Commentaire Biblique de Jean Calvin
Actes 7:26
26. Le lendemain de sa comparution. Stephen déclare maintenant que les pères n'ont pas seulement négligé, mais rejeté avec malveillance la grâce de Dieu. Car, bien que le mal qu'il mentionne provienne d'un seul homme, il leur attribue de droit la faute à tous. Car s'ils avaient été reconnaissants à Dieu, ils auraient tous d'un même consentement réprimé son impertinence. (414) Mais ils sont whisht, (415) et subissent ce bon tour que Moïse avait fait pour lui être reproché; et, autant qu'en eux ment, ils les mettent en danger extrême qu'ils auraient dû défendre en se mettant en danger. (416) Par conséquent, sa dérive est la suivante, que les gens eux-mêmes étaient dans la faute, qu'ils n'étaient pas plus tôt livrés et soulagés. (417) Ainsi, la méchanceté des hommes empêche souvent Dieu de faire ce qu'il ferait. Il est prêt à aider ceux qui sont à lui en temps voulu, mais on se retire sa main avec des plongeurs, et après on se plaint de sa lenteur, mais injustement. De plus, cette absence de remerciement était trop méchante contre Dieu, et trop cruelle contre Moïse. Ils devaient remercier Dieu d’avoir donné un patron aussi fidèle à la cour du roi. Ils devaient aimer et vénérer Moïse; mais ils l'ont récompensé de tous les maux (418) par des menaces et des reproches. De plus, dans la mesure où le fait a été porté aux oreilles du roi, il faut l’imputer à la trahison du peuple. Par conséquent, comme lorsque le peuple put ensuite voir le pays de Canaan, il se garda, par sa propre folie, d'entrer; ainsi maintenant, refusant la grâce de Dieu en la personne d'un seul homme, ils font différer le temps de leur délivrance de quarante ans. Car bien que Dieu ait déterminé ce qu'il ferait, ceux-ci sont à juste titre blâmés pour le retard qui empêche Moïse dans son bureau.
Hommes, vous êtes frères. Il y a, en effet, chez les hommes une conjonction générale, de sorte qu'ils doivent faire preuve d'une grande courtoisie les uns envers les autres et s'abstenir de toute blessure; mais cela est plus difficile et intolérable, lorsque ceux qui se blessent les uns les autres sont plus étroitement liés. Par conséquent, Moïse n'utilise pas seulement une raison générale, qu'il peut révoquer (420) leurs esprits désireux de nuire, mais il mentionne leur parenté et leur fraternité de sang pour apaiser leur cruauté. Pourtant tout en vain; car celui qui avait fait du tort à son voisin le repoussa d'avance loin de lui, et y ajouta des menaces. Et c'est une chose courante chez les hommes; car une mauvaise conscience pousse les hommes à la fureur, et plus la cause de chaque homme est pire, plus il s’exalte avec audace et cruauté. Mais sous quelle couleur celui qui a la pire cause se met-il si obstinément contre Moïse? Il dit qu'il n'est pas juge; mais il ne les a pas réprimandés selon l'autorité, mais n'a fait que les avertir amicalement. Est-ce le devoir d'un juge seul de nous avertir quand nous faisons mal? Mais c'est un vice commun, utilisé par toutes les personnes têtues et indisciplinées, pour ne donner lieu à aucun avertissement, sauf seulement quand ils sont imposés par la violence et l'autorité; oui, ils sont comme des hommes frénétiques [phrenzied] qui insultent (421) leurs médecins. C'est pourquoi nous devons être plus prudents pour brider notre désir, de peur de courir tête baissée avec une telle fureur aveugle contre ceux qui sont désireux de guérir nos vices. De plus, cet exemple nous enseigne que les serviteurs de Dieu ne peuvent pas faire ainsi leur devoir en réprimandant de tels vices d'hommes, mais ils subiront beaucoup de blessures, en offenseront beaucoup et encourront des dangers; et surtout quand ils font bien, ils entendront sûrement le mal. Mais ils doivent engloutir l'indignité de ces maux, (422) afin qu'ils ne cessent donc de faire ce que le Seigneur leur a ordonné et qu'il permet. (423) Moïse est accablé ici d'une cruelle fausse accusation selon laquelle il usurpe l'autorité d'un dirigeant, et par ce moyen ils déposent une trahison sur sa charge. Deuxièmement, il lui est reproché d'avoir tué un Egyptien; tous deux étaient très odieux. Par quoi nous pouvons nous rassembler avec une tentation dangereuse l'esprit du saint homme a été frappé. Et tant que nous voyons qu'il n'était ni découragé par l'exil, ni par aucun autre mal, de sorte qu'il ne se repentait pas de son bien-faire, apprenons aussi par son exemple à avoir un esprit vaillant et fort et du courage contre tous ces assauts de Satan,