Il montre en même temps que les enfants de Dieu ne sont pour aucune autre fin illuminés par l'Esprit, mais qu'ils peuvent connaître Christ. A condition qu'ils ne se détournent pas de lui, il leur promet le fruit de la persévérance, voire de la confiance, pour ne pas avoir honte de sa présence. Car la foi n'est pas une appréhension nue et glaciale du Christ, mais un sens vivant et réel de sa puissance, qui produit la confiance. En effet, la foi ne peut tenir, alors qu'elle est ballottée quotidiennement par tant de vagues, si ce n'est qu'elle regarde la venue du Christ et, soutenue par sa puissance, apporte la tranquillité à la conscience. Mais la nature de la confiance est bien exprimée, quand il dit qu'elle peut hardiment soutenir la présence du Christ. Car ceux qui se livrent avec sûreté à leurs vices tournent pour ainsi dire le dos à Dieu; ils ne peuvent pas non plus obtenir la paix autrement qu'en l'oubliant. C'est la sécurité de la chair qui stupéfie les hommes; de sorte qu'en se détournant de Dieu, ils ne craignent ni le péché ni la mort; et en attendant, ils fuient le tribunal du Christ. Mais une confiance pieuse se réjouit de regarder Dieu. C'est pourquoi les pieux attendent calmement Christ et ne redoutent pas sa venue.

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