35. Stephen passe beaucoup de choses, parce qu'il se hâte de faire cet étourdissement, afin que les Juifs comprennent que les pères n'ont donc pas été délivrés, car ils avaient mérité cela avec leur piété, mais que cet avantage leur a été accordé, étant tout à fait indigne; et, deuxièmement, qu'il y a quelque chose de plus parfait à espérer de ces débuts. Quand Moïse, étant ordonné par Dieu pour être leur vengeur et leur libérateur, était maintenant prêt, ils ont arrêté le chemin devant lui; c'est pourquoi Dieu les délivre maintenant, comme contre leur volonté. Ce qui est ajouté touchant les miracles et les merveilles sert aussi bien à la mise en avant de la grâce de Dieu qu'à faire connaître l'appel de Moïse. C’est sûrement une chose étrange que Dieu s’assure de déclarer sa puissance par diverses merveilles, pour le bien d’un peuple si ingrat. Mais pendant la saison moyenne, il rend hommage à son serviteur. Par conséquent, alors que les Juifs s'attachent moins à lui par la suite, alors qu'ils essaient tantôt de le chasser par la balustrade, alors qu'ils le grondent tantôt, tantôt murmurent, tantôt se moquent de lui outrageusement, ils se trompent par là à la fois leur méchanceté et aussi leur mépris de la grâce de Dieu. Leur manque de remerciement et leur impiété étaient toujours tellement accrus, que Dieu devait nécessairement avoir lutté avec une patience merveilleuse avec un peuple aussi impertinent et têtu.

Une règle et un livreur. Il faut comprendre les contrariétés (437) qui augmentent le défaut. Ils auraient obéi à Moïse si un tyran l'avait nommé juge, mais ils le méprisent fièrement, et le refusent avec dédain, étant nommé de Dieu, et cela pour être un libérateur. C'est pourquoi, en le méprisant, ils étaient méchants; et en rejetant la grâce, sans merci. Et tandis que Moïse a un titre si honorable qui lui a été donné, Dieu ne donne pas et ne résigne pas à l'homme cet honneur qui lui est dû, au point qu'il perd par là tout son autorité. Car il ne fait aucun doute que Moïse n'a pas été appelé rédempteur ou libérateur à aucun autre égard, sauf uniquement parce qu'il était le ministre de Dieu. Et par ce moyen, la gloire de toute l'œuvre demeure entièrement dans la puissance de Dieu. Apprenons donc que si souvent les hommes ont les titres qui appartiennent à Dieu, Dieu lui-même n'est pas dépouillé de son honneur; mais parce que le travail est fait par leurs mains, ils sont félicités par ce moyen. C'est à cette fin que tend ce que dit Stephen, que cette accusation a été confiée à Moïse entre les mains de l'ange. Car par ce moyen, Moïse est soumis à Christ, afin que sous sa conduite et sa direction il puisse obéir à Dieu. Pour la main est prise dans ce lieu non pas pour le ministère, mais pour la principauté. C'est pourquoi Dieu a utilisé ainsi le service de Moïse, que la puissance de Christ l'a surpassé, comme il est encore aujourd'hui le gouverneur en chef, pour accomplir le salut de l'Église; oui, il utilise le ministère des hommes de cette sorte, que la force et l'effet dépendent de lui seul.

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