Commentaire Biblique de Jean Calvin
1 Corinthiens 10:7
7. Ne soyez pas non plus des idolâtres Il aborde l'histoire qui est enregistrée dans Exode 32:7, etc. Car lorsque Moïse resta plus longtemps sur la montagne que l'inconstance inconvenante du peuple ne pouvait le supporter, Aaron fut contraint de faire un veau, et de le mettre en place comme objet d'adoration. Non pas que les gens voulaient changer leur Dieu, mais plutôt avoir un signe visible de la présence de Dieu, conformément à leur appréhension charnelle. Dieu, en punissant alors cette idolâtrie avec la plus grande sévérité, montra par cet exemple combien il abhorre l'idolâtrie.
Tel qu'il est écrit, Les gens s'assirent Ce passage est correctement interprété par quelques-uns, car ils comprennent que l'intempérance parmi les gens a été l'occasion de la déraison, (542) selon le proverbe commun, "La danse vient après un régime complet." (543) Mais Moïse parle d'une fête sacrée, ou en d'autres termes, de ce qu'ils ont célébré en l'honneur de l'idole. Ainsi, festins et play étaient deux appendices de l'idolâtrie. Car il était d'usage, tant parmi le peuple d'Israël que parmi les rotaries de la superstition, d'avoir une fête en rapport avec un sacrifice, dans le cadre du culte divin, à laquelle aucune personne profane ou impure n'était autorisée à être présente. Les Gentils, en plus de cela, ont institué des jeux sacrés en l'honneur de leurs idoles, conformément auxquels les Israélites adoraient sans doute à cette occasion leur veau, (544) car telle est la présomption de l'esprit humain, qu'il attribue à Dieu tout ce qui lui plaît. C'est pourquoi les Gentils sont tombés dans un tel engouement pour croire, que leurs dieux sont ravis des spectacles les plus bas, des danses impudiques, de l'impureté de la parole et de toute sorte d'obscénité. Ainsi, à leur imitation, le peuple israélite, ayant observé son banquet sacré, se leva pour célébrer les jeux, afin que rien ne puisse manquer en l'honneur de l'idole. Telle est la signification vraie et simple.
Mais ici, on se demande pourquoi l'apôtre fait mention de la fête et des jeux, plutôt que de l'adoration, car c'est la chose principale de l'idolâtrie, tandis que les deux autres choses n'étaient que des appendices. La raison en est qu'il a choisi ce qui convenait le mieux au cas des Corinthiens. Car il est peu probable qu'ils aient fréquenté les assemblées des méchants, dans le but de se prosterner devant les idoles, mais aient participé à leurs fêtes, tenus en l'honneur de leurs divinités, et ne se soient pas tenus à distance de ces viles cérémonies, qui étaient des gages d'idolâtrie. Ce n'est donc pas sans raison que l'Apôtre déclare que leur forme particulière d'offense est expressément condamnée par Dieu. Il laisse entendre, en bref, qu'aucune partie de l'idolâtrie (545) ne peut être touchée sans contracter la pollution, et que ceux-ci n'échapperont pas au châtiment de la main de Dieu, qui se souillent avec les signes extérieurs de l'idolâtrie.