6 Pour quelle raison je vous conseille D'autant plus que Timothée avait reçu la grâce de Dieu , plus il doit être attentif (dit l'Apôtre) à progresser de jour en jour. Il convient de noter que les mots «pour quelle cause» introduisent ce conseil comme une conclusion de ce qui a déjà été dit.

Pour susciter le don de Dieu . Cette exhortation est très nécessaire; car il arrive habituellement, et on peut dire qu'il est naturel, que l'excellence des dons produit de l'insouciance, qui s'accompagne aussi de paresse; et Satan travaille continuellement pour éteindre tout ce qui est de Dieu en nous. Nous devons donc, d'un autre côté, nous efforcer de perfectionner tout ce qui est bon en nous, et d'allumer ce qui est languissant; car la métaphore que Paul emploie est tirée d'un feu qui était faible, ou qui était en train de s'éteindre graduellement, si la force et la flamme n'étaient pas ajoutées, en soufflant dessus et en fournissant un nouveau combustible. Souvenons-nous donc que nous devons demander à utiliser les dons de Dieu, de peur, étant sans emploi et cachés, qu'ils ne ramassent la rouille. Souvenons-nous aussi que nous devons en profiter avec diligence, de peur qu'ils ne s'éteignent par notre paresse.

Ce qui est en toi par l'imposition de mes mains Il ne fait aucun doute que Timothée a été invité par la voix générale de l'Église et n'a pas été élu par le souhait privé de Paul seul; mais il n'y a pas d'absurdité à dire que Paul s'attribue personnellement l'élection, parce qu'il en était le principal acteur. Pourtant, ici, il parle d'ordination, c'est-à-dire de l'acte solennel de conférer la fonction de ministère, et non d'élection. D'ailleurs, il n'est pas parfaitement clair si c'était la coutume, quand un ministre devait être mis à part, que tous lui imposaient les mains sur la tête, ou que l'on ne le faisait que dans la salle et au nom de tous. Je suis plus enclin à la conjecture, que ce n'est qu'une seule personne qui s'est imposée entre les mains.

En ce qui concerne la cérémonie, les apôtres l'ont empruntée à une ancienne coutume de leur nation; ou plutôt, par suite de son utilisation, ils l'ont conservé; car cela fait partie de cette procédure décente et ordonnée que Paul recommande ailleurs. (1 Corinthiens 14:40.) Pourtant, on peut douter que cette "imposition des mains" qui est maintenant mentionnée se réfère à l'ordination; car, à cette époque, les grâces de l'Esprit, dont il parle dans le 12ème chapitre de l'Épître aux Romains (Romains 12), et dans le 13ème du La première épître aux Corinthiens (1 Corinthiens 13), fut décernée à beaucoup d'autres qui n'étaient pas nommés pasteurs. Mais, pour ma part, je pense qu'il peut être facilement déduit de l'ancienne épître, que Paul parle ici de la fonction de pasteur, car ce passage est d'accord avec cela,

"Ne négligez pas la grâce qui vous a été donnée par l'imposition des mains des anciens." (1 Timothée 4:14.)

Ce point étant réglé, il est demandé: "La grâce a-t-elle été donnée par le signe extérieur?" À cette question, je réponds que chaque fois que des ministres étaient ordonnés, ils étaient recommandés à Dieu par les prières de toute l'Église, et de cette manière la grâce de Dieu leur fut obtenue par la prière et ne leur fut pas donnée en vertu du signe bien que le signe n'ait pas été utilisé inutilement ou sans profit, mais était un gage certain de cette grâce qu'ils ont reçue de la propre main de Dieu. Cette cérémonie n'était pas un acte profane, inventé dans le seul but d'obtenir du crédit aux yeux des hommes, mais une consécration légale devant Dieu, qui n'est pas accomplie mais par la puissance du Saint-Esprit. D'ailleurs, Paul prend le signe pour toute l'affaire ou pour toute la transaction; car il déclare que Timothée a été doté de grâce, lorsqu'il a été offert à Dieu comme ministre. Ainsi, dans ce mode d'expression, il y a une figure de style, dans laquelle une part est prise pour le tout.

Mais nous sommes de nouveau rencontrés par une autre question; car si ce n'est qu'à son ordination que Timothée obtint la grâce nécessaire pour s'acquitter de sa charge, de quelle nature était l'élection d'un homme pas encore apte ou qualifié, mais jusqu'ici nul et dépourvu du don de Dieu? Je réponds que cela ne lui a pas été donné à ce moment-là qu'il ne l'ait pas avant; car il est certain qu'il excellait à la fois dans la doctrine et dans d'autres dons avant que Paul l'ordonne au ministère. Mais il n'y a pas d'incohérence à dire que, lorsque Dieu a voulu faire usage de ses services et l'a appelé en conséquence, il l'a ensuite équipé et enrichi encore plus de nouveaux dons, ou a doublé ceux qu'il avait précédemment accordés. Il ne s'ensuit donc pas que Timothée n'eût autrefois aucun don, mais il brillait d'autant plus quand le devoir d'enseigner lui était imposé.

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