Commentaire complet de John Trapp
Job 20:3
J'ai entendu l'échec de mon opprobre, et l'esprit de mon intelligence me fait répondre.
Ver. 3. J'ai entendu l'échec de mon reproche ] Zophar se considérait déshonoré aussi bien que menacé par Job ; et cela l'enflamma. Certains sont d'une nature si irritable, dit-on, d'un humour si nerveux et si inquiet, qu'un petit souffle injurieux, un mot indigne, les fait monter dans une rage qui ne se calmera pas, sans vengeance ni réparation de leurs crédits. Les reproches de Job ont été interprétés par cet homme comme des reproches ; et ce qu'on leur disait à tous, il l'appliquait à lui-même. Il semble qu'il en avait marre d'un Noli me tangere, lorsqu'on le touchait si doucement, comme une ortie, il pique celui qui l'a manipulé.
Et l'esprit de mon intelligence me fait répondre. ] Je le ferai avec raison et intelligence, non avec passion et récrimination. Spiritus Dei nca mendax, nca mordax; la douceur de la sagesse est un fruit de l'Esprit de Dieu ; par quoi, et non par son âme raisonnable seulement, Tsophar lui-même semble être exercé. Et ce sont assurément des vérités saintes qu'il prononce tout au long, mais qu'il a arrachées et mal appliquées quant à Job, dont il aura besoin d'être méchant.
Interim observemus, dit Lavater, En attendant, observons que ces choses, sc. l'état et la portion des méchants, la grandeur et la soudaineté de leurs châtiments, sont donc, par la nomination de Dieu, si souvent proposés et pressés dans tout ce livre (dont c'est presque le seul argument), que nous pourrions avoir raison sur ce point ; craignez d'offenser et ne vous inquiétez pas de la prospérité du méchant, qui n'est que momentanée. Les Tigurins traduisent ainsi cette clause, Tametsi me conscientia hic consolabitur, Quoiqu'ici ma conscience me consolera.