23. Quand il avait vu la grâce de Dieu. Par ces paroles, Luc enseigne, premièrement, que l'évangile qu'ils avaient reçu était vrai; deuxièmement, que Barnabas ne recherchait rien d'autre que la gloire du Christ. Car, quand il dit qu'il a vu la grâce de Dieu, et qu'il les a exhortés à aller de l'avant, nous comprenons ici qu'ils ont été bien instruits. Et la joie est un témoignage de piété sincère. L'ambition est toujours plus envieuse et malveillante; de sorte que nous voyons beaucoup chercher la louange en réprouvant d'autres hommes, parce qu'ils sont plus désireux de leur propre gloire que de la gloire du Christ. Mais les fidèles serviteurs du Christ doivent se réjouir (comme le fit Barnabas) quand ils verront croître l'évangile, par qui Dieu fera connaître son nom. Et assurément ceux qui s'aident les uns les autres, pour qu'ils reconnaissent que tout l'effet qui en découle est l'œuvre de Dieu, ne s'en envieront jamais, ni ne chercheront à se caresser, mais le feront, d'une seule bouche et esprit, louez la puissance de Dieu.

Encore une fois, cela vaut la peine de noter que Luc attribue la foi des hommes d'Antioche, et tout ce qui était digne de louange là-bas, à la grâce de Dieu. Il aurait pu compter toutes ces vertus qui pourraient faire l'éloge des hommes; mais il comprend quelle excellence était donc dans cette Église sous ce mot grâce. Enfin, nous devons noter l'exhortation de Barnabas. Nous avons déjà dit que Barnabas souscrivait à l'ancienne doctrine qu'ils avaient embrassée; mais de peur que la doctrine ne tombe, il est absolument nécessaire qu'elle soit profondément imprimée dans l'esprit des fidèles par des exhortations continuelles. Pour voir que nous devons rencontrer continuellement tant d'adversaires si forts, et que nos esprits sont si glissants, à moins que chaque homme ne s'arme avec diligence, il tombera peu à peu, ce que des nombres infinis montrent être vrai par leur chute. un moyen. Tandis qu'il instaure cette manière de persévérance, qu'ils continuent avec un but de cœur, nous apprenons par la présente que la foi a pris racine alors quand elle a une place dans le cœur. C'est pourquoi ce n'est pas étonnant, si à peine l'un des dix qui professent la foi se tient jusqu'à la fin, vu que très peu savent ce que signifie l'affection et le but du cœur.

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