Commentaire Biblique de Jean Calvin
1 Pierre 1:11
11 . Et ce qu'ils ont demandé est souligné quand il ajoute , Recherche de quoi, ou de quelle manière de temps Il y avait une différence entre la loi et l'évangile, un voile comme ça étaient interposés, afin qu'ils ne voient pas de plus près ces choses qui sont maintenant placées sous nos yeux. Il n'était pas non plus en effet convenable, alors que Christ le Soleil de la justice était encore absent, que la pleine lumière brille comme à midi. Et s'il était de leur devoir de se confiner dans les limites prescrites, ce n'était pourtant pas une superstition de soupirer avec le désir d'avoir une vue plus proche. Car quand ils voulaient que la rédemption fût accélérée, et désiraient la voir quotidiennement, rien dans un tel désir ne les empêchait d'attendre patiemment aussi longtemps qu'il plairait au Seigneur de reporter le temps. De plus, chercher des prophéties à un moment particulier me paraît inutile; car ce dont il est question ici n'est pas ce que les prophètes ont enseigné, mais ce qu'ils voulaient. Là où les interprètes latins rendent «de la grâce future», c'est littéralement «de la grâce qui est pour vous». Mais comme le sens reste le même, je n'étais pas disposé à faire aucun changement.
Il est plus digne d’observation qu’il ne dit pas que les prophètes ont cherché, selon leur propre compréhension, le moment où le royaume de Christ viendrait, mais qu’ils ont appliqué leur esprit à la révélation de l’Esprit. Ainsi ils nous ont enseigné par leur exemple la sobriété dans l'apprentissage, car ils ne sont pas allés au-delà de ce que l'Esprit leur a enseigné. Et sans doute il n’y aura pas de limites à la curiosité de l’homme, si ce n’est que l’Esprit de Dieu préside leur esprit, afin qu’ils ne désirent rien d’autre que de parler de lui. Et de plus, le royaume spirituel est un sujet plus élevé que ce que l'esprit humain peut réussir à étudier, sauf que l'Esprit en est le guide. Pouvons-nous aussi nous soumettre à ses conseils.
L'Esprit du Christ qui était en eux Premièrement, "qui était en eux", et deuxièmement, "témoigner", c'est-à-dire donner un témoignage, par quelle expression il laisse entendre que les prophètes ont été dotés de l'Esprit de connaissance, et en fait de manière non commune, comme ceux qui nous ont enseignés et témoins, et que pourtant ils n'ont pas participé à cette lumière qui nous est exposée. En même temps, une grande louange est donnée à leur doctrine, car c'était le témoignage du Saint-Esprit; les prédicateurs et les ministres étaient des hommes, mais il était le professeur. Il ne déclare pas non plus sans raison que l'Esprit du Christ a alors régné; et il fait l'Esprit, envoyé du ciel, pour présider les enseignants de l'Evangile, car il montre que l'Evangile vient de Dieu et que les anciennes prophéties ont été dictées par Christ.
Les souffrances du Christ Afin qu'ils puissent supporter soumis leurs afflictions, il leur rappelle qu'ils avaient été prédits depuis longtemps par l'Esprit. Mais il comprend bien plus que cela, car il nous enseigne que l'Église du Christ a été dès le début ainsi constituée, que la croix a été le chemin de la victoire et la mort un passage à la vie, et que cela a été clairement témoigné. . Il n'y a donc aucune raison pour que les afflictions nous dépriment au-dessus de toute mesure, comme si nous étions misérables sous elles, puisque l'Esprit de Dieu nous déclare bienheureux.
L'ordre est à remarquer; il mentionne d'abord les souffrances, puis ajoute les gloires qui vont suivre. Car il laisse entendre que cet ordre ne peut être ni changé ni renversé; les afflictions doivent précéder la gloire. Il faut donc comprendre une double vérité dans ces mots, - que les chrétiens doivent souffrir de nombreux troubles avant de jouir de la gloire, - et que les afflictions ne sont pas des maux, parce qu'ils ont la gloire qui leur est annexée. Puisque Dieu a ordonné cette connexion, il ne nous appartient pas de séparer l'une de l'autre. Et ce n'est pas une consolation commune que notre condition, telle que nous la trouvons, a été annoncée il y a tant de temps.
C'est pourquoi nous apprenons que ce n'est pas en vain qu'une fin heureuse nous est promise; deuxièmement, nous savons donc que nous ne sommes pas affligés par le hasard, mais par la providence infaillible de Dieu; et enfin, que les prophéties sont comme des miroirs pour nous présenter dans les tribulations l'image de la gloire céleste.
Pierre, en effet, dit que l'Esprit avait témoigné des afflictions à venir du Christ; mais il ne sépare pas Christ de son corps. Ceci, donc, ne doit pas être limité à la personne du Christ, mais un commencement doit être fait avec la tête, afin que les membres puissent suivre en bon ordre, comme Paul nous l'enseigne également, que nous devons être conformes à celui qui est le premier-né parmi ses frères. Bref, Pierre ne parle pas de ce qui est propre au Christ, mais de l'état universel de l'Église. Mais il est bien adapté pour confirmer notre foi, quand il expose nos afflictions telles que vues en Christ, car nous voyons ainsi mieux le lien de la mort et de la vie entre nous et lui. Et, sans doute, c'est là le privilège et la manière de la sainte union, qu'il souffre quotidiennement dans ses membres, qu'après que ses souffrances soient accomplies en nous, la gloire aussi puisse avoir son accomplissement. Voyez plus à ce sujet dans le troisième chapitre de l'épître aux Colossiens et dans la quatrième de la première épître à Timothée.