Commentaire Biblique de Jean Calvin
Abdias 1:18
Ici encore, le Prophète rencontre un doute qui pourrait venir dans l'esprit de chacun d'eux; car les Iduméens étaient florissants, et leur condition était indépendante, quand les Israélites aussi bien que les Juifs furent conduits à l'exil, et Jérusalem avec son temple fut détruite. Ils pourraient dans de telles circonstances désespérer; mais le Prophète montre que, bien que pendant un certain temps la maison de Jacob ait semblé être morte, un feu serait allumé, ce qui consumerait les Iduméens, bien qu'ils étaient alors fiers de leur puissance et de leur richesse, et aussi de l'issue prospère de la victoire sur les Juifs, car ils avaient été enrichis, ainsi que les Assyriens, par le renversement de leurs frères. Esaïe adopte également une manière similaire de parler; bien qu'il dirige son discours, non vers les Iduméens, mais vers les autres, mais sa manière de parler est la même quand il dit que Dieu, la lumière d'Israël, serait un feu et une flamme pour consumer les méchants, (Ésaïe 29:6.)
Mais cela a été accompli, quand le Seigneur a vengé la cruauté d'Edom, alors que les Juifs étaient alors en exil et ne pouvaient pas bouger un doigt, quand ils étaient sans armes, oui, quand ils étaient de misérables esclaves: les Iduméens étaient alors même consumés, par quel feu? comment cette brûlure a-t-elle été allumée? Même alors la maison de Jacob et la maison de Joseph étaient comme un feu et une flamme La cause de cette ruine, il est vrai, n'est pas apparue immédiatement aux Iduméens: mais il faut ici regarder le dessein de Dieu. Pourquoi Dieu a-t-il puni avec autant de sévérité les Idéméens? Parce qu'il entendait par cet exemple montrer combien il aimait son Église. Depuis lors, leur cruauté a été la cause de la ruine des Iduméens, dit à juste titre le prophète, que la maison de Jacob et la maison de Joseph seraient comme un feu et une flamme pour consumer les Iduméens. Et ce n'était pas un petit réconfort pour les misérables exilés, quand ils comprirent qu'ils étaient toujours considérés par Dieu dans leur état de dépression. Dans la mesure où ils étaient alors exposés au reproche et au ridicule de tous, il plut à Dieu de témoigner qu'ils étaient les objets de sa sollicitude, et qu'il détruirait, pour eux, des nations entières, même celles qui se glorifiaient alors en leur pouvoir. Nous voyons maintenant pourquoi le Prophète a adopté ce langage figuratif. Par la maison de Joseph, il entend comme nous l'avons dit ailleurs le royaume d'Israël; il mentionne une partie pour le tout. Ça suit -