t-il pas des plus sages, bien qu'il fût le plus âgé de toute la société.

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