Or, c'est une phrase remarquable, et doit être comptée parmi les premiers axiomes de notre religion. oui, quand nous avons confessé qu'il n'y a qu'un seul vrai Dieu, il faut nécessairement ajouter ce second article, qu'il n'est autre que celui qui est fait connaître en Christ. L'apôtre ne traite pas ici distinctement de l'unité d'essence. Il est certain, en effet, que le Fils ne peut pas être dissocié du Père, car il est de la même essence, (ὁμοούσιος;) mais il est ici question d’une autre , qui est invisible, ne s'est révélé qu'en son Fils. C'est pourquoi il est appelé l'image du Père, (Hébreux 1:3,) parce qu'il expose et nous montre tout ce qui est nécessaire pour être connu du Père. Car la majesté nue de Dieu, par son immense éclat, éblouirait toujours nos yeux; il nous faut donc regarder le Christ. Ceci doit venir à la lumière, qui est dit à juste titre être autrement inaccessible.

Je répète qu'il n'y a pas ici de discussion distincte sur l'essence éternelle du Christ, qu'il a en commun avec le Père. Ce passage est, en effet, abondamment suffisant pour le prouver: mais Jean nous appelle à cette partie pratique de la foi, que comme Dieu s'est donné à nous pour être apprécié seulement dans le Christ, il est ailleurs recherché en vain; ou (si quelqu'un préfère ce qui est plus clair) que comme en Christ habite toute la plénitude de la divinité, il n'y a pas de Dieu en dehors de lui. Il s'ensuit donc que les Turcs, les Juifs et ceux qui leur ressemblent ont une simple idole et non le vrai Dieu. Car par quelque titre qu'ils puissent honorer le Dieu qu'ils adorent, ils rejettent celui sans qui ils ne peuvent pas venir à Dieu, et en qui Dieu s'est réellement manifesté lui-même à nous, qu'ont-ils sinon une créature ou une fiction à eux? Ils peuvent se flatter autant qu'ils veulent, avec leurs propres spéculations, qui, sans le Christ, philosophe sur les choses divines; il est encore certain qu'ils ne font que délirer et déclamer, car, comme le dit Paul, ils ne tiennent pas la tête. (Colossiens 2:19.) Il est donc évident de conclure à quel point la connaissance du Christ est nécessaire.

Beaucoup d'exemplaires ont la phrase opposée, «Celui qui confesse le Fils», etc. Mais comme je pense qu'une note d'un copiste a glissé dans le texte, je hésité à ne pas l'omettre. (72) Mais si son insertion est approuvée, le sens serait qu'il n'y a pas de juste confession de Dieu sauf que le Père soit reconnu dans le Fils.

Si quelqu'un objectait et disait que beaucoup d'anciens pensaient correctement à Dieu, à qui le Christ n'était pas connu: je reconnais que la connaissance du Christ n'a pas toujours été aussi explicitement révélée, néanmoins, je soutiens qu'elle a toujours été vraie , que comme la lumière du soleil nous vient par ses rayons, de même la connaissance de Dieu a été communiquée par Christ.

Continue après la publicité
Continue après la publicité