Commentaire Biblique de Jean Calvin
Actes 3:6
6. Argent et or. Peter s'excuse vraiment, car il veut l'aide dont le boiteux avait besoin. Et c'est pourquoi il déclare que s'il était capable de soulager sa pauvreté, il le ferait volontiers; comme tout homme doit considérer avec lui-même ce que le Seigneur lui a donné, afin de pouvoir ainsi aider ses voisins. Quelle que soit la réserve que Dieu accorde à chaque homme, il aura la même chose pour être un instrument et aider à exercer l'amour. C'est pourquoi il dit qu'il donne ce qu'il a. Ce fut d'abord un tour de moquerie, (170) en ce que Peter commence à parler de sa pauvreté, après avoir amené le boiteux dans un l'espoir, comme s'il voulait se moquer d'un corbeau béant; mais il le réconforte aussitôt, jusqu'à la fin, le miracle pourrait être obtenu avec une plus grande estimation par la comparaison. C'est une horrible méchanceté, en ce que le Pape, alors qu'il est créé, abuse sans honte [sans vergogne] de cet endroit, en faisant un comique, ou plutôt une pièce de moquerie. Il y a deux cellules, ou lieux en pierre, dans l'un desquels quand il est assis, et que le peuple demande une aumône, utilisant ces paroles de Pierre, il jette des croix en l'air avec ses doigts. Lorsqu'il est amené au prochain tell, ou au prochain endroit, il a des sacs pleins d'argent. Alors ses anges lui crient,
"Il s'est dispersé, il a donné aux pauvres,"
( Psaume 112:9.)
J'ai fait mention de ceci, jusqu'à la fin, tous les hommes peuvent voir que Satan règne sans aucun doute là-bas, là où ils se moquent manifestement de la Parole sacrée de Dieu. Et pour finir, je peux revenir à la première phrase, il est assez évident que Pierre a été instruit par une révélation certaine et sûre, alors qu'il dit qu'il a le don de la guérison.
Au nom de Jésus. Il dit que c'est l'œuvre et le bienfait du Christ, qu'il restaure aux infirmes l'usage de ses pieds, pour name est pris pour le pouvoir et l'empire, ou le gouvernement. Nous ne devons pas non plus rêver qu'il y a une force magique dans le son ou la prononciation du mot, comme le font les Juifs adorent le mot Jéhovah. Pour être bref, Pierre voulait déclarer qu'il n'était rien d'autre qu'un ministre et que Christ était l'auteur du miracle. Car cela aurait dû être, et était son soin, que Christ fût révélé au monde et que son nom soit sanctifié. Mais pourquoi donne-t-il au Christ cette épithète, ou titre, de Nazareth? Je laisse aux autres hommes leur propre jugement; mais je pense ainsi: dans la mesure où le Christ fut ainsi appelé au mépris, Pierre entendait résolument exprimer que ce Jésus de Nazareth qu'ils avaient crucifié, et dont le nom était méprisé et sans gloire parmi les Juifs, et était pour la plupart d'entre eux détestable, était néanmoins le Messie promis de Dieu, et que tout pouvoir lui fut donné du plutôt; comme Paul le dit, qu'il prêche le Christ et lui crucifié, (1 Corinthiens 2:2.)
Levez-vous et marchez. Cela peut sembler très ridicule. Car l'infirme aurait pu objecter volontiers: Pourquoi ne m'as-tu pas d'abord donné des jambes et des pieds? Car c'est une pure moquerie, quand comme tu as demandé à un homme sans pieds d'aller. Mais il croyait les paroles de Peter; et lui, qui était au début si lent, fait maintenant avec un esprit prêt et joyeux embrasser le bénéfice de Dieu. Par quoi apparaît à la fois la force de la parole et aussi le fruit de la foi. La force du mot est double, à la fois en ce que l'infirme est si touché qu'il obéit aussitôt sans délai; et en ce qu'il donne de la force à ses membres morts, et fait, après une sorte, renouveler l'homme. Et la foi a aussi sa récompense, en ce que l'infirme obéit à celui qui lui commande de ne pas se lever en vain. Par conséquent, nous voyons comment Dieu agit par sa Parole, à savoir, quand il donne du succès à sa prédication, afin qu'elle puisse percer dans l'esprit des hommes; deuxièmement, quand il donne de sa main ces choses qui y sont promises. De plus, il ne souffre pas que la foi soit vide, mais elle jouit vraiment de toutes ces bonnes choses qu'elle recherche et qui lui sont offertes dans la même Parole. Et nous devons nous rappeler ce que j'ai déjà dit, que nous avons dans cette histoire un type (171) ou figure de notre restauration spirituelle; c'est-à-dire que, comme la Parole, saisie par la foi, a rétabli l'infirme dans ses membres, de même le Seigneur transperce nos âmes par la Parole, afin de le restaurer. Et, tout d’abord, il parle par la bouche de l’homme, et nous pousse en avant par l’obéissance de la foi; cela fait, il fait bouger nos cœurs intérieurement par son Esprit, afin que la Parole puisse prendre racine vivante en nous; enfin, il tend la main et finit par tous les moyens son œuvre en nous. Nous apprenons de Matthieu que les miracles doivent être ainsi traités.