Commentaire Biblique de Jean Calvin
Actes 13:15
15. Après la conférence [lecture] du loi. Il n'y a aucune mention faite des prières, et pourtant, sans aucun doute, elles n'ont pas été omises ou annoncées, [négligées;] mais parce que Luc avait l'intention de déposer le sermon fait là par Paul, pas étonnant si il ne compte que les choses qui appartenaient à l'ordre de l'enseignement. Et c'est un endroit remarquable, à partir duquel nous apprenons après quelle sorte ils ont traité la doctrine à ce moment-là parmi les Juifs. La loi et les prophètes avaient la première place; car il ne faut rien mettre devant l'Église qui n'ait été tiré de cette fontaine. Nous en déduisons également que l'Écriture n'a pas été supprimée parmi quelques-uns, mais que l'un et l'autre (793) ont été admis à la lecture, par la suite ceux qui étaient capables, et avaient la grâce d'enseigner et d'exhorter, avaient la deuxième place, comme interprètes de l'Écriture qui était lue. Malgré le fait que Luc montre, enfin, que tout le monde n'a pas été laissé parler, de peur que la confusion ne surgisse par la liberté; mais la fonction d'exhortation a été confiée à certains hommes, qu'il appelle chefs de la synagogue, ou maîtres. C'est pourquoi Paul et Barnabas ne commencent pas aussitôt à parler, de peur qu'ils ne troublent l'ordre habituel avec trop de hâte; mais ils restent modestement jusqu'à ce qu'ils aient la liberté de parler, et cela avec leur permission qui avait autorité par consentement public. Nous savons à quel point l'état de ce peuple était corrompu à l'époque; et Luc déclarera enfin, à la fin du chapitre, que ces hommes d'Antioche étaient trop robustes et obstinés à recevoir (794) la grâce du Christ; et cependant il restait cette bonté parmi eux, que leurs assemblées étaient honnêtement et décemment gouvernées; (795) pour quelle cause une telle confusion favorisée par le mal est d'autant plus remplie de honte que l'on voit à ce jour parmi ceux qui seront comptés comme chrétiens. Les papistes chantent en effet (796) les Écritures dans leurs églises avec une voix aiguë et sonore, mais dans une langue inconnue, de sorte que les gens ne récoltent aucun fruit. Il y a rarement une doctrine utilisée; et il valait mieux pour les méchants bavards, même alors, de se taire, qui poussaient leurs propres inventions impures au lieu de la Parole de Dieu, et polluaient par l'odeur de leur impiété tout ce qui est saint.
S'il y en a en vous? Ce discours signifie que quelle que soit la grâce des hommes pour édifier l'Église, elle est pour ainsi dire engagée (797) à eux; bien que le mot in, selon l'expression hébraïque, puisse être superflu. Par conséquent, je ne me tiens pas beaucoup là-dessus, car le sens peut être clair, si vous avez une exhortation appropriée et profitable pour le peuple. Une exhortation n'exclut pas la doctrine. Mais il semble que ce mot était couramment utilisé parmi eux; parce que c'est proprement l'office de l'enseignant de ne prononcer aucune nouvelle chose de son propre cerveau, mais d'appliquer l'Écriture, dans laquelle est comprise toute la sagesse des pieux, à l'usage actuel du peuple. Ainsi, ils n'enseignent pas seulement, mais appliquent aussi la doctrine qu'ils ont ailleurs, à l'édification de l'Église, ce que je pense être signifié par le mot exhortation.