Commentaire Biblique de Jean Calvin
Actes 12:1
1. Voici la nouvelle persécution soulevée par Hérode. Nous voyons que l'Église a eu une courte trêve, qu'elle pourrait, pour ainsi dire, par une courte respiration, retrouver du courage contre le temps à venir, et qu'elle pourrait alors se battre à nouveau. Donc, à ce jour, il n'y a aucune raison pour que les fidèles, ayant supporté les bruits d'un ou deux conflits, se promettent de se reposer, (748) ou devraient désirer un tel un appel (749) comme le faisaient les vieux soldats surmenés. Que cela leur suffise si le Seigneur leur accorde un certain temps pour qu'ils puissent retrouver leurs forces. Cet Hérode était Agrippa le plus grand, [l'aîné] le fils d'Aristobule, que son père tua. Josèphe ne l'appelle pas Hérode, peut-être, parce qu'il avait un frère qui était roi de Chalcis, dont le nom était Hérode. Cet homme était furieux d'affliger l'Église non pas tant pour l'amour qu'il avait pour la religion, mais plutôt pour flatter par ce moyen les gens ordinaires qui, autrement, ne le favorisaient pas beaucoup; ou plutôt, il a été ému ici avec une cruauté tyrannique, parce qu'il avait peur de l'innovation, que les tyrans craignent toujours, de peur qu'elle ne trouble la tranquillité de leur domination. Pourtant, il est probable qu'il ait versé du sang innocent, que, selon le métier commun des rois, il puisse satisfaire un peuple furieux; car saint Luc déclarera peu après que l'apôtre Pierre a été mis en prison pour qu'il puisse être un spectacle agréable.
Il a tué James. Il ne fait aucun doute que la cruauté de ce fou a été maîtrisée et maîtrisée par la puissance secrète de Dieu. Car il ne se serait certainement jamais contenté d'un ou deux meurtres, et se serait donc abstenu de persécuter les autres, mais il aurait préféré empiler des martyrs sur des tas, à moins que Dieu n'eût mis la main contre lui et défendu son troupeau. Ainsi, quand nous voyons que les ennemis de la piété, pleins de fureur, ne commettent pas d'horribles massacres, afin qu'ils mélangent et imprègnent tout de sang, sachez que nous n'avons pas besoin de remercier leur modération et leur clémence pour cela; mais parce que, quand le Seigneur épargne ses brebis, il ne les laisse pas faire autant de mal qu'ils le feraient. Cet Hérode n’était pas si courtois, au point de s’en tenir à gagner la paix ou la faveur du peuple en punissant cent hommes ou plus.
C'est pourquoi, nous devons penser avec nous-mêmes qu'il était lié par celui qui avait la domination sur lui, afin qu'il ne puisse pas opprimer plus violemment l'Église. Il a tué James, car, quand une sédition est soulevée, les chefs et les capitaines vont d'abord au pot, (750) que le radeau commun peut par leur la punition soit terrifiée. Néanmoins, le Seigneur a permis à celui qu'il avait fourni avec constance d'être mis à mort, afin que par la mort il puisse remporter la victoire en tant que champion fort et invincible. En dépit des tentatives des tyrans, Dieu fait le choix de sacrifices odorants pour établir la foi de son évangile. Luc appelle ce jeu qui a été tué le frère de Jean, afin qu'il puisse le distinguer du fils d'Alphée. Car alors que certains font de lui un troisième cousin du Christ, qui n’était qu’un des disciples, je n’aime pas cela, parce que je suis persuadé par de fortes raisons de penser qu’il n’y en avait plus. Que celui qui veut, se rende au second chez les Galates. Par conséquent, je pense que l'apôtre et le fils d'Alphée étaient tous un, que les Juifs ont jeté tête baissée du haut du temple, dont la mort a été si hautement louée pour sa louange singulière de la sainteté.