Commentaire Biblique de Jean Calvin
Actes 17:8
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8. Ils ont soulevé la multitude. Nous voyons à quel point les saints hommes ont été traités injustement. Puisqu'ils n'avaient pas de place pour se défendre, il était facile de les opprimer, même s'ils étaient innocents. Nous voyons, de même, qu'il n'est pas nouveau que les magistrats soient emportés par la rage du peuple comme par une tempête, surtout quand la blessure touche ceux qui sont étrangers et inconnus, aux mains desquels ils ne cherchent aucune récompense; car ils ne seront pas en danger pour rien. Car alors ils ne se soucient pas de la raison ou de l'équité, ils n'entendent pas non plus la question, - (259) mais on en pousse un autre sans aucune résistance, et tout est fait dans le désordre, comme lorsqu'ils courent vers un grand feu. Mais il arriva, par la bonté singulière de Dieu, qu'une si grande chaleur était maintenue de temps en temps; car aussitôt que les magistrats professent qu'ils en sauront plus loin, la multitude est apaisée; l'assurance [la sécurité] est prise; et, enfin, l'affaire est terminée. -
« Nec suscipitur causae cognitio », ni ne prennent conscience de la cause.