Commentaire Biblique de Jean Calvin
1 Pierre 5:10
10 Mais le Dieu de toute grâce Après avoir suffisamment insisté sur les avertissements, il se tourne maintenant vers prière; car la doctrine est en vain répandue dans les airs, à moins que Dieu n'agisse par son Esprit. Et cet exemple doit être suivi par tous les ministres de Dieu, c'est-à-dire prier pour qu'il réussisse à leurs travaux; car autrement ils ne font rien ni en plantant ni en arrosant.
Certaines copies ont le futur, comme si une promesse était faite; mais l'autre lecture est plus communément reçue. En même temps, l'Apôtre, en priant Dieu, confirme ceux à qui il écrivait, car quand il appelle Dieu l'auteur de toute grâce, et leur rappelle qu'ils étaient appelés à la gloire éternelle, son dessein était sans doute de les confirmer dans la conviction que l'œuvre de leur salut, qu'il avait commencée, serait achevée.
Il est appelé le Dieu de toute grâce par l'effet, par les dons qu'il accorde, selon la manière hébraïque. (56) Et il mentionne expressément toute grâce, d'abord pour qu'ils apprennent que chaque bénédiction doit être attribué à Dieu; et deuxièmement, qu'une grâce est liée à une autre, afin qu'ils puissent espérer à l'avenir l'ajout de ces grâces auxquelles ils manquaient jusqu'ici.
Qui nous a appelés Ceci, comme je l'ai dit, sert à accroître la confiance, car Dieu est conduit non seulement par sa bonté, mais aussi par sa bienveillante bienveillance, à aidez-nous de plus en plus. Il ne mentionne pas simplement l'appel, mais il montre pourquoi ils ont été appelés, même pour qu'ils obtiennent la gloire éternelle. Il fixe en outre le fondement de l'appel au Christ. Ces deux choses servent à donner une confiance perpétuelle, car si notre appel est fondé sur le Christ, et se réfère au royaume céleste de Dieu et à une immortalité bénie, il s'ensuit qu'il n'est ni éphémère ni évanoui.
Il peut aussi être juste, en passant, d'observer que lorsqu'il dit que nous sommes appelés en Christ, d'abord, notre appel est fondé; et deuxièmement, que tout respect de notre dignité et de notre mérite est exclu; car que Dieu, par la prédication de l'Évangile, nous invite à lui-même, c'est tout à fait gratuit; et c'est encore une plus grande grâce qu'il touche efficacement nos cœurs pour nous conduire à obéir à sa voix. Maintenant, Pierre s'adresse spécialement aux fidèles; il relie donc la puissance efficace de l'Esprit à la doctrine extérieure.
Quant aux trois mots qui suivent, certains exemplaires les ont dans le cas ablatif, qui peut être rendu en latin par des gérondifs ( fulciendo, roborando, stabiliendo ) en soutenant , en renforçant, en établissant. (57) Mais là-dedans, il n'y a pas beaucoup d'importance en ce qui concerne la signification. D'ailleurs, Pierre entend la même chose par tous ces mots, même pour confirmer les fidèles; et il utilise ces quelques mots dans ce but, afin que nous sachions que suivre notre cours n'est pas une question de difficulté commune, et que par conséquent nous avons besoin de la grâce spéciale de Dieu. Les mots souffert un certain temps, insérés ici, montrent que le temps de la souffrance est court, et ce n'est pas une petite consolation.
Dépouillé de cette particularité, les mots courraient ainsi: «puisse-t-il vous établir, vous fortifier, vous confirmer, vous perfectionner»; c'est-à-dire, pour donner les mots plus littéralement, «puisse-t-il vous mettre sur une base solide, vous rendre fort, vous rendre ferme, vous rendre parfait». - Éd.