Car je pourrais souhaiter être maudit de Christ pour mes frères, mes parents selon la chair :

Ver. 3. Étaient maudits ] voués à la destruction, αναθεμα, comme l'étaient ces malfaiteurs parmi les païens, qui, au temps de la calamité commune, étaient sacrifiés à leurs dieux infernaux, pour apaiser leur mécontentement, afin que la peste puisse cesser. Par plus grand zèle pour Dieu et amour pour ses compatriotes, l'apôtre se souhaite l'anathème, c'est-à-dire de ne pas être séparé de l'Esprit et de la grâce du Christ (car c'est ainsi qu'il aurait dû pécher), mais du confort du Christ, le bonheur qui vient par Christ, comme on l'interprète bien.

Charitas exuberans optat etiam impossibilia, dit Luther ; sa charité trop abondante veut des impossibilités ; mais son vœu était voluntas conditionata, dit l'un. Son amour pour l'Église était comme le lierre, qui s'il s'attache à une pierre ou à un vieux mur, mourra plutôt que de l'abandonner. Un peu semblable à ce saint vœu était celui d'Ambroise, que le feu des querelles allumées dans les églises puisse (si c'était la volonté de Dieu) être éteint avec son sang. Et celui de Nazianzen, pour qu'il (comme Jonas) soit jeté à la mer, afin que tout soit calme en public.

Continue après la publicité
Continue après la publicité