Commentaire Biblique de Jean Calvin
2 Corinthiens 9:7
7 Chacun selon le but de son cœur. Comme il leur avait enjoint de donner libéralement, cela aussi devait être ajouté - que la libéralité est estimée par Dieu, non pas tant par la somme que par le tempérament. Il désirait, il est vrai, les inciter à donner largement, afin que les frères soient le plus abondamment aidés; mais il n'avait aucun désir de leur extorquer quoi que ce soit contre leur volonté. C'est pourquoi il les exhorte à donner volontairement, tout ce qu'ils seraient prêts à donner. Il place but du cœur par opposition à regret et contrainte. Car ce que nous faisons, quand nous sommes contraints par la nécessité, n'est pas fait par nous avec but de cœur, mais avec réticence. (720) Maintenant, la nécessité signifiait que vous devez comprendre ce qui est extrinsèque, car il est appelé - c'est-à-dire ce qui découle de l'influence des autres. Car nous obéissons à Dieu, car c'est nécessaire, et pourtant nous le faisons volontiers. Nous imposons donc nous-mêmes dans ce cas une nécessité de notre propre gré, et parce que la chair est réticente, nous nous contraignons même souvent à accomplir un devoir qui nous est nécessaire. Mais, lorsque nous sommes contraints de l'influence des autres, ayant entre-temps une tendance à l'éviter, si nous le pouvons, nous ne faisons rien dans ce cas avec empressement - rien avec gaieté, mais tout avec réticence ou contrainte d'esprit.
Car Dieu aime le donateur joyeux Il nous rappelle à Dieu, comme je l'ai dit au début, car l'aumône est un sacrifice. Or, aucun sacrifice ne plaît à Dieu s'il n'est pas volontaire. Car quand il nous enseigne que Dieu aime un donateur joyeux, il laisse entendre que, d'un autre côté, les avares et les réticents sont détestés par Lui. Car il ne veut pas le dominer sur nous, à la manière d'un tyran, mais, comme il agit envers nous en Père, il exige de nous la joyeuse obéissance des enfants. (721)