Ne les tue pas, de peur que mon peuple n'oublie : disperse-les par ta puissance ; et fais-les tomber, ô Seigneur notre bouclier.

Ver. 11. Ne les tuez pas, de peur que mon peuple n'oublie ] Marcet sine adversario virtus, la chaleur naturelle décline si elle n'a pas de quoi lutter. Carthage ne devait pas être détruite, afin que Rome ne veuille pas d'adversaire. Les saints ont laissé en eux les reliques de la corruption pour l'exercice de leurs grâces. "Ne les tuez pas", dit David; et le Chaldéen ajoute, statim, tout de suite , ou carrément, mais par degrés plutôt ; « de peur que mon peuple », mes partisans et mes compagnons d'armes, n'oublie leur habileté au maniement des armes ou vos jugements sur les ennemis.

Disperse-les par ta puissance ] afin qu'ils errent, comme Caïn, et qu'ils soient agités. Ou, secouez-les d'avant en arrière, comme la farine est secouée dans un tamis ; qu'ils soient dissipés et peu à peu gaspillés, afin qu'ils soient autant de monuments debout de la justice divine, ut eo sint illustriora et testatiora tun iudicia, que le sont aujourd'hui le peuple abattu des Juifs.

Continue après la publicité
Continue après la publicité