Et les témoins. Luc signifie que même dans ce tumulte, ils ont observé une démonstration de jugement. Il n'a pas été ordonné en vain que les témoins jettent la première pierre; car, voyant qu'ils doivent commettre le meurtre de leurs propres mains, beaucoup sont pris d'une certaine crainte, qui autrement ont moins peur de trancher la gorge des innocents par le parjure de la langue. Mais dans la saison moyenne, nous comprenons à quel point l'impiété était aveugle et folle de ces témoins, qui n'ont pas peur d'imprégner leurs mains ensanglantées du sang d'un innocent, qui avait déjà commis un meurtre avec leur langue. Tandis qu'il dit que leurs vêtements ont été déposés aux pieds de Saül, il montre qu'il n'y avait pas de permission en lui, mais qu'étant jeté dans un sens réprouvé, il aurait pu périr avec les autres. (483) Pour qui ne penserait pas qu'il était un désespéré, [desperado,] qui avait infecté sa jeunesse avec une telle cruauté? (484) Son âge n'est pas non plus exprimé pour atténuer sa faute, comme certains hommes malhabiles vont le prouver; car il était de ces années, ce manque de connaissance ne pouvait pas l'excuser. Et Luc déclarera peu après qu'il a été envoyé par le souverain sacrificateur pour persécuter les fidèles. Il n'était donc pas un enfant, il pouvait bien être considéré comme un homme. Pourquoi, alors, sa jeunesse est-elle mentionnée? Afin que chaque homme puisse considérer avec lui-même quel grand mal il aurait pu faire dans l'Église de Dieu, à moins que Christ ne l'ait bridé longtemps. Et là apparaît un signe le plus notable à la fois de la puissance de Dieu et aussi de sa grâce, en ce qu'il a apprivoisé une bête féroce et sauvage dans sa fureur principale, même en un instant, et en ce qu'il a exalté si hautement un meurtrier misérable qui par sa méchanceté a été noyé presque dans le gouffre profond de l'enfer.

59. Appel activé. Parce qu'il avait assez prononcé des paroles devant les hommes, bien qu'en vain, il se tourne maintenant vers Dieu pour de bonnes causes et s'arme de prière pour souffrir toutes choses. Car bien que nous ayons besoin de courir à l'aide de Dieu chaque minute d'une heure pendant toute notre guerre, nous avons pourtant le plus grand besoin de faire appel à Dieu dans le dernier conflit, qui est le plus dur.

Et Luc exprime à nouveau à quel point ils étaient furieux, parce que leur cruauté ne fut pas apaisée même quand ils virent le serviteur du Christ prier humblement. De plus, voici une prière d'Étienne ayant deux membres. Dans l'ancien membre, où il recommande son esprit au Christ, il montre la constance de sa foi. Dans l'autre, où il prie pour ses ennemis, il témoigne de son amour envers les hommes. Dans la mesure où toute la perfection de la piété consiste en [de] ces deux parties, nous avons dans la mort d'Étienne un rare exemple d'une mort pieuse et sainte. Il faut penser qu'il a utilisé beaucoup plus de mots, mais la somme tend vers cette fin.

Seigneur Jésus. J'ai déjà dit que cette prière était un témoignage de confiance; et sûrement le courage et la violence (485) d'Etienne étaient grands, que quand il voyait les pierres voler autour de ses oreilles, avec quoi il devait être lapidé par et par ; quand il entend des malédictions cruelles et des reproches contre sa tête, il reste cependant docilement (486) sur la grâce du Christ. De la même manière, le Seigneur fera en sorte que ses serviteurs soient réduits à néant pour ainsi dire parfois, à la fin leur salut peut être le plus merveilleux, Et ne définissons pas ce salut par la compréhension de notre chair, (487) mais par la foi. Nous voyons comment Étienne ne s'appuie pas sur le jugement de la chair, mais plutôt en s'assurant, même dans la destruction même, qu'il sera sauvé, il souffre la mort avec un esprit tranquille. Car il en était assurément assuré que notre vie est cachée avec le Christ en Dieu, (Colossiens 3:3.)

Par conséquent, abandonnant tout soin du corps, il se contente de remettre son âme entre les mains du Christ. Car il ne pouvait prier ainsi du fond de son cœur, à moins qu'ayant oublié cette vie, il se soit débarrassé de tout souci de la même.

Il nous appartient avec David (Psaume 31:6) de remettre quotidiennement nos âmes entre les mains de Dieu tant que nous sommes dans le monde, car nous sommes entourés de mille morts, que Dieu puisse délivrer notre vie de tous les dangers; mais quand nous devons vraiment mourir, et que nous y sommes appelés, nous devons voler vers cette prière, afin que le Christ reçoive notre esprit. Car il a remis son propre esprit entre les mains de son Père, à cette fin, afin de garder le nôtre pour toujours. C'est un réconfort inestimable, en ce que nous savons que nos âmes ne se promènent pas de haut en bas (488) quand elles sortent de notre corps, mais que le Christ les reçoit , afin qu'il les garde fidèlement, si nous les remettons entre ses mains. Cette espérance doit nous encourager à souffrir patiemment la mort. Oui, quiconque recommande son âme au Christ avec une sincère affection de foi, il doit se résigner entièrement à son plaisir et à sa volonté. Et cet endroit témoigne clairement que l'âme de l'homme n'est pas une vaine explosion qui disparaît, comme certains frénétiques l'imaginent avec passion, (489) mais que c'est un esprit essentiel qui vit après cette vie. En outre, nous apprenons par la présente que nous invoquons le Christ de manière juste et légale, parce que tout pouvoir lui est donné par le Père, pour cette cause, afin que tous les hommes puissent s'engager dans son enseignement. (490)

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