8. Car si je vous ai pleuré. Il commence maintenant à s'excuser auprès des Corinthiens pour les avoir traités un peu grossièrement dans l'ancienne épître. Maintenant, nous devons observer, de quelle variété de manières il les traite, de sorte qu'il puisse sembler avoir des caractères différents. La raison est que son discours s'adressait à l'ensemble de l'Église. Il y en avait là, qui avaient une vision défavorable de lui - il y en avait d'autres qui le tenaient, comme il le méritait, dans la plus haute estime - certains doutaient: d'autres étaient confiants - certains étaient dociles: d'autres étaient obstinés. (642) En conséquence de cette diversité, il a dû orienter son discours maintenant d'une manière, puis d'une autre, pour convenir à tous. Maintenant, il atténue, ou plutôt il enlève tout à fait toute occasion d'offense, à cause de la sévérité qu'il avait employée, au motif qu'elle s'était avérée être la promotion de leur bien-être. «Votre bien-être», dit-il, «est tellement un objet de désir pour moi, que je suis ravi de voir que je vous ai fait du bien. Cet assouplissement n'est admissible que lorsque l'enseignant (643) a fait du bien autant qu'il le fallait, par ses reproches; car s'il avait constaté que l'esprit des Corinthiens restait obstiné, et s'il avait perçu un avantage provenant de la discipline qu'il avait tentée, il n'aurait sans doute rien diminué de sa sévérité antérieure. Il est à remarquer, cependant, qu'il se réjouit d'avoir été une occasion de douleur pour ceux qu'il aimait; car il était plus désireux d'en profiter que de leur plaire.

Mais que veut-il dire quand il ajoute - alors que je me suis repenti? Car si nous admettons que Paul s'était senti insatisfait de ce qu'il avait écrit, il s'ensuivrait une incohérence sans caractère léger - que l'ancienne épître avait été écrite sous une impulsion irréfléchie, plutôt que sous le direction de l'Esprit. Je réponds que le mot repentir est utilisé ici dans un sens vague pour être affligé. Car s'il rendait les Corinthiens tristes, il participait lui-même au chagrin et, d'une manière, il s'infligeait en même temps du chagrin. «Bien que je vous ai fait souffrir contre mon inclination, et que cela m'attriste d'être dans la nécessité d'être dur avec vous, je ne suis plus affligé à cause de cela, quand je vois que cela vous a été avantageux. Prenons un exemple du cas d'un père; car un père éprouve du chagrin en rapport avec sa sévérité, quand à tout moment il châtie son fils, mais l’approuve malgré tout, parce qu’il voit que cela favorise l’avantage de son fils. De la même manière, Paul ne pouvait éprouver aucun plaisir à irriter l'esprit des Corinthiens; mais, conscient du motif qui influençait sa conduite, il préférait le devoir à l'inclination.

Car je vois. La transition est abrupte; mais cela ne nuit en rien à la distinction du sens. À la premier lieu, il dit qu'il avait pleinement constaté par l'effet que l'ancienne épître, bien que pendant un temps malvenue, avait néanmoins été avantage, et deuxièmement, qu'il se réjouissait de cet avantage .

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