Car mes soupirs viennent avant que je mange, et mes rugissements se déversent comme les eaux.

Ver. 24. Car mes soupirs arrivent avant que je mange ] Cela vient sans être attendu, comme le mauvais temps a l'habitude de le faire, et me surprend très mal à mon repas. Je mêle ma viande à mes larmes, avec chaque morceau de pain j'ai un morceau de douleur ; et je mêle mon verre à des pleurs, Psaume 102:9 , bien qu'en effet celui de Job n'était pas tant une pluie de larmes qu'une tempête de soupirs et une volée de rugissements, témoignant d'une extrémité de chagrin, telle qu'elle était au-delà des larmes, et se déchaîna elle-même comme le bruit de nombreuses eaux ; car mes hurlements, dit-il, se déversent comme de l'eau.

J'ai faim comme un lion rugissant sur sa proie, et aussi violent que les torrents qui sillonnent les champs ; et pourtant je n'ai ni loisir ni liste pour manger mon pain ; comme répugnant à prolonger une vie si pénible, mais que je dois, ou être coupable d'auto-assassinat. M. Fox rapporte de M. John Glover, que peu de temps après sa conversion, sur une erreur du sens de ce texte, Hébreux 6:5,6, il craignait fortement d'être tombé dans le péché impardonnable, et devait donc nécessairement être damné ; et dans cette douleur d'esprit intolérable, bien qu'il n'eût ni ne pût avoir aucune joie de sa viande, pourtant il fut obligé de manger contre son appétit, jusqu'à la fin de différer le temps de sa damnation aussi longtemps qu'il le pouvait (Actes & Mon 1 552). Maintenant, qui peut dire à quel point le cas de Job pourrait s'en approcher, puisque le diable était à la fois auteur et acteur dans une grande partie de ces deux comédies tragiques ?

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