5 Qui sont gardés par le pouvoir de Dieu Nous devons remarquer la connexion quand il dit , que nous sommes gardés pendant que nous sommes dans le monde, et en même temps notre héritage est réservé dans le ciel; sinon cette pensée s'insinuerait immédiatement: «À quoi nous sert-il que notre salut soit déposé dans le ciel, lorsque nous sommes ballottés ici et là dans ce monde comme dans une mer agitée? À quoi cela peut-il nous servir que notre salut soit assuré dans un port tranquille, alors que nous sommes conduits de long en large au milieu de milliers de naufrages? L'apôtre anticipe donc des objections de ce genre, quand il montre que, bien que nous soyons dans le monde exposés à des dangers, nous sommes pourtant gardés par la foi; et que bien que nous soyons ainsi proches de la mort, nous sommes encore en sécurité sous la tutelle de la foi. Mais comme la foi elle-même, par l'infirmité de la chair, caille souvent, nous pourrions être toujours inquiets du lendemain, si le Seigneur ne nous aidait. (9)

Et, en effet, nous voyons que sous la papauté une opinion diabolique prévaut, que nous devons douter de notre persévérance finale, parce que nous ne savons pas si nous serons demain dans le même état de grâce. Mais Pierre ne nous a donc pas laissés en suspens; car il témoigne que nous nous tenons par la puissance de Dieu, de peur qu'un doute né de la conscience de notre propre infirmité ne nous inquiète. Aussi faibles que nous puissions être alors, notre salut n’est pas incertain, car il est soutenu par la puissance de Dieu. De même que nous sommes engendrés par la foi, la foi elle-même reçoit sa stabilité de la puissance de Dieu. D'où sa sécurité, non seulement pour le présent, mais aussi pour l'avenir.

Au salut Comme nous sommes par nature impatients de retard, et succombons bientôt sous la fatigue, il nous rappelle donc que le salut n'est pas différé car il n'est pas encore préparé, parce que le moment de sa révélation n'est pas encore venu. Cette doctrine est destinée à nourrir et soutenir notre espérance. De plus, il appelle le jour du jugement la dernière fois, parce que la restitution de toutes choses n'est pas à prévoir auparavant, car le temps intermédiaire est toujours en cours. Ce qu'on appelle ailleurs la dernière fois, c'est le tout depuis la venue du Christ; c'est ce qu'on appelle par comparaison avec les âges précédents. Mais Peter avait un regard sur la fin du monde.

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